Auteur : Nicolas Delesalle
Titre :
Un parfum d’herbe coupée
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
Préludes
Nombre de
pages : 288p
Date de
parution : janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant
et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à
ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”,
la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était
déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de
Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma
carrière de footballeur professionnel. » Par petites touches qui sont autant
d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui
ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la
maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger
allemand… Des petits riens qui seront tout. Un premier roman remarquable, plein
d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière
de l’enfance ouvre sur une partition universelle.
L'avis d'Ariane
Nicolas Delesalle nous invite à une plongée dans les
souvenirs d’enfance de Kolia son personnage (qui n'est autre que lui-même j'imagine). Des
souvenirs ordinaires mais à la fois extraordinaires, tout ces petits riens qui
forment un tout, tous ces petits moments qui ont fait de lui ce qu’il est. Le
lecteur se projette forcément dans tous ces moments.
Il y a beaucoup de nostalgie et de tendresse dans ce roman. L’écriture
se lit facilement, Nicolas Delesalle écrit comme l’on parle à un ami, sans
recherche, avec des mots simples et directs, un vocabulaire de tous les jours.
Rien de littéraire, la vie juste. Juste, c’est le mot qui convient.
Pourtant… il m’a manqué quelque chose. Peut-être qu’à
vouloir être trop ordinaire, trop près des gens il m’a manqué ce petit plus qui
me fait rentrer dans l’univers d’un auteur. Cela manque de profondeur.
C’est tout de même une lecture agréable et légère.
Extrait choisi par Ariane :
« Mes paupières
sont lourdes, les lumières du tableau de bord deviennent floues, je m’affale
dans le fond de la banquette, coincé entre les culs de mes deux sœurs qui
dorment en chien de fusil. Raspoutine bave sur mes chaussures. Je lutte, mais
je m’endors à l’abri dans un cocon familial que je pense incassable, soudé par
mes sœurs, le chien, le chat, le sommeil de maman, les histoires de papa,
protégé dans le métal bleu perroquet de la R25 GTS. »
L'avis de Daphné :
"Un parfum d'herbe coupée", c'est un parfum de nostalgie, un parfum de souvenirs égrenés au fil des chapitres, un parfum d'enfance et d'adolescence. quelle chose étrange que la mémoire...comment se fait il que certains détails, a priori sans importance, qui somme toute ne changent rien à note vie restent ils ancrés en nous avec autant de forces que ceux qui bouleversent notre existence? Sont ils réellement sans importance, ces petits détails? C'est la question que l'on se pose en lisant ce roman. Nicolas Delesalle nous offre ici une série de souvenirs, les plus importants comme les plus insignifiants. Des souvenirs d'enfance et d'adolescence. Avec simplicité, il nous livre des souvenirs intimes et d'autres communs à une même génération.
Douceur, humour et nostalgie se mêlent ici, nous renvoyant à l'écho de notre propre enfance. "Tout passe, tout lasse", dit son grand père à Kolia. Tout passe, oui, mais à quel moment? Quand laissons nous derrière nous cette période si courte mais si intense qu'est l'enfance?
J'ai bien aimé les réflexions de l'auteur, sa manière de donner de l'importance à ce qui parait ne pas en avoir et l'idée pour le moins originale dont il ouvre ce livre en s'adressant à Anna, son hypothétique future arrière-petite-fille. En s'adressant à Anna au moment où il perd ses grand-parents, Kolia nous assure ici un besoin de transmission, certainement propre à tout le monde.
Douceur, humour et nostalgie se mêlent ici, nous renvoyant à l'écho de notre propre enfance. "Tout passe, tout lasse", dit son grand père à Kolia. Tout passe, oui, mais à quel moment? Quand laissons nous derrière nous cette période si courte mais si intense qu'est l'enfance?
J'ai bien aimé les réflexions de l'auteur, sa manière de donner de l'importance à ce qui parait ne pas en avoir et l'idée pour le moins originale dont il ouvre ce livre en s'adressant à Anna, son hypothétique future arrière-petite-fille. En s'adressant à Anna au moment où il perd ses grand-parents, Kolia nous assure ici un besoin de transmission, certainement propre à tout le monde.
Ce joli livre, tout en tendresse, me donne envie de suivre
les futures publications de cet auteur.
Extrait choisi par Daphné :
"Où se cachent les atomes qui composeront ton corps, ton cerveau, tes yeux. Je sais qu’ils sont déjà là, cachés à la surface de cette planète, planqués dans les nuages, les océans, les forêts, dans les molécules de la croûte d’un saint-nectaire en train d’être affiné en Auvergne, dans l’écaille d’un saumon qui vient de sauter au-dessus d’une petite cascade en Alaska et qui remonte le torrent de son enfance pour s’en aller frayer, dans le carbone de la peinture rouge d’une Ford Mustang qui roule dans la banlieue de Los Angeles avec à son bord les quatre membres armés d’un gang hispano-américain, dans la salive que s’échangent deux amoureux qui s’enlacent pour la première fois à l’abri d’un parc dans la banlieue parisienne. Tu n’es encore nulle part Anna, mes tes atomes sont partout. Quand tu poseras tes yeux sur ces lignes, ça sera à mon tour de me disperser dans le vent, la pluie, les saumons et le fromage."
D'autres avis chez Clara, Keisha, Jostein, Micmelo, Hélène,
D'autres avis chez Clara, Keisha, Jostein, Micmelo, Hélène,
Une fort jolie surprise que ce livre démarré sans trop d'attentes...
RépondreSupprimerJolie découverte oui, mais pas vraiment marquante selon moi.
SupprimerAriane
Je le prendrai à la bibliothèque .. sans trop en attendre.
RépondreSupprimerC'est tout de même une lecture sympathique.
SupprimerAriane