Auteur :
Yana Vagner
Titre :
Vongozero
Genre :
roman
Langue
d’origine : russe
Traducteur :
Raphaëlle Pache
Editeur :
Mirobole
Nombre de
pages : 482p
Date de
parution : septembre 2014
Présentation de l’éditeur :
Anna vit avec son mari et son fils dans une belle maison
près de Moscou. Un virus inconnu a commencé à décimer la population. Dans la
capitale en quarantaine, la plupart des habitants sont morts et les survivants
– porteurs de la maladie ou pillards – risquent de déferler à tout instant.
Anna et les siens décident de s’enfuir vers le nord, pour atteindre un refuge
de chasse sur un lac à la frontière finlandaise : Vongozero. Bientôt vont
s’agréger à leur petit groupe des voisins, un couple d’amis, l’ex-femme de
Sergueï, un médecin… Le voyage sera long, le froid glacial, chaque village
traversé source d’angoisse, l’approvisionnement en carburant une préoccupation
constante.
D’une plume subtile, Yana Vagner happe le lecteur dès les
premières pages avec ce récit d’une femme confrontée à une tension
psychologique permanente et à une promiscuité subie, au cœur d’une Russie
dévastée.
Mon avis :
Mon tour d’horizon des lectures post-apocalyptiques m’entraîne
cette fois-ci en Russie, toujours en compagnie de Laure.
J’avoue ne pas vraiment comprendre l’enthousiasme suscité
par ce livre. Il n’est pas mauvais, pas du tout, mais il n’a rien d’exceptionnel
non plus. Le postulat de départ est on ne peut plus classique : une
épidémie qui se déclare, les autorités qui tentent sans succès d’enrayer la
contagion mais qui se retrouvent rapidement dépassées, un groupe de survivants qui tente de
sauver leurs peaux. L’auteur tient son lecteur en haleine jusqu’au bout, mais il
y a tout de même pas mal de longueurs.
Et puis, sans vouloir divulgâcher l’histoire,
je trouve que tout se déroule un peu trop bien pour eux. Ils se tirent assez
facilement de toutes les situations compliquées qu’ils rencontrent, trouvent
sans trop de difficultés de la nourriture, un abri ou de l’essence quand ils en
ont besoin, tous les membres du groupe arrivent à destination… Leur voyage est
certes pénible et angoissant, mais jamais dramatique. Ce qui dans le contexte
est assez peu crédible.
Le petit groupe formé par ces survivants ne forme pas, loin
de là, un groupe uni. Ces personnes qui en temps normal cherchaient autant que
possible à s’éviter, sont contraintes de compter les unes sur les autres pour
survivre. Et malgré la situation, on ne sent aucune cohésion se former entre
eux. A se demander comment ils vont parvenir à ne pas s’entretuer une fois
réfugiés sur une petite île isolée au milieu d’un lac, dans une cabane de deux
pièces ! Il existe d’ailleurs, un second tome consacré justement à la
survie sur l’île. Je ne sais pas encore si j’aurai la curiosité de le lire.
Finalement ce que j’ai préféré est sans doute cette
confrontation de l’homme et de la nature. Car fuir la contagion n’est pas le
seul problème du petit groupe, il faut aussi tenir compte de la rigueur de l’hiver
russe. Le froid et la neige compliquent la fuite de ces personnes.
Une assez bonne lecture dans le genre, mais qui n’est pas aussi
exceptionnelle à mes yeux que ce que laissaient présager les nombreux avis
positifs.
Extrait :
« Si l'on a décrété un jour qu'il valait mieux vivre à
deux pas de la porte et de la fenêtre de son voisin, c'est parce qu'on s'est
imaginé que la vie serait plus sûre ainsi en oubliant que n'importe qu'elle
connaissance peut se transformer en un ennemi farouche pour peu que l'on
possède quelque chose dont elle a réellement besoin. »
Le premier a un certain suspense qui m'a tenue en haleine, même si je lui ai trouvé pas mal de défauts .. le second est pire côté défauts, à tel point que je ne suis pas sûre du tout de lire le troisième qui sort en septembre.
RépondreSupprimerTu mets fin à mon hésitation, je ne lirai pas la suite.
SupprimerTon billet me rappelle à quel point j'ai également été étonnée de l'engouement suscité par ce livre auprès de mes consoeurs jurées du Prix des Lectrices de Elle à l'époque (2015 je pense...). Comme toi je l'ai trouvé plutôt bien, agréable à lire malgré une lenteur et un manque assez flagrant de rebondissements... j'en ai apprécié la psychologie des personnages mis en face de leurs limites... mais je n'en fais ni un coup de coeur ni une série à suivre (je n'ai pas lu la suite).
RépondreSupprimerJe suis rassurée de ne pas être la seule à être surprise de cet engouement !
SupprimerJ'ai beaucoup aimé ce premier roman, plus pour l'histoire que pour le style, mais comme Aifelle, j'ai quelques restrictions concernant la suite, où j'ai commencé à m'ennuyer un peu... je ne pense pas lire le troisième.
RépondreSupprimerIl y en a un troisième en plus !
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