samedi 18 mai 2019

Le nouveau - Tracy Chevalier

Par Ariane

Auteur : Tracy Chevalier

Titre : Le nouveau

Genre : roman

Langue d’origine : anglais

Traducteur : David Fauquemberg

Editeur : Phébus

Nombre de pages : 224p

Date de parution : février 2019

Présentation de l’éditeur :

Washington D.C., dans les années 1970. En six ans, c’est la quatrième fois qu’Osei, fils d’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école. Tout heureux de rencontrer Dee, la fille la plus populaire de sa classe, il ne s’inquiète pas des manigances et de la jalousie de ceux qui voient d’un mauvais œil l’amitié entre un garçon noir et une jolie blonde.

Sémillante réécriture d’Othello dans une cour d’école de banlieue aux États-Unis, ce neuvième roman de l’auteure de La jeune fille à la perle dit à hauteur d’enfant la tragédie universelle du racisme et du harcèlement. Vertigineux et actuel.



Mon avis :

Tracy Chevalier a l’habitude de faire voyager ses lecteurs à travers les époques. Dans son dernier roman, elle ne nous entraîne pas si loin en arrière puisque nous voilà dans les années 70, dans une banlieue de Whashington. Osei a une dizaine d’années et ce jour-là il arrive dans une nouvelle école. Un nouveau c’est déjà inattendu, mais en plus celui-ci a la peau noire. De quoi susciter dès le début l’hostilité, le rejet, la peur, la curiosité ou la crainte de ses camarades de classe autant que des professeurs. Seule Dee se montre bienveillante envers le garçon. Les deux enfants éprouvent une attirance l’un vers l’autre qui leur vaut la réprobation des autres élèves ainsi que des enseignants, mais un garçon Ian, semble particulièrement haineux envers Osei et bien décidé à lui monter où est sa place.

Le sous-titre du roman est « Othello revisité » et on retrouve effectivement les protagonistes principaux ainsi que la trame du drame shakespearien. L’idée de transposer l’histoire d’Othello dans l’Amérique des années 70, alors que la lutte pour les droits civiques et la ségrégation raciale sont encore récents, est très intéressante. Mais quelle idée de le faire dans une cour d’école et de faire d’Othello (Osei), Desdémone (Dee) et Iago (Ian) des enfants ? J’ai trouvé que ce contexte ne rendait pas justice à l’histoire, que les personnages enfantins ne pouvaient incarner ceux qu’ils représentaient, leurs comportements n’étant absolument pas crédibles de la part d’élèves de CM2 Le tout manque de profondeur et de charisme, même si le récit se lit agréablement.

Au final, c’est tout de même une déception car j’attendais mieux de ce roman.



Extrait :

« A peine avait-elle disparu que le monde soudain s’aplatit et devint plus sombre. Dee avait rendu la matinée d O supportable. Et plus que cela encore : elle lui avait donné de la couleur. A présent qu elle était partie, les choses étaient de nouveau en noir et blanc. »

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