Auteur : Marlen Haushofer
Titre : Le mur invisibleGenre : roman
Langue d’origine : allemand
Traducteur : Liselotte Bodo et Jacqueline Chambon
Editeur : Babel
Nombre de pages : 342
Date de parution : 1992
Résumé de l'éditeur:
Voici le roman le plus célèbre et le plus émouvant de Marlen Haushofer, journal de bord d’une femme ordinaire, confrontée à une expérience-limite. Après une catastrophe planétaire, l’héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers, prend en main son destin dans un combat quotidien contre la forêt, les intempéries et la maladie. Et ce qui aurait pu être un simple exercice de style sur un thème à la mode prend dès lors la dimension d’une aventure bouleversante où le labeur, la solitude et la peur constituent les conditions de l’expérience humaine.
Mon avis:
Tout d'abord, merci à Ariane qui m'a récemment fait découvrir ce livre!
Quelle étrange histoire que celle là! Étrange et calme à la fois, bien plus calme que ne le laisse présager le résumé. contrairement à ce que l'on pourrait penser, aucune trace de science fiction dans ce récit. Certes, une catastrophe planétaire semble avoir fait disparaître toute forme de vie au delà d'un mur invisible mais ce n'est pas tellement le sujet du livre. Ce mur est là, inexplicable et angoissant mais semble finalement n'être qu'un simple détail. a aucun moment l’explication de sa présence ne nous est donnée. Comment est il arrivé là? La narratrice est elle réellement la dernière survivante? On ne sait pas. On ne sait pas et , finalement, cela n'a pas tant d'importance. Ce qui compte, ce n'est ni le mur ni les explications mais la vie qui passe au fil des saisons, la vie de cette femme seule représentante de son espèce et qui, pourtant, représente à elle seule toute les êtres humains.
Il ne se passe pas grand chose en 300 pages. L'histoire se déroule lentement, au rythme de la nature et des saisons. Et pourtant, l'écriture, loin d'être monotone, est particulièrement belle. On suit la vie de cette femme avec une avidité qui contraste avec la lenteur du récit.
La nature est omniprésente. Les animaux, chacun doté d'un rôle et d'un caractère bien à eux, emplissent la vie de la narratrice. A travers eux, sont abordés les étapes et les cycle de la vie: la sexualité, la maternité, la naissance, la mort...mort un peu trop présente et fréquente à mon goût d'ailleurs. Mais peut être également indispensable au cheminement de l'histoire et à l'évolution de la narratrice.
La narratrice est, à l'image de l'histoire, un personnage qui m'a paru plutôt étrange. Tout autre être humain aurait il réagi comme elle face à un tel événement? Elle semble accepter si facilement la présence du mur et la mort plus que probable de tout autre être humain que cela en est presque déroutant. N'importe qui d'autre à sa place n'aurait il pas chercher à explorer rapidement toute la zone délimitée par le mur et tenter de franchir celui ci? Tout autre être humain ne serait il pas devenu fou de solitude et de tristesse à l'idée d'avoir perdu tout être aimé? A sa place, se laisserait on mourir et tenterait on vaille que vaille de survivre? Et survivre pour quoi? Par instinct de survie uniquement? Ou par espoir? Espoir qui semble être totalement éteint chez cette femme, persuadée d’être l'unique humaine survivante. Elle survit cependant et ce grâce aux animaux. Leur présence lui est essentielle et elle est essentielle pour eux. Elle ne peut vivre sans eux ni eux sans elle. Sa relation avec eux est forte, belle et profonde. Désormais, ils représentent tout à ses yeux. Il semble que son humanité s'efface peu à peu au profit de quelque chose de plus primitif, de plus sauvage.
Un beau livre qui nous questionne sur l'humanité, sur nos rapports à l'animal et à la nature, à la vie tout simplement.
Il ne se passe pas grand chose en 300 pages. L'histoire se déroule lentement, au rythme de la nature et des saisons. Et pourtant, l'écriture, loin d'être monotone, est particulièrement belle. On suit la vie de cette femme avec une avidité qui contraste avec la lenteur du récit.
La nature est omniprésente. Les animaux, chacun doté d'un rôle et d'un caractère bien à eux, emplissent la vie de la narratrice. A travers eux, sont abordés les étapes et les cycle de la vie: la sexualité, la maternité, la naissance, la mort...mort un peu trop présente et fréquente à mon goût d'ailleurs. Mais peut être également indispensable au cheminement de l'histoire et à l'évolution de la narratrice.
La narratrice est, à l'image de l'histoire, un personnage qui m'a paru plutôt étrange. Tout autre être humain aurait il réagi comme elle face à un tel événement? Elle semble accepter si facilement la présence du mur et la mort plus que probable de tout autre être humain que cela en est presque déroutant. N'importe qui d'autre à sa place n'aurait il pas chercher à explorer rapidement toute la zone délimitée par le mur et tenter de franchir celui ci? Tout autre être humain ne serait il pas devenu fou de solitude et de tristesse à l'idée d'avoir perdu tout être aimé? A sa place, se laisserait on mourir et tenterait on vaille que vaille de survivre? Et survivre pour quoi? Par instinct de survie uniquement? Ou par espoir? Espoir qui semble être totalement éteint chez cette femme, persuadée d’être l'unique humaine survivante. Elle survit cependant et ce grâce aux animaux. Leur présence lui est essentielle et elle est essentielle pour eux. Elle ne peut vivre sans eux ni eux sans elle. Sa relation avec eux est forte, belle et profonde. Désormais, ils représentent tout à ses yeux. Il semble que son humanité s'efface peu à peu au profit de quelque chose de plus primitif, de plus sauvage.
Un beau livre qui nous questionne sur l'humanité, sur nos rapports à l'animal et à la nature, à la vie tout simplement.
Extrait:
"Ce n'est que lorsque la connaissance d'une chose se répand lentement à travers le corps qu'on la sait vraiment. C'est ainsi que je n'ignore pas comme tout un chacun, que je vais mourir, mais mes pieds, mes mains, mes entrailles l'ignorent encore et c'est pourquoi la mort me semble tellement irréelle."
Bien des questions sans réponse... Mais c'est sûr, les animaux comptent beaucoup dans l'histoire!
RépondreSupprimerTrès beau choix d'extrait ! J'ai également adoré ce roman !
RépondreSupprimerEt pareil ! lu tout dernièrement... un bouquin saisissant !
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