Auteur :
Peter May
Titre :
Les disparus du phare
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traductrice :
René Dastugue
Editeur :
Actes sud
Nombre de
pages : 432p
Date de
parution : janvier 2019
Présentation de l’éditeur :
Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage.
Tétanisé par le froid, frôlant dangereusement le collapsus, il ignore où il se
trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment
d’horreur, obscur et insaisissable. Mais si les raisons de sa présence sur
cette île sauvage des Hébrides lui échappent, d’autres les connaissent fort
bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de
percer le mystère de sa propre identité, la certitude d’une menace diffuse ne
cesse de l’oppresser. Muni, pour seuls indices, d’une carte de la route du
Cercueil et d’un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d’îlots perdus
dans l’océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de
trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment
d’urgence vitale.
Revenant à l’île de Lewis où il a situé sa “Trilogie écossaise”, Peter May emporte le lecteur dans la vertigineuse recherche d’identité d’un homme que sa mémoire perdue conduit droit vers l’abîme.
Revenant à l’île de Lewis où il a situé sa “Trilogie écossaise”, Peter May emporte le lecteur dans la vertigineuse recherche d’identité d’un homme que sa mémoire perdue conduit droit vers l’abîme.
Mon avis :
Peter May encore !
J’attends toujours le dernier volume de la trilogie écossaise (3 mois de retard
à la bibliothèque ça devient légèrement énervant…) et je me rabats sur d’autres
ouvrages de l’auteur, avec plus ou moins de succès.
Si ce titre ne fait pas partie de la trilogie écossaise, au
moins l’histoire se déroule-t-elle sur l’île de Lewis. C’est là la principale
qualité de ce roman ! Quel bonheur de se retrouver sur cette île sauvage
et magnifique, de lire sous la plume de Peter May la description de ses
paysages. On a presque l’impression de sentir et d’entendre le vent, la mer. Je
me répète mais ce genre d’île me fait mille fois plus rêver que les îles
tropicales. Je préfère les embruns et le vent glacial à la douceur des
cocotiers.
Mais toute ressemblance avec la trilogie s’arrête là. Ah non !
Un point commun tout de même : George Gunn, policier et ami de Finn et
Marsaili. Mais il faut bien avouer que le pauvre ne sert pas à grand-chose ici.
Une caution humoristique peut-être, en plus d’un lien ténu avec la trilogie. C’est
léger tout de même.
Peter May nous raconte ici l’histoire d’un homme qui se
retrouve amnésique et tente d’en savoir plus sur lui-même. Il découvre qu’il s’appelle
Neal MacLean, qu’il est écrivain et s’est installé sur l’île quelques mois
auparavant afin d’écrire un livre sur la disparition des gardiens du phare des
îles Flannan en 1900. A part ça ? rien. Alors qui est-il réellement ?
Cache-t-il un secret ?
Un homme amnésique qui doit démêler les fils de son passé,
enquêter sur lui-même et peut-être mettre au jour des secrets oubliés, ça c’est
déjà vu, mais bien fait ça peut tout de même donner une bonne lecture. Ici, je
ne dirai pas que c’est mal fait, mais ce n’est pas passionnant. On devine un
peu trop facilement tout ce qui va se passer, or, la surprise c’est quand même
ce que l’on attend avant tout de ce genre de roman. Et puis, je ne l’ai pas
trouvé très sympathique ce personnage.
En revanche, le fond de l’histoire est intéressant et
particulièrement d’actualité. Utiliser les enjeux écologiques et les manœuvres douteuses
de grands groupes chimiques, parler des dangers liés à la disparition
progressive et rapide de millions d’abeilles à travers le monde, c’est une
excellente idée.
Petite surprise tout de même, je n’avais pas bien lu le
résumé ou ce que j’avais lu mettait en avant la disparition des gardiens du
phare, car je m’étais imaginé un roman sur ce sujet. J’ai toujours été
intriguée par les histoires mystérieuses comme celles-ci. Or, s’il en est
question, cela n’a aucun rapport avec l’histoire.
Une lecture en demi-teinte qui aura surtout eu le mérite de
me transporter encore une fois sur l’île de Lewis.
Extrait :
« On pourrait croire que nous sommes perchés parmi les
nuages et que nous contemplons le monde. Le vent déchire et réduit en lambeaux les formations nuageuses en provenance de
l'Atlantique, et la lumière du soleil s'y faufile, formant des rayons d'or pur
sur fond noir qui balaient les vagues et le sable argenté comme des projecteurs
sur une scène.
Le propre spectacle de la nature, éblouissant et majestueux ... »
Le propre spectacle de la nature, éblouissant et majestueux ... »
« On dit que chacun de nous n'est que la somme de ses
souvenirs. Ce sont eux qui font de nous ce que nous sommes. Efface-les, et il
ne te reste que du vide. »
Il semble qu'il ait donné son meilleur avec la trilogie. Je ne sais pas si je lirai celui-là.
RépondreSupprimerEffectivement les autres romans que j'ai lu n'ont pas la trempe des deux volumes de la trilogie que j'ai lus.
SupprimerJ'espère pour toi que le 3e et dernier volet de la trilogie sera bientôt disponible.
RépondreSupprimerIl est enfin de retour ! Mais aussitôt ressorti puisque j'avais fini par annuler ma réservation... C'est désespérant !
Supprimerje garde un si bon souvenir de L'île des chasseurs d'oiseaux! Mais je ne sais plus : c'est le tome 1 de le trilogie alors, c'est ça?
RépondreSupprimerC'est ça. Je te conseille L'homme de Lewis, 2ème tome de la trilogie. Pour le 3 j'attends encore de le lire !
SupprimerPour moi aussi lecture en demi-teinte. La description des îles est belle mais j'aurais cent fois préféré que l'auteur nous conte la vie et le mystère de la disparition des gardiens. Quant à l'argument écolo, il m'a paru un peu trop plaqué, mal venu, histoire de rester dans l'actualité.
RépondreSupprimerTu as parfaitement résumé mon avis !
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