Par Daphné
Auteur : Audur Ava Olafsdottir
Date de parution : 2021
Résumé de l'éditeur :
Dýja descend d’une lignée de sages-femmes islandaises. Seules sa mère et sa sœur y échappent : l’une travaille dans les pompes funèbres, l’autre est météorologue – naître, mourir, entre les deux quelques tempêtes.
Elle aide à mettre au monde son 1922e bébé, et note à quel point le plus difficile est toujours de s’habituer à la lumière. Alors qu’un ouragan d’une force inouïe menace l’île, elle apprivoise l’appartement mal fichu hérité de sa grand-tante, avec ses meubles qui font doublon, des ampoules qui clignotent sous la menace d’un court-circuit et un carton à bananes rempli de manuscrits. La transmission sera aussi littéraire, Tante Fífa ayant poursuivi le grand œuvre de l’arrière-grand-mère : recueillir les récits, pensées et témoignages des sages-femmes (« mères de la lumière » en islandais) qui parcouraient la lande sous le blizzard et dans la nuit noire. Aujourd’hui comme hier, le fil ténu qui relie à la vie est aussi fugace et fragile qu’une aurore boréale.
Sous la mansarde, au dernier étage de l’immeuble, un touriste australien égaré semble venu des antipodes simplement pour réfléchir. Décidément, l’être humain reste l’animal le plus vulnérable de la Terre.
Mon avis :
Les livres de Auður Ava Ólafsdóttir sont toujours pour moi de véritables petits bijoux. Ils ont toujours un côté doux, poétique et sincère, un charme bien à eux, que je ne retrouve dans nul autre écrit. Ici, c'est de Dýja, que nous parle l'autrice. Dýja est sage-femme, savoir qui dans a famille, se transmet de génération en génération. Elle partage sa vie entre les bébés qu'elle met au monde et l'appartement hérité de sa grand-tante, appartement d'une autre génération, vieux, délabré et plein de surprises. Elle y redécouvre Fifa, la grand-tante dont elle a été si proche en lisant les écrits de cette dernière, d'étranges récits décousus se questionnant sur la vie, l'être humain, la lumière...
Voilà un roman tout aussi décousu que les écrits de Fifa car il peut paraître totalement désordonné, mais pour ma part, j'ai beaucoup aimé. Réflexions philosophiques et scientifiques s'entremêlent ici avec la naissance, vie, la mort, l'existence, l'obscurité et la lumière. On y croise un carton à bananes, un appartement venu d'un autre temps, des nouveau-nés, une tempête, un étrange voisin... C'est décousu, c'est confus, c'est tendre et plein de poésie, cela interroge, c'est authentique, délicat... C'est une histoire de lignée, de transmission de vie. C'est étrange, inclassable, et c'est ce qui en fait tout le charme.
Un petit bijou de plus, et me voilà à attendre impatiemment un nouveau livre de cette autrice!
Extrait :
"On dit que l'homme ne se remet jamais d'être né. Que l'expérience la plus difficile de la vie, c'est de venir au monde. Et que le plus difficile ensuite, c'est de s'habituer à la lumière."
Je l'emprunterai à la bibliothèque, mais pour l'instant, j'ai "ör" dans ma PAL.
RépondreSupprimerJe crois que "Or" est mon préféré de cette autrice.
SupprimerDaphné
Bonsoir, j'ai aussi adoré ce roman comme le précédent Miss Islande. Je sais qu'il ne plait pas à tout le monde. On a trouvé le texte un peu décousu. Moi, cela ne m'a pas dérangée. Bonne soirée.
RépondreSupprimerça ne m'a pas dérangé non plus, j'ai même trouvé que c'était cela qui en faisait le charme.
SupprimerDaphné