Auteur :
Stuart Nadler
Titre :
Un été à Bluepoint
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Bernard Cohen
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 432p
Date de parution : janvier 2015
Présentation de l’éditeur :
Arthur Wise est
devenu en peu de temps l’un des plus puissants avocats des États-Unis. Fort de
cette ascension fulgurante, il s’offre une maison à Bluepoint, non loin de Cape
Cod, à proximité de celle de son associé, Robert Ashley.
C’est là,
durant l’été 1952, que Hilton, son fils de dix-sept ans, se lie d’amitié avec
Lem Dawson, le « boy de couleur » chargé de l’entretien des lieux et
du courrier. Bien que sensible à la discrimination – les Wise sont juifs –, son
père voit d’un mauvais œil cette complicité. Mais ce même été, lorsque
l’adolescent tombe amoureux de Savannah, la nièce de Lem, il ne sait pas encore
que l’innocente idylle va tourner au drame, lui révélant la face cachée de son
père et signant pour ainsi dire l’arrêt de mort de Lem.
Des années plus
tard, hanté par le souvenir de la jeune fille qu’il n’a jamais oubliée, Hilly
part à sa recherche. Mais la culpabilité et les bonnes intentions peuvent-elles
racheter le passé ?
Après un
recueil de nouvelles très remarqué, Le livre de la vie, Stuart Nadler
retrace un demi-siècle d’Histoire américaine dans ce premier roman qui n’est
pas sans rappeler l’atmosphère Gatsby le magnifique et sa promesse du
rêve américain.
Mon avis :
Voici un roman très américain !
Hilton Wise, dit Hilly, revient sur sa vie ou plutôt sur
trois périodes de sa vie en lien avec Savannah une jeune fille afro-américaine
rencontrée lorsqu’il avait 17 ans et qui ne quittera jamais les pensées du
narrateur.
Stuart Nadler explore de nombreux thèmes : la
ségrégation et le racisme, l’argent, la culpabilité… Ces différents thèmes sont
plutôt bien traités mais la relation père/fils est au cœur de tout. D’ailleurs
le titre d’origine, Wise Men, semble suggérer
que l’auteur lui-même souhaitait mettre cet aspect du roman en avant. D’autant
plus, qu’ainsi que le répète Hilly à plusieurs reprises, l’expression wise men
peut avoir plusieurs significations.
Arthur Wise, le père incarne le rêve américain. Fils d’un
immigré pauvre, vétéran de la 2nde guerre mondiale, homme
charismatique, tenace et arriviste, ce petit avocaillon se verra confier par
hasard le recours en justice contre une compagnie aérienne à la suite d’un
crash. Il en fera dès lors sa spécialité et l’argent commencera à affluer. L’argent
coule désormais à flot et toute la vie de la famille en sera bouleversée. La
maman des souvenirs d’enfance de Hilly n’est plus qu’une « épouse
emperlousée » et son père ne pense plus qu’à l’argent. Hilly en n’adhérant
pas du tout à ce système de valeur acquiert une certaine indépendance mais les
liens familiaux ne se défont pas si aisément.
Autre relation au cœur du récit, l’obsession que nourrit
Hilly pour Savannah, la nièce de l’homme à tout faire de la maison de
Bluepoint. A 17 ans, Hilly est touché par la beauté de la jeune fille, mais
aussi par sa pauvreté et par le racisme qu’il découvre à ses côtés. Vingt ans
plus tard, Hilly retrouve celle qu’il n’a
cessé de chercher. Ils se retrouveront une nouvelle fois, trente-cinq ans
après. Trois époques, trois parties qui constituent le roman. Et à chaque fois,
la vie de l’un et l’autre est bouleversée. Chaque rencontre avec Savannah amène
Hilly à mieux se connaître et à mieux connaître son père.
Beaucoup de choses intéressantes dans ce roman. Pourtant il
y a aussi des défauts qui m’ont empêchée de m’investir totalement dans cette
lecture. Il y a tout d’abord des longueurs qui m’ont parfois ennuyée. Et
paradoxalement d’autres passages sont survolés.
Ce roman avait tout pour me plaire. Mais pourtant il m’a
manqué quelque chose, la petite étincelle qui fait que l’on prend plaisir à
retrouver les personnages, que l’on se plonge dans l’histoire ou que l’on
savoure les mots de l’auteur était absente. J’ai trouvé ça plutôt convenu, très
classique. Bien fait certes, mais déjà vu. Je suis restée à la lisière de cette
histoire et ‘c’est bien dommage.
Extrait :
"J'ignorais tout en revanche de Savannah -avait-elle même gardé son nom ?-, mais elle restait gravée dans ma mémoire. Elle et elle seule."
Je l'ai lu en tout début d'année et je l'avais beaucoup aimé :-)
RépondreSupprimerIl a de nombreuses qualités, je comprends qu'il plaise bien.
SupprimerAriane
Ce roman me fait vraiment envie. D'ailleurs je l'avais emprunté à la bibliothèque et j'ai du le ramener sans l'avoir lu car un tas de lectures non prévues m'étaient tombé dessus ! Je ne te dis pas la frustration !
RépondreSupprimerJe ne désespère pas... je le lirai un jour ! J'espère qu'il me plaira.
Je ne suis pas la seule à qui il arrive de ramener des livres à la bibliothèque sans avoir eu le temps de les lire, tu me rassure !
SupprimerAriane
Vu tes réserves, je ne le note pas, il y en a trop qui me tentent en ce moment.
RépondreSupprimerSi ta liste d'envies ressemble à la mienne...
SupprimerAriane
Je comprends le manque de petite étincelle qui gâche quelque peu le plaisir. J'en resterai donc à Gatsby, inégalable de toute façon !
RépondreSupprimerj'ai honte mais je n'ai pas encore lu Gatsby !
SupprimerAriane