jeudi 10 septembre 2015

Comme des larmes sous la pluie - Véronique Biefnot

Par Daphné




















Auteur : Véronique Biefnot
Titre : Comme des larmes sous la pluie
 Genre : roman
 Langue d’origine : français
Editeur : le livre de poche
Nombre de pages: 355

Résumé de l'éditeur:

Écrivain à succès, Simon Bersic ne parvient pas à surmonter la perte de sa femme et vit reclus avec son fils. Sa rencontre avec Naëlle va-t-elle lui offrir une seconde chance ? Naëlle, magnifique et mystérieuse, qui lui échappe et qu’il finira par apprivoiser. Lorsque les amants se retrouvent au cœur d'un sordide fait divers qui secoue la Belgique, Simon va devoir affronter l'insupportable. Implacable scénario, entrecoupé d'énigmatiques séquences où une petite voix enfantine s'élève dans la nuit, recouvrant le récit d'un voile d'ombre, Comme des larmes sous la pluie est un étourdissant thriller amoureux.


Mon avis:


Voici un livre qui me laisse un avis mitigé. Si l'histoire m'a intéressé, elle m'a cependant fait "tilter" à quelques reprises. 

"Comme des larmes sous la pluie" est, principalement, l'histoire de Naëlle. Naëlle, jeune femme perdue et solitaire, dont le mal être en société dissimule une grande souffrance. Elle dont la vie n'est que solitude et qui n'a ni famille ni ami, si ce n'est son chat, Nicolas, verra en peu de temps se créer des liens avec d'autres personnes. Liens qui bouleverseront sa vie. Mais des souvenirs remontant à la surface et une rencontre du passé fera vaciller son fragile équilibre. 

J'ai été émue par le personnage de Naëlle, sa solitude, sa manière de ne savoir comment se comporter avec les autres. Émue également par cette petite voix enfantine qui nous conte tant d'horreurs. en revanche, je ne me suis guère attachée au personnage de Simon, bien qu'il nous soit présenté comme quelqu'un de plutôt sympathique. 

Si j'ai aimé suivre le fil de l'histoire, j'ai cependant trouvé certaines coïncidences un peu trop cousues de fil blanc. Ces coïncidences, trop nombreuses, enlèvent, de mon point de vue, de la crédibilité à l'histoire. De plus, certains passages, notamment ceux qui se déroulent au sein de la famille de Céline, ne m'ont pas paru d'une grande utilité. sans doute ont ils été écrits pour marquer le contraste entre la joyeuse vie de famille de Céline et la vie solitaire de Naëlle mais je n'en ai pas tellement vu l’intérêt.

Je lirai cependant  les deux autres tomes de cette saga. Certains voiles n'ont pas été levés à la fin de ce tome-ci et l'auteur a malgré tout réussi à piquer ma curiosité.


Extrait:

"Les légendes et croyances divergeaient suivant les régions, néanmoins tout finissait par se rejoindre : Lilith, appelée aussi « Lamia » par Horace dans son De Arte Poetica Liber. Lilith, le démon de la nuit dans la mythologie babylonienne, celle qui apparaît aux hommes dans leur sommeil, les séduit, les attire dans le péché avec ses grandes ailes noires et ses longs cheveux blonds ; la Lilith du Talmud, qui abuse sexuellement les hommes dans leurs songes ; celle de la Genèse, qui refuse de se soumettre à Adam et est remplacée par Eve, tellement plus conciliante ; la Lilith arménienne dont il est dit que « même lorsque Adam avait le nom d’Eve sur ses lèvres, son âme, elle, était pleine de Lilith ! ».
Représentée comme une sombre femme fatale, elle semble traverser toutes les religions, chimère, femme-oiseau-serpent, séductrice implacable, dévoreuse d’enfants.
Et tous, sumériens, babyloniens, juifs ou chrétiens, semblent s’accorder sur l’urgence de se protéger de ce démon femelle, mère de tous les vices, responsable de toutes les déviances dont on nous dit que, pour les éloigner des nouveau-nés mâles et leur sauver la vie, il faut leur entourer le cou d’un ruban où sont écrits les noms des trois anges : Senoy, Sansenoy et Semangelof…
Elle est surtout l’image de la femme première, la féminité triomphante et libre, pleine du secret de la vie et du mouvement des fluides. Simon se disait que, confrontés à ce qui les dépasse, les hommes ne peuvent décidément que diviniser ou détruire. "



1 commentaire:

  1. Aïe! J'ai juste commencé le deuxième (mais pas lu le premier, j'étais un peu perdue), pas accroché, et abandonné! Tu verras bien comment tu réagis à cette trilogie.

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