Auteur :
Elena Ferrante
Titre :
L’amour harcelant
Genre :
roman
Langue
d’origine : italien
Traducteur :
Jean-Noël Schifano
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages : 192p
Date de
parution : septembre 1995
Présentation de l’éditeur :
Entre le corps d'Amalia, qui flotte dans la mer, à l'aube,
mystérieusement noyé, et le corps de Delia, sa fille, exposé à la violence, au
sang et à la pluie d'une Naples au ciel plombé et aux rues hostiles, se déroule
ce thriller familial, sensuel et désespéré, dont les rebondissements vous
griffent le cœur.
Qu'est-il arrivé à Amalia ? Qui se trouvait avec elle la nuit de sa mort ? Pourquoi n'est-elle vêtue que d'un soutien-gorge neuf quand on la retrouve ? A-t-elle vraiment été, comme le portent à penser les dernières heures de sa vie, la femme que sa fille a toujours imaginée, ambiguë et insatiable, prête à de secrètes déviations, capable d'échapper dans la ruse et la grâce à la surveillance obsédante de son mari ? Qui est Caserta, ce vieil ami d'Amalia, une victime ou un bourreau ? Quels sont ces hommes qui entravent et révèlent le destin de Delia ?
Le parcours qui conduira Delia des funérailles de sa mère à l'évocation toujours plus détaillée de la figure troublante de cette génitrice, et au dénouement imprévisible de l'histoire, est constellé de soubresauts de la mémoire, de gestes de répulsion et d'amour, de scènes glaçantes.
Qu'est-il arrivé à Amalia ? Qui se trouvait avec elle la nuit de sa mort ? Pourquoi n'est-elle vêtue que d'un soutien-gorge neuf quand on la retrouve ? A-t-elle vraiment été, comme le portent à penser les dernières heures de sa vie, la femme que sa fille a toujours imaginée, ambiguë et insatiable, prête à de secrètes déviations, capable d'échapper dans la ruse et la grâce à la surveillance obsédante de son mari ? Qui est Caserta, ce vieil ami d'Amalia, une victime ou un bourreau ? Quels sont ces hommes qui entravent et révèlent le destin de Delia ?
Le parcours qui conduira Delia des funérailles de sa mère à l'évocation toujours plus détaillée de la figure troublante de cette génitrice, et au dénouement imprévisible de l'histoire, est constellé de soubresauts de la mémoire, de gestes de répulsion et d'amour, de scènes glaçantes.
L' avis d'Ariane:
Elena Ferrante m’a passionnée avec L’amie prodigieuse, elle m’a interpellée avec Les jours de mon abandon, elle m’a bouleversée avec Poupée volée. Alors forcément, j’abordais
cette nouvelle lecture avec la certitude d’un nouveau coup de cœur. Loin de là,
j’ai même détesté ce roman ! Oui détesté carrément !
Délia entretient une relation complexe avec sa mère, faite
de non-dits, de fascination et de répulsion. Et lorsque Amalia est retrouvée
noyée après quelques jours d’une disparition inexpliquée, Delia cherche à en
savoir plus sur celle qu’elle ne connaissait peut-être pas si bien qu’elle le
pensait. Partie sur les traces de sa mère, les souvenirs se mêlent aux
découvertes pour brosser un portrait nouveau de la disparue, la personnalité de
l’une se mêlant alors à celle de l’autre.
Dans ce roman étrange, je n’ai pas retrouvé les personnages
vivants que j’ai aimé dans ses autres ouvrages. Ici les personnages sont déplaisants,
ils dégagent une aura troublée. Les relations sont malsaines et l’ambiance
délétère. Tout au long de ma lecture, c’est un sentiment de malaise qui m’a
accompagnée. Alors il y a certes la puissance d'évocation d'une plume que j'aime, mais celle-ci est dénuée de toute la lumière qui en fait le charme dans les romans ultérieurs d'Elena Ferrante.
Voilà qui m’apprendra que même les auteurs chouchous peuvent
nous surprendre, même si la surprise n’est pas toujours bonne.
Extrait choisi par Ariane:
"Les rares fois où nous nous voyions, tout ce que nous avions à nous dire, nous préférions le taire."
L'avis de Daphné :
La saga de L'amie prodigieuse a été pour moi un grand coup de cœur. J'ai aussi aimé Poupée volée et j'ai trouvé une certain charme à son livre pour enfant La plage dans la nuit. En revanche, je m'étais retrouvée plutôt mal à l'aise avec Les jours de mon abandon qui m'avait beaucoup moins plu que les autres livres.
Quand à celui-ci, son premier roman... et bien j'avoue ne pas trop savoir que penser ! Contrairement à Ariane, je ne l'ai pas détesté. Je l'ai même lu avec intérêt. Et contrairement aux Jours de mon abandon, je n'ai pas ressenti cette antipathie croissante pour le personnage principal. Mais... je en suis pas sûre de pouvoir dire que j'ai véritablement aimé ce roman. Même si Delia, l'héroïne de ce livre ne m'a pas été aussi antipathique que Olga, celle des jours de mon abandon, on ne peut pas dire que ce soit un personnage attachant! Il y a beaucoup de violence dans ce livre, beaucoup de vulgarité, de dureté. L'atmosphère est lourde, on se sent parfois à la limite de la folie, sans toutefois y basculer réellement. Tant dans l'histoire que dans l'écriture, il y a quelque chose de dérangeant, de sordide.
On retrouve un certain nombre d'éléments communs avec les autres livres d'Elena Ferrante : l'hostilité au dialecte napolitain, les relations difficiles mi-haine mi-amour entre mère et fille, la violence, la peur de l'abandon, un personnage principal complexe qui cherche à échapper à son enfance,s a famille, sa ville, tout en s'y retrouvant happée malgré elle. J'ai presque été étonnée de ne pas y croiser une poupée...
Cependant, malgré tant de points communs, il y en a un qui m'a manqué : le côté lumineux de L'amie prodigieuse. Nulle lumière dans ce livre-là, nul espoir. Tout est sombre, malsain, parfois très cru. Insultes, violence, trahison, ambiguïté sont les maîtres mots de ce livre. On ne peut que se sentir mal à l'aise au fil de cette lecture. Et pourtant... pourtant, quelle écriture! Une fois de plus, je me retrouve subjuguée par l'écriture d'Elena Ferrante. Une écriture qui sait aussi bien être sombre que lumineuse, aussi bien sinistre que vivante. Les images -plutôt déplaisantes dans ce livre-là!- s'imposent d'elles-mêmes à mon esprit lors de mes lectures. Ici, tout détail aussi glauque qu'il soit, est particulièrement bien décrit : odeurs, ressentis, cris... On se croirait réellement plongé avec Delia dans les rues de Naples, dans l'appartement de sa mère.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce roman car peut-on aimer se retrouver plongé dans une telle atmosphère ? Mais je ne peux pas dire qu'il m'ait déplu : je l'ai trouvé trop bien écrit pour cela!
Extrait choisi par Daphné:
"Quand on entre dans la maison de quelqu'un qui vient de mourir, il est difficile de la croire déserte. Les maisons ne conservent pas de fantômes mais retiennent les effets des derniers gestes de vie."
Extrait choisi par Ariane:
"Les rares fois où nous nous voyions, tout ce que nous avions à nous dire, nous préférions le taire."
L'avis de Daphné :
La saga de L'amie prodigieuse a été pour moi un grand coup de cœur. J'ai aussi aimé Poupée volée et j'ai trouvé une certain charme à son livre pour enfant La plage dans la nuit. En revanche, je m'étais retrouvée plutôt mal à l'aise avec Les jours de mon abandon qui m'avait beaucoup moins plu que les autres livres.
Quand à celui-ci, son premier roman... et bien j'avoue ne pas trop savoir que penser ! Contrairement à Ariane, je ne l'ai pas détesté. Je l'ai même lu avec intérêt. Et contrairement aux Jours de mon abandon, je n'ai pas ressenti cette antipathie croissante pour le personnage principal. Mais... je en suis pas sûre de pouvoir dire que j'ai véritablement aimé ce roman. Même si Delia, l'héroïne de ce livre ne m'a pas été aussi antipathique que Olga, celle des jours de mon abandon, on ne peut pas dire que ce soit un personnage attachant! Il y a beaucoup de violence dans ce livre, beaucoup de vulgarité, de dureté. L'atmosphère est lourde, on se sent parfois à la limite de la folie, sans toutefois y basculer réellement. Tant dans l'histoire que dans l'écriture, il y a quelque chose de dérangeant, de sordide.
On retrouve un certain nombre d'éléments communs avec les autres livres d'Elena Ferrante : l'hostilité au dialecte napolitain, les relations difficiles mi-haine mi-amour entre mère et fille, la violence, la peur de l'abandon, un personnage principal complexe qui cherche à échapper à son enfance,s a famille, sa ville, tout en s'y retrouvant happée malgré elle. J'ai presque été étonnée de ne pas y croiser une poupée...
Cependant, malgré tant de points communs, il y en a un qui m'a manqué : le côté lumineux de L'amie prodigieuse. Nulle lumière dans ce livre-là, nul espoir. Tout est sombre, malsain, parfois très cru. Insultes, violence, trahison, ambiguïté sont les maîtres mots de ce livre. On ne peut que se sentir mal à l'aise au fil de cette lecture. Et pourtant... pourtant, quelle écriture! Une fois de plus, je me retrouve subjuguée par l'écriture d'Elena Ferrante. Une écriture qui sait aussi bien être sombre que lumineuse, aussi bien sinistre que vivante. Les images -plutôt déplaisantes dans ce livre-là!- s'imposent d'elles-mêmes à mon esprit lors de mes lectures. Ici, tout détail aussi glauque qu'il soit, est particulièrement bien décrit : odeurs, ressentis, cris... On se croirait réellement plongé avec Delia dans les rues de Naples, dans l'appartement de sa mère.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce roman car peut-on aimer se retrouver plongé dans une telle atmosphère ? Mais je ne peux pas dire qu'il m'ait déplu : je l'ai trouvé trop bien écrit pour cela!
Extrait choisi par Daphné:
"Quand on entre dans la maison de quelqu'un qui vient de mourir, il est difficile de la croire déserte. Les maisons ne conservent pas de fantômes mais retiennent les effets des derniers gestes de vie."
Comme je n'ai pas encore commencé la célèbre trilogie, je laisse tomber ce titre là sans regret .. Aifelle.
RépondreSupprimerFile directement sur la série ça en vaut la peine.
SupprimerAu moins, il est bien écrit.
RépondreSupprimerC'est déjà ça !
Supprimercarrément détesté!! Eh bien, je passe alors!
RépondreSupprimerOui à ce point, c'est rare ! Mais la déception est d'autant plus grande qu'il s'agit d'une autrice dont j'ai tant aimé les autres romans.
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