Auteur :
Tatiana de Rosnay
Titre :
Manderley for ever
Genre :
biographie
Langue
d’origine : français
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 464p
Date de
parution : mars 2015
Présentation de l’éditeur :
« J’ai rêvé la nuit dernière que je retournais à
Manderley. » C’est par cette phrase que commence Rebecca, le roman
de Daphné du Maurier porté à l’écran par Alfred Hitchcock.
Depuis l’âge de douze ans, Tatiana de Rosnay, passionnée par
la célèbre romancière anglaise, fait de Daphné du Maurier un véritable
personnage de roman. Loin d’avoir la vie lisse d’une mère de famille, qu’elle
adorait pourtant, elle fut une femme secrète dont l’œuvre torturée reflétait
les tourments.
Retrouvant l’écriture ardente qui fit le succès d’Elle
s’appelait Sarah, vendu à plus de neuf millions d’exemplaires à travers le
monde, Tatiana de Rosnay met ses pas dans ceux de Daphné du Maurier le long des
côtes escarpées de Cornouailles, s’aventure dans ses vieux manoirs chargés
d’histoire qu’elle aimait tant, partage ses moments de tristesse, ses coups de
cœur, ses amours secrètes.
Le livre refermé, le lecteur reste ébloui par le portrait de
cette femme libre, bien certaine que le bonheur n’est pas un objet à posséder
mais un état d’âme.
Mon avis :
Après mes récentes déceptions concernant les biographies
romancées, j’avais juré qu’on ne m’y reprendrait plus. Mais devant tant
d’enthousiasme des blogueurs je ne pouvais pas résister. Et j’ai bien fait de
succomber.
J’ai adoré découvrir Daphné du Maurier, j’ai adoré la façon dont Tatiana de Rosnay la raconte, j’ai aimé qu’elle parte sur ses traces, et qu’elle évoque sa fascination sans se mettre continuellement en avant.
J’ai adoré découvrir Daphné du Maurier, j’ai adoré la façon dont Tatiana de Rosnay la raconte, j’ai aimé qu’elle parte sur ses traces, et qu’elle évoque sa fascination sans se mettre continuellement en avant.
Elle ne cherche pas non plus à édulcorer la personnalité de Daphné.
Bien qu’admirative elle ne cherche pas à en faire un personnage idéalisé et met
en avant ses failles autant que ses forces, ses défauts autant que ses qualités.
Dans la plupart des biographies, si l’on découvre les faits essentiels de la
vie de sa vie, la personne elle-même reste hors d’atteinte, à la lisière de l’écrit.
Mais ici, grâce au parti pris narratif de l’auteur, Daphné du Maurier revit
sous les yeux du lecteur. Le résultat est le portrait vibrant d’une femme fascinante
et étonnante, une passionnée non conventionnelle, une amoureuse des mots, de la
mer, une solitaire au tempérament passionné.
J’ai tout de même été étonnée par la misogynie de l’écrivain.
Comment une femme si intelligente et éduquée, entourée de femmes fortes et
intéressantes (ses amies, ses sœurs, sa mère également dans un autre registre)
peut-elle avoir une si piètre opinion des femmes ? Misogynie parfaitement
illustrée dans son attitude envers ses enfants, distante et plutôt froide avec
ses filles, affectueuse et tendre avec son fils.
Outre cette découverte de Daphné du Maurier, j'ai aimé cette réflexion sur le travail d'un auteur, la création, le rapport à ses œuvres.
Outre cette découverte de Daphné du Maurier, j'ai aimé cette réflexion sur le travail d'un auteur, la création, le rapport à ses œuvres.
Après cette lecture je n’ai qu’une envie, me plonger dans
les œuvres de Daphné du Maurier. Car je n'ai lu que Rebecca, et encore dans sa version tronquée. Cela tombe bien j’en ai un dans ma PAL ! Étonnement en revanche lorsque je constate que dans les deux bibliothèques que
je fréquente l’une n’a aucun livre et l’autre n’en a que trois.
Extrait :
« Enfin !
Succomber au sortilège d'un roman qui s'impose, y penser jour et nuit, prendre
des notes à n'importe quel moment, dans son bain, les doigts mouillés, le
papier trempé, tant pis, quelques mots griffonnés dans l'urgence, importants,
essentiels, car comme le Petit Poucet, ils constituent le chemin secret qui
mène au livre. S'enfermer dans sa hutte, retrouver sa concentration, ça y est,
Daphné tient son histoire, et le reste, comme d'habitude, n'a aucune
importance. »
Lu dans le cadre des challenges Un pavé par mois et Petit bac
c'est vraiment une excellente biographie (et c'est quelqu'un qui n'aime pas les bios qui le dit!)
RépondreSupprimerJ'aime bien les biographies mais beaucoup moins les biographies romancées. Mais là j'ai été totalement séduite par le livre et par Daphné du Maurier.
SupprimerAriane
En cours de lecture ! Ravie que ce soit un coup de coeur !
RépondreSupprimerBonne lecture !
SupprimerAriane
Ce livre me fait très très envie. J'ai assisté à la conférence de Tatiana de Rosnay au Salon du Livre de Paris, elle m'a donné l'eau à la bouche ! Je viens de terminer Rebecca qui est un véritable coup de cœur pour moi (mais ce n'est pas une surprise !). J'attendrai quand même la sortie en poche de ce livre vu la hauteur de ma PAL...
RépondreSupprimerOu en bibliothèque ? As-tu lu Rebecca dans la nouvelle ou l'ancienne traduction ?
SupprimerAriane
Je l'ai lu dans l'ancienne traduction je suppose, la publication du livre que j'ai lu date des années 60. Pourquoi ? Il y a une différence ?
Supprimer(Je vais rarement en bibliothèque, j'aime bien avoir mes livres...)
Il y a surtout une grande différence dans le texte lui-même puisque la première traductrice avait fait des coupes drastiques dans le texte de Daphné du Maurier puisqu'elle coupait les passages qui ne lui plaisait pas. Plus d'une quarantaine de pages sont ainsi passé à la trappe !
SupprimerEnsuite, la nouvelle traduction est paraît-il plus proche et plus respectueuse du texte d'origine.
Aaahhh ! C'est un livre que j'ai l'intention de relire, dans ce cas je relirai la nouvelle traduction. Merci pour l'info !
SupprimerDe rien ! Je relirai aussi la nouvelle traduction dès qu'elle sortira en poche.
RépondreSupprimerAriane