Nord et Sud - Elizabeth Gaskell

Par Ariane

Auteur : Elizabeth Gaskell

Titre : Nord et Sud

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : Françoise du Sorbier

Editeur : Points

Nombre de pages : 685p

Date de parution : novembre 2010 (1^ère parution 1854)

Présentation de l’éditeur : 
C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports
difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton. En même temps qu'un étonnant portrait de femme dans l'Angleterre du milieu du XIXe siècle, Elizabeth Gaskell brosse ici une de ces larges fresques dont les romanciers victoriens ont le secret.

Mon avis : 
Dans la lignée des grands classiques du 19^ème siècle, Nord et Sud est un roman à mi-chemin entre Germinal et Orgueil et préjugés.
Les personnages sont typiques de la littérature de Jane Austen ou des sœurs Brontë. La jeune fille bien élevée et intelligente, qui sans être une beauté possède un certain charme. L'homme à l'attitude fière et pleine d'assurance, avec un grand charisme mais qui cache un bon cœur et une subtilité inattendus.
Un peu convenue également l’histoire d’amour entre ces deux personnages. Toutefois l'histoire est si bien construite, le style de l'auteur si agréable que je n'ai pas boudé mon plaisir.
Elizabeth Gaskell dépeint fidèlement, bien qu'avec un brin de paternalisme, le quotidien des ouvriers d’usine, les conflits sociaux et l’industrie naissante. Ce qui est surprenant pour une femme de son époque et de sa condition.
Un roman agréable et bien écrit. Cela fait du bien parfois de retrouver des classiques.

Extrait :  
« Au contraire, chez Mr Thornton, des sourcils très droits dominaient immédiatement des yeux clairs, enfoncés, dont le regard sérieux, s'il n'était pas désagréablement perçant, semblait cependant assez intense pour pénétrer l'objet de son observation jusqu'au tréfonds. Son visage était dessiné à grands traits aussi fermes que s'ils avaient été sculptés dans du marbre, concentrés surtout autour des lèvres, qu'il avait tendance à serrer un peu sur une rangée de dents parfaites. Lorsque le sourire, rare et éclatant, jaillissait d'un coup, on avait l'impression d'une brusque apparition du soleil : il illuminait d'abord les yeux puis transformait la mine sévère et résolue d'un homme prêt à tout faire et à tout oser, la métamorphosait et laissait voir le pur plaisir que donne l'instant pleinement savouré, une expression qu'on ne voir guère surgir avec pareille spontanéité que chez les enfants. »

L'avis de Keisha, Papillon,