samedi 13 février 2021

Grand platinum - Anthony van den Bossche

Par Ariane

Auteur : Anthony van den Bossche

Titre : Grand platinum

Genre : roman

Langue d’origine : française

Editeur : Seuil

Nombre de pages : 160p

Date de parution : janvier 2021

 

Mon avis :

Après avoir suivi sur les blogs les 68 premières fois, je suis vraiment ravie de participer à cette nouvelle édition. Et pour inaugurer cette aventure, je découvre un roman original et inattendu.

Au cœur de l’agitation parisienne, les parcs constituent des ilots de tranquillité. Là, vivent des carpes Koï dissimulées par un collectionneur. A la mort de son père, Louise doit s’occuper de cet héritage singulier et protéger les magnifiques poissons des convoitises d’un jardinier qui aimerait bien les vendre à de riches amateurs.

De ce roman, j’ai aimé le contraste entre modernité et tradition. Les carpes koï, animal élégant et délicat, associé à la contemplation des jardins japonais, vivant au cœur d’une capitale sans cesse en mouvement. C'est une jolie idée, de même que cette quête pour rassembler ces animaux en souvenir du père.

J’ai aimé le parallèle entre Louise et Paris. Louise fait une pause dans sa vie, pour se concentrer sur son histoire, de même la capitale se fige lorsque ce qui semblait éternel part en fumée, lorsque la cathédrale magnifique brûle sous les yeux consternés des parisiens et des touristes.

Une jolie découverte pour commencer les 68 premières fois.

 

Extrait :

« Monument. Historique. Les deux mots cousus ensemble scellaient une promesse d'éternité. Cette cathédrale ne pouvait partir en fumée comme un immeuble de quartier. Louise leva les yeux sur la salle de bal atone. Américains, Italiens, Danois, ils étaient tous venus, viendraient, reviendraient ou rêvaient de venir dans cette ville dont les Parisiens avaient la garde. Paris n'était pas un assemblage de rues, de bâtiments, de monuments et de quartiers, mais une héroïne de roman, dont on ne pouvait toucher un cheveu sans mettre le monde à son chevet. »

« On ne peut pas respecter un truc qu'on nous demande de protéger, c'est absurde. Personne ne respecte la faiblesse. Personne n'admire la fragilité. Le fonds de commerce écolo, c'est le paradis perdu : on a tous un souvenir de pêche au bord de la rivière avec papa. Mais retrouver le paradis perdu, c'est un projet de vacances d'été, pas un projet politique. Et de toute façon, personne ne veut se priver. Même pour éviter la fin du monde. »

« Chaque carpe était une provocation graphique à l'ordre de la nature ; leurs écailles colorées émergeaient de la masse d'eau sombre comme une révélation qui tranchait sur les verts, les bruns et les gris du bassin. »

 


 

 

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