Auteur :
J. Courtney Sullivan
Titre :
Les débutantes
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (Etats-Unis)
Traducteurs :
Frédéric Collay et Enne-Laure Paulmont
Editeur :
éditions rue Fromentin
Nombre de
pages : 528p
Date de
parution : 2012
Présentation de l’éditeur :
Occupant des chambres voisines sur le campus de l’Université
féminine de Smith, quatre jeunes filles venues d’horizons très différents font
connaissance. Cette rencontre est le début d’une belle et solide amitié entre
Celia, écrivaine en devenir élevée dans la foi catholique, Bree, beauté solaire
qui se languit de son fiancé, Sally, jeune fille bon chic bon genre qui doit
faire face à la disparition de sa mère, et enfin April, féministe radicale et
tête brûlée.
Ce roman d’initiation relate leurs années de formation sur
le campus de la mythique Université de Smith, célèbre à la fois par la qualité
de son enseignement et par l’esprit féministe et libertaire qui y règne, dont
l’ambiance particulière avait déjà inspiré Sylvia Plath ou Joyce Carol Oates ;
il nous fait aussi découvrir leurs débuts dans la vie. Le mariage de l’une va conduire
à leur éloignement mais la disparition d’une autre les réunira de nouveau.
Aussi captivant qu’intelligent, ce premier roman drôle et émouvant sur la place
et le destin des femmes – entre choix et contraintes – dans la société
américaine contemporaine, a obtenu un succès critique et commercial aux
États-Unis
Mon avis :
Je sais que ce n’est pas une bonne idée, mais je n’ai pu m’empêcher de comparer
ce roman avec la saga d’Elena Ferrante, au moins avec le deuxième tome de
celle-ci dans laquelle les héroïnes ont sensiblement le même âge que celles de
J. Courtney Sullivan. Dans les deux cas il s’agit d’une histoire d’amitié entre
des filles aux tempéraments bien affirmés et différents, abordant une réflexion sur la condition féminine.
Chez Sullivan, les filles sont quatre. Sally, Bree, April et
Celia se rencontrent lors de leur entrée à l’Université de Smith, réservée aux
filles. Le roman est construit en deux grandes parties. Dans la première, les
filles se remémorent leur rencontre et leurs années d’université au cours des
quelques jours précédant le mariage de l’une d’entre elles. Dans la seconde, se
déroulant un an après le mariage, les filles sont confrontées à la disparition
de l’une d’elles.
La première partie m’a un peu ennuyée. Le côté campus et
résidence étudiante, très peu pour moi. Je crois que j’aurai détesté ce genre d’ambiance
quand j’étais étudiante ! La seconde partie est plus intéressante.
Les héroïnes sont assez sympathiques, mais je les trouve
plutôt caricaturales. April, fille d’une mère célibataire hippie est une
militante féministe, Sally qui a perdu sa mère a un côté maternel pour ses
amies, Bree la fille de bonne famille adopte un style de vie aux antipodes des
valeurs familiales, et Celia rêve d’être écrivain est la plus effacée du
quatuor. Bon, sympathiques mais pas spécialement attachantes.
Tout comme leur(s) histoire(s). La lecture est fluide et
agréable, mais elle n’est pas de celles qui laisse un souvenir impérissable.
J’ai trouvé à cette lecture un côté très américain. Pas dans
la lignée de la littérature américaine des Steinbeck, Faulkner ou Rash. Non, j’ai
plutôt eu l’impression de retrouver une série américaine, où les personnages
sont tous beaux, plutôt riches et vivent dans de belles maisons.
Le seul aspect qui m’a vraiment intéressée est la thématique
du féminisme. Les filles étudient à Smith une université féminine, faisant
partie des Sept sœurs. Et elles n’ont pas toutes la même vision du féminisme. Par
exemple si Sally agit concrètement en étant bénévole dans une association
venant en aide aux femmes battues, April l’extrémiste considère que cela équivaut
à mettre un sparadrap sur une plaie et
pense qu’il faut s’attaquer aux racines du mal (du mâle ?). Dans la lignée
de cette thématique l’auteur aborde les thèmes des violences sexuelles, de la
prostitution, de l’homosexualité féminine, du transsexualisme, du racisme,…
Bref, je n’ai pas vraiment été captivée par cette lecture.
Extrait :
« Sally avait
toujours dit que cela représentait à la fois un bonheur et un fardeau pour la
femme moderne que de se voir accorder des choix, des choix infinis. Mais elle
n'avait jamais rien dit sur ce qui arriverait si l'une d'entre elles faisaient
le mauvais choix. »
J'ai partagé cette lecture avec Jostein qui l'a bien plus appréciée que moi.
Lu dans le cadre du challenge Un pavé par mois
en le comparant à la sage d'Elena Ferrante, c'est clair que c'est très différent.
RépondreSupprimerLe jour et la nuit.
SupprimerOups, "Saga"... j'ai tapé trop vite:)
RépondreSupprimerSans aucun doute, c'est l'approche du féminisme qui donne tout l'intérêt à ce livre. Ce qui fait qu'effectivement, la seconde partie est beaucoup plus prenante.
RépondreSupprimerPar contre, tu sembles préférer la saga d'Elena Ferrante. Ce qui n'est pas du tout mon cas ( je n'ai lu que le premier livre). Je n'y ai trouvé aucune approche de fond ( un peu comme la première partie de celui-ci)
En tout cas, nous sommes sur le même thème de l'amitié.
Merci pour cette lecture commune
Au contraire, j'ai trouvé dans L'amie prodigieuse une profondeur, une beauté et un charme que je n'ai pas du tout trouvé ici. Les personnages étaient selon moi bien plus fouillés et attachants et la plongée dans la vie de ce quartier napolitain nettement plus intéressante.
SupprimerA bientôt pour une prochaine lecture commune.
J'ai préféré comme toi la deuxième partie à la première ; plus j'avançais, plus ça m'intéressait. Je pense que j'ai globalement plus apprécié que toi.
RépondreSupprimerC'est le sentiment que j'ai eu en lisant ton billet.
SupprimerAriane
Le coté série télé ne me donne pas envie ;)
RépondreSupprimerC'est un ressenti totalement personnel, les autres blogueuses ne l'ont pas perçu ainsi.
SupprimerAriane