Auteur : Catherine Poulain
Titre : Le grand marinGenre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : PointsNombre de pages : 369
Date de parution : 2016
Résumé de l'éditeur :
Une femme rêvait de partir. De prendre le large. Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d'un de ces bateaux qui s'en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l'humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures. C'est la découverte d'une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade. Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer. C'est alors qu'elle rencontre le Grand Marin.
Mon avis :
Tout plaquer pour partir à l'autre
bout du monde : voilà comment commence ce roman. Lili est décidée, elle va
partir pêcher en Alaska, connaitre l'aventure et la vie de marin. Elle embarque
alors sur le bateau "Le Rebel". Éprise de liberté, elle se battra pour
vivre dans un milieu d'hommes où la femme qu'elle est doit faire ses preuves
pour s'attirer le respect des marins. Et elle le mérite ce respect, Lili :
battante et résolue, prête à tout pour poursuivre son rêve, elle affrontera le
froid, la faim, la fatigue et les blessures, fera tout pour être acceptée dans
cet univers masculin où prime la rudesse. Et quand l'amour s'en mêle, qu'en est
il des choix à faire? Les liens entravent-ils la liberté et les rêves?
Voici un livre à l'état brut, que ce soit dans son écriture ou dans son histoire. Pas de fioriture mais de la franchise et de la passion, de la dureté et une liberté telle qu'elle en frôle la violence. En même temps que Lili, le lecteur se heurte à l'âpreté de la vie en mer, à l'odeur de poisson et de sel, au souffle du vent, aux corps sanguinolents et visqueux des poissons mourant dans les filets, au goût de l'alcool qui emporte les marins lorsqu'ils touchent la terre ferme.
C'est une vraie plongée dans la mer que nous offre là Catherine Poulain. Une plongée douloureuse qui parfois nous retourne les tripes et le cœur, une plongée belle et sensuelle également. Une plongée dans l’extrême : extrême du corps, extrême des sentiments. Ce livre est aussi un hommage à la femme et un cri d’amour pour les rêves que nous poursuivons, ceux auxquels on renonce et ceux pour lesquels on se bat.
Extrait :
"Il faudrait toujours être en route pour l'Alaska. Mais y arriver à quoi bon. J'ai fait mon sac. C'est la nuit. Un jour je quitte Manosque-les-Plateaux, Manosque-les-Couteaux, c'est février, les bars ne désemplissent pas, la fumée et la bière, je pars, le bout du monde, sur la Grande Bleue, vers le cristal et le péril, je pars. Je ne veux plus mourir d'ennui, de bière, d'une balle perdue. De malheur. Je pars. Tu es folle. Ils se moquent. ils se moquent toujours - toute seule sur des bateaux avec des hordes d'hommes, tu es folle... Ils rient.
Riez. Riez. Buvez. Défoncez-vous. Mourez si vous voulez. Pas moi. Je pars pêcher en Alaska. Salut.
Je suis partie."
je n'ai pas aimé autant que j'aurais voulu : j'ai trouvé ça froid et impersonnel et pourtant l'aventure me tentait!
RépondreSupprimerComme Violette, j'ai été un peu déçue par cet ouvrage dont j'attendais sans doute trop ! la deuxième moitié, surtout, m'a ennuyée...
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