Auteur :
Jessie Burton
Titre :
Miniaturiste
Genre :
roman
Langue
d’origine : Anglais
Traducteur :
Dominique Letellier
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages : 512p
Date de
parution : mars 2015
Présentation de l’éditeur :
Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où
elle quitte son petit village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes
Brandt. Homme d’âge mûr, il est l’un des marchands les plus en vue de la ville.
Il vit dans une opulente demeure au bord du canal, entouré de ses serviteurs et
de sa sœur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une
extrême froideur. En guise de cadeau de mariage, Johannes offre à son épouse
une maison de poupée, représentant leur propre intérieur, que la jeune fille
entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes
créations de l’artisan permettent à Nella de lever peu à peu le voile sur les
mystères de la maison des Brandt, faisant tomber les masques de ceux qui
l’habitent et mettant au jour de dangereux secrets.
S’inspirant d'une maison de poupée d’époque exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman qui restitue avec précision l’ambiance de la ville à la fin du XVIIe siècle. Au sein de ce monde hostile, où le pouvoir des guildes le dispute à l'intransigeance religieuse et à la rigueur morale, la jeune Nella apparaît comme une figure féminine résolument moderne. Œuvre richement documentée et conte fantastique, Miniaturiste est un récit haletant et puissant sur la force du destin et la capacité de chacun à déterminer sa propre existence.
S’inspirant d'une maison de poupée d’époque exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman qui restitue avec précision l’ambiance de la ville à la fin du XVIIe siècle. Au sein de ce monde hostile, où le pouvoir des guildes le dispute à l'intransigeance religieuse et à la rigueur morale, la jeune Nella apparaît comme une figure féminine résolument moderne. Œuvre richement documentée et conte fantastique, Miniaturiste est un récit haletant et puissant sur la force du destin et la capacité de chacun à déterminer sa propre existence.
Mon avis :
Voilà un livre comme je les aime ! Une histoire
passionnante qui nous happe dès les premières lignes pour nous plonger dans une
autre époque aux côtés de personnages magnifiques.
C’est d’abord une atmosphère. L’atmosphère oppressante de la
maison Brandt, lourde de secrets. Chuchotis, portes closes, personnages
mystérieux. Atmosphère pesante de la ville, pétrie d’hypocrisie où l’appât du
gain le dispute à la dévotion. Atmosphère étrange, frôlant avec le surnaturel,
liée à la présence étrange des objets à dimension prophétique livrés par un
mystérieux miniaturiste.
Ce sont des personnages. Personnages fascinants et
mystérieux. Johannes, l’époux absent, marchand prospère, Marin sa sœur, figure
glaçante et imposante, Cornelia l’impertinente servante et Otto le serviteur
noir venu de contrées lointaines. Et Nella, bien sûr la jeune épouse, oie
blanche, un tantinet naïve, un tantinet immature qui débarque et bouleverse le
quotidien de la maisonnée. Nella, perdue et impressionnée qui peu à peu va
démêler l’écheveau de tous ces mystères et découvrir les secrets des habitants.
A mesure que les secrets se dévoilent, que les apparences se
fissurent et que l’on aperçoit la vérité de chacun et de la ville elle-même, la
maison Brandt qui semblait auparavant une prison, se révèle finalement être un
espace de liberté unique au sein de cette ville où les préceptes de la religion
tiennent lieu de barreaux et où chaque habitant est un geôlier. Et Nella
elle-même va découvrir la liberté et le libre-arbitre, elle va grandir et s’élever,
apprendre à voir et à comprendre, grâce aux messages mystérieux du
miniaturiste, grâce à ces objets recélant une signification cachée.
Autre grande réussite de ce livre, la description de la ville d'Amsterdam à la fin du 17ème siècle. L'auteur dépeint à merveille la ville et ses quartiers, les rues et les maisons, mais également le quotidien d'une famille bourgeoise de l'époque, les objets, la cuisine, les commerces, sans oublier bien sûr l'organisation politique et judiciaire de la ville, les échanges commerciaux, la religion,...
C’est une très belle histoire, extrêmement bien construite
et écrite, dont je conseille fortement la lecture !
Extrait :
« Tout ce que
voit l’homme, il le prend pour un jouet. »
L'avis de Keisha, Professeur Platypus, Papillon, Violette, Bianca,
Lecture que je compte bien faire à mon tour (quand la personne qui retient ce livre à la bibli l'aura relâché! ^_^)
RépondreSupprimerJ'ai aussi attendu longtemps le retour de ce livre à la bibliothèque. Que c'est agaçant d'attendre !
SupprimerAriane
Je l'ai eu entre les mains à la bibli aujourd'hui, mais il y avait trop de choix, et j'ai envie de faire baisser un peu ma PàL perso, je l'ai donc reposé... ;-) Ce sera pour une autre fois !
RépondreSupprimerDur, dur de choisir à la bibliothèque !
SupprimerAriane
J'ai lu tant de commentaires mitigés que je ne savais plus...et puis ton billet me prouve le contraire, ce roman a vraiment l'air extra !
RépondreSupprimerJe n'ai lu que des commentaires enthousiastes, je serai curieuse de lire des avis plus mitigés. Où as-tu lu ces avis ?
SupprimerAriane
un roman que j'ai beaucoup apprécié, intelligent, bien construit, très dépaysant
RépondreSupprimerj'ai aimé les personnages et l'époque
Oui !
SupprimerAriane
Un excellent roman, intelligent comme je les aime avec un vrai univers et cette petite pincée de surnaturel qui emporte le morceau (on pense au Portrait de Dorian Gray parfois, mais également au joli livre de Gaëlle Josse, Les heures silencieuses pour la description de la société de l'Amsterdam du 17ème siècle)... Un livre qui mérite de ne pas sombrer dans l'oubli, englouti par la rentrée littéraire de septembre !
RépondreSupprimerJe suis d'accord !
SupprimerAriane
Je l'ai noté, mais je n'en ferai pas une priorité.
RépondreSupprimerIl faut bien faire des choix.
SupprimerAriane
C'est la 2ème fois que je croise ce roman sur la blogo littéraire, je crois qu'il est temps que je m'y penche... J'adore la couverture en plus !
RépondreSupprimerC'est vrai que la couverture est bien choisie.
SupprimerAriane
Je compte bien le lire car il est à la médiathèque mais tout le temps sorti !
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai attendu longtemps son retour avant de pouvoir le lire !
SupprimerAriane
Bonsoir,
RépondreSupprimerJe regardais justement les échos du livre sur le net. Et lis votre curiosité quant aux critiques réservées...
De fait, mon avis est plus mitigé que le votre, pourtant le livre déploie assez élégamment une époque. Mais quelque chose m'a manqué. L'unité ? Finalement la maniaturiste, le fantastique léger, ne s'imposaient pas, n'amènent pas grand chose. J'aurais aimé des personnages plus finement amenés et mis en scène dans leurs relations. Seule Nella à une épaisseur, tous les autres ne sont rien de plus que leurs figurines et sont pâles, voire téléphonés. Admettons que Agnès et la pâtissière ont quelque chose. Admettons ! La construction narrative m'a gêné également - presque cinématographique dans le découpage avec une entrée par le final, elle ne s'impose ni ne fait sens. Je l'ai trouvée inutilement (et faussement) suspensive - pour vous dire le vrai, j'ai repensé au roman de Dan Brown, le Da Vinci..., qui (sur)joue un découpage foireux et un événement initial pauvre "j'ai vu une chose se produire quand j'étais enfant et je vais mettre 24 chapitres à vous le dire, et vous serez navré par sa platitude.
Ce qui me chiffonne le plus ? L'annonce sur la quatrième de couverture "si vous avez aimé Le Chardonneret vous aimerez..." qui se révèle peu cohérente : si l'on excepte la ville centre, la profondeur psychologique n'est pas la même, loin de là, et révèle finalement ce qui m'a manqué - une vraie perspective intérieure, développée et fine, dans laquelle se déploierait un fantastique fin, intrinsèquement lié au regard de Nella. Et qui nous éviterait la scène ridicule dans l'atelier.
À vrai dire, Miniaturiste ne me semble pas un mauvais roman, pas complètement, mais il me déçoit terriblement : j'aurais tellement voulu l'aimer, trouver aussi l'enthousiasme lu dans l'article du Monde littéraire qui avait retenu mon attention.
Merci pour votre avis. Je trouve toujours intéressant d'avoir un vis contraire.
SupprimerAriane