Par Ariane
Auteur : Angélique VilleneuveTitre : Maria
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 180p
Date de parution : février 2018
Mon avis :
Où je poursuis ma découverte de l’œuvre d’Angélique Villeneuve avec une certitude absolue : où qu’elle nous emmène dans ses romans, je la suivrais…
Avec La belle lumière, nous étions aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, dans Les fleurs d’hiver, nous étions à Paris pendant la Première Guerre Mondiale, avec Maria nous voilà dans une petite ville de banlieue à notre époque.
Maria a une cinquantaine d’années, veuve et désormais en couple avec William, mère de Céline et grand-mère de Marcus. Ce soir-là, elle attend la naissance du second enfant de sa fille. Lorsque le téléphone sonne, son gendre lui annonce que l’enfant est né, le bébé s’appelle Noun. Mais il manque une manque une précision essentielle… Céline et Thomas ont décidé de ne pas donner d’éducation genrée à leur enfant et de ne dire à personne si c’est un garçon ou une fille. Décontenancée, sans repères, mais pleine de bonne volonté et d’amour, Maria veut respecter les choix familiaux de sa fille.
Le sujet est difficile, actuel et sujet à de houleux débat. Les choix d’éducation extrêmes de Céline et Thomas pour leurs enfants ne peuvent laisser indifférents, ils bouleversent et bousculent. Mais Angélique Villeneuve, avec la subtilité qui la caractérise, aborde ce sujet sans jugement, sans critique.
Une fois de plus, la délicatesse et la beauté de l’écriture d’Angélique Villeneuve me touchent. Une fois de plus, la beauté et la bonté de ses personnages m’émeuvent. Une fois de plus, elle décrit si parfaitement l’amour inconditionnel que l’on peut porter à un enfant.
Nous avons tous une liste d’auteurs incontournables, des auteurs chouchous que l’on retrouve avec bonheur, Angélique Villeneuve est de ceux-là pour moi.
Extraits :
« Un enfant, une enfant, le mot lui même n’est pas
genré, poursuit Thomas. Les gens ont tendance à l’oublier. Noun est libre et
attendra le plus longtemps possible avec d’être genré(e).
Genré. Maria n’arrive pas à se faire à cet adjectif. »
« Maria observe avec passion les enfants et chacun
d’eux, comme habituellement les oiseaux, lui parle en secret de Marcus et de
Noun.
Ses deux petits font ainsi de brèves apparitions lumineuses devant elle. Avec
eux, une eau de soleil roule sur les graviers. »
Une belle lecture en effet et qui a le mérite de nous faire réfléchir sur un thème de plus en plus présent dans l'actualité.
RépondreSupprimerUne réflexion mais sans jugement, c'est rare et agréable.
SupprimerJe suis la première à être agacée qu'on éduque différemment garçons et filles, mais le terme 'genré' m'agace aussi.
RépondreSupprimerJe suis d'accord, ce terme est agaçant
SupprimerMerci !! 💚💚
RépondreSupprimerAngélique
Merci à vous pour tous ces merveilleux romans.
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