Auteur : Laurent Gaudé
Titre :
Les oliviers du Négus
Genre :
nouvelles
Langue
d’origine : français
Editeur :
Actes sud
Nombre de
pages : 160p
Date de
parution : mai 2011
Présentation de l’éditeur :
Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le
royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance
l’agonie. Un soldat des tranchées fuit le “golem” que la terre a façonné pour
punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre
exécution…
Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d’ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D’où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l’oeuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance.
Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros – certes vaincus, mais non déchus – prononcent d’ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique – celle de la finitude – qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D’où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l’oeuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance.
Mon avis :
Avec Laurent Gaudé, la magie opère dès les premiers mots et
ces nouvelles n’ont pas fait exception.
Dans la première nouvelle, le narrateur est confronté à a
mort de son ami Zio Négus, vieil homme marqué par ses années de guerre en
Ethiopie. Dans la seconde nouvelle, un soldat de l’empire romain rongé par la
maladie attend la fin inévitable de l’empire. La troisième met en scène un
soldat français pendant la première guerre mondiale découvre l’existence d’une
créature surnaturelle, un golem créé par la terre à bout des violences que les
hommes lui font subir. Et la dernière rend hommage à Paolo Borsellino, juge sicilien
antimafia assassiné en 1992.
Deux fils conducteurs : la guerre et la mort. Les
personnages sont marqués par la guerre et la mort omniprésente les guette. Le
rythme est soutenu, avec cette musicalité propre à Laurent Gaudé. Si j’ai un
peu moins aimé la seconde nouvelle, j’ai trouvé les autres magnifiques. La
première m’a rappelé mon coup de cœur pour Le soleil des Scorta. J’ai été
sensible aux souffrances endurées par la terre par les guerres des hommes. Et
le sort du juge Borsellino et de ses compagnons, son courage et son sacrifice m’ont
émue.
Encore une fois, Laurent Gaudé a su me séduire.
Extrait :
« Nous nous
entassons dans la mort avec la même tristesse que dans la vie, serrés les uns
contre les autres, laids d'être tous identiques. Comme si, même là, nous avions
peur d'être seuls. »
Ça me paraît bien sombre ..
RépondreSupprimerOn pourrait le croire et pourtant non. Je trouve toujours chez Gaudé une luminosité magnifique.
SupprimerAriane