Titre :
Bérénice
Auteur :
Racine
Langue
publication : français
Éditeur :
librio
Nombre
de pages : 66p
date
publication :1670
Présentation de l'éditeur :
Bérénice
« Vous êtes empereur, seigneur, et vous pleurez. » Un empereur
romain ne peut épouser une reine étrangère. Cette implacable loi
plonge l'empereur Titus dans le désespoir le plus profond. Amoureux
fou de Bérénice, reine de Palestine, il doit cependant se résoudre
à la quitter. Sa décision est irrémédiable, il choisit d'assurer
sa gloire. Mais à l'idée de l'annoncer à Bérénice, l'empereur
chancelle... Représentée pour la première fois en 1670, cette
pièce est l'un des plus grands succès de son auteur. Tout en
respectant scrupuleusement les règles de la tragédie classique,
elle étonne par sa modernité dramatique.
Mon avis :
Bien
décidée à élargir mes horizons avant l'entrée en Première et à
me forger une culture littéraire, j'ai décidé de découvrir les
classiques. Conseillée par ma prof de français, j'ai choisi ce
monument du théâtre français. D'habitude je n'aime pas lire le
théâtre car je pense qu'il est fait pour être joué. Mais ici avec
la sublime écriture de Racine on ne peut qu'adhérer. J'ai pris
beaucoup de plaisir en le lisant. Et comme pour la plupart des très
bons livres c'est passé trop vite, bien trop vite. Mais quel plaisir
intense ! Finalement les livres classiques peuvent vraiment
être, non seulement de bons textes, mais aussi de vrai plaisir
de lecture!
Ah
l'amour, c'est tellement mieux quand ça fini mal. Enfin une bonne
histoire d'amour ! Ce qui prouve bien qu'une romance bien écrite
peut être fantastique. Durant tout le livre on ressent toute la
profondeur de leur amour, mais surtout à quel point cet amour fait
mal aux deux protagonistes. Et j’insiste sur les « deux »
car ici Titus est en pleurs sur scène ! Oui, oui l'homme est
sensible malgré sa puissance, car il est empereur de l'empire
romain, rien que cela. Bérénice elle n'est pas qu'une fille au cœur
brisé, elle reste digne face à Titus.
J'ai
vraiment aimé le contexte historique de la pièce, car j'aime
beaucoup la période antique (sinon je ne ferait pas de grec ni de
latin), alors un livre qui se déroule à cette époque, c'est
rudement agréable.
Les
obligations, le pouvoir, le regard des autres et la pression sociale
vous prennent à la gorge durant tout le livre. On dirait des
monstres qui accablent les deux amoureux et ce sont eux qui vont les
séparer. Ces monstres sont en fait toujours présent dans notre
monde et le seront toujours. Ce qui fait que l'histoire de Titus et
Bérénice est intemporelle.
Les
deux personnages principaux ont toujours su que c'était impossible.
« Ne donne point un cœur qu'on ne peut recevoir. »
Mais ils ont tenté l'impossible, au prix de beaucoup de douleur.
« Ne l'avez-vous reçus, cruel, que pour le rendre ».
Même s'ils sont mûrs, cet amour peut s’apparenter au dernier rêve
d'enfant que l'on perd, et seulement maintenant ils peuvent être
adultes et assumer leur rôle, car ils ont comprit le sens du mot
« sacrifice » au plus profond de leur être.
J'avais
acheté ce livre comme « devoir de vacances » pour
m'avancer, mais au final je me suis plongée dans ce livre que j'ai
adoré. Les mots sont choisis pour être beaux, forts et puissants,
pour raconter la fin d'une histoire d'amour et le début d'une
nouvelle vie de pouvoir et d’obligation. Le mot de la fin ?
Magnifique.
Extrait :
« Tout
l'Empire parlait ; mais la gloire, Madame,
Ne s'était point
encor fait entendre a mon cœur
Du ton dont elle
parle au cœur d'un Empereur.
Je sais tous les
tourments où ce dessein me livre ;
Je sens bien que
sans vous je ne saurais plus vivre,
Que mon cœur de moi
même est prêt à s'éloigner ;
Mais il ne s'agit
plus de vivre, il faut régner. »
J'hésitais à lire cette pièce, maintenant je pense me la faire prêter par une amie à la rentrée!;)
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