mardi 12 novembre 2019

Les disparus du phare - Peter May

Par Ariane


Auteur : Peter May
Titre : Les disparus du phare
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traductrice : René Dastugue
Editeur : Actes sud
Nombre de pages : 432p
Date de parution : janvier 2019

Présentation de l’éditeur :
Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, frôlant dangereusement le collapsus, il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, obscur et insaisissable. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. Muni, pour seuls indices, d’une carte de la route du Cercueil et d’un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d’îlots perdus dans l’océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d’urgence vitale.
Revenant à l’île de Lewis où il a situé sa “Trilogie écossaise”, Peter May emporte le lecteur dans la vertigineuse recherche d’identité d’un homme que sa mémoire perdue conduit droit vers l’abîme.

Mon avis :
Peter  May encore ! J’attends toujours le dernier volume de la trilogie écossaise (3 mois de retard à la bibliothèque ça devient légèrement énervant…) et je me rabats sur d’autres ouvrages de l’auteur, avec plus ou moins de succès.
Si ce titre ne fait pas partie de la trilogie écossaise, au moins l’histoire se déroule-t-elle sur l’île de Lewis. C’est là la principale qualité de ce roman ! Quel bonheur de se retrouver sur cette île sauvage et magnifique, de lire sous la plume de Peter May la description de ses paysages. On a presque l’impression de sentir et d’entendre le vent, la mer. Je me répète mais ce genre d’île me fait mille fois plus rêver que les îles tropicales. Je préfère les embruns et le vent glacial à la douceur des cocotiers.
Mais toute ressemblance avec la trilogie s’arrête là. Ah non ! Un point commun tout de même : George Gunn, policier et ami de Finn et Marsaili. Mais il faut bien avouer que le pauvre ne sert pas à grand-chose ici. Une caution humoristique peut-être, en plus d’un lien ténu avec la trilogie. C’est léger tout de même.
Peter May nous raconte ici l’histoire d’un homme qui se retrouve amnésique et tente d’en savoir plus sur lui-même. Il découvre qu’il s’appelle Neal MacLean, qu’il est écrivain et s’est installé sur l’île quelques mois auparavant afin d’écrire un livre sur la disparition des gardiens du phare des îles Flannan en 1900. A part ça ? rien. Alors qui est-il réellement ? Cache-t-il un secret ?
Un homme amnésique qui doit démêler les fils de son passé, enquêter sur lui-même et peut-être mettre au jour des secrets oubliés, ça c’est déjà vu, mais bien fait ça peut tout de même donner une bonne lecture. Ici, je ne dirai pas que c’est mal fait, mais ce n’est pas passionnant. On devine un peu trop facilement tout ce qui va se passer, or, la surprise c’est quand même ce que l’on attend avant tout de ce genre de roman. Et puis, je ne l’ai pas trouvé très sympathique ce personnage.
En revanche, le fond de l’histoire est intéressant et particulièrement d’actualité. Utiliser les enjeux écologiques et les manœuvres douteuses de grands groupes chimiques, parler des dangers liés à la disparition progressive et rapide de millions d’abeilles à travers le monde, c’est une excellente idée.
Petite surprise tout de même, je n’avais pas bien lu le résumé ou ce que j’avais lu mettait en avant la disparition des gardiens du phare, car je m’étais imaginé un roman sur ce sujet. J’ai toujours été intriguée par les histoires mystérieuses comme celles-ci. Or, s’il en est question, cela n’a aucun rapport avec l’histoire.
Une lecture en demi-teinte qui aura surtout eu le mérite de me transporter encore une fois sur l’île de Lewis.

Extrait :
« On pourrait croire que nous sommes perchés parmi les nuages et que nous contemplons le monde. Le vent déchire et réduit en lambeaux les formations nuageuses en provenance de l'Atlantique, et la lumière du soleil s'y faufile, formant des rayons d'or pur sur fond noir qui balaient les vagues et le sable argenté comme des projecteurs sur une scène.
Le propre spectacle de la nature, éblouissant et majestueux ... »

« On dit que chacun de nous n'est que la somme de ses souvenirs. Ce sont eux qui font de nous ce que nous sommes. Efface-les, et il ne te reste que du vide. »

8 commentaires:

  1. Il semble qu'il ait donné son meilleur avec la trilogie. Je ne sais pas si je lirai celui-là.

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    1. Effectivement les autres romans que j'ai lu n'ont pas la trempe des deux volumes de la trilogie que j'ai lus.

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  2. J'espère pour toi que le 3e et dernier volet de la trilogie sera bientôt disponible.

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    1. Il est enfin de retour ! Mais aussitôt ressorti puisque j'avais fini par annuler ma réservation... C'est désespérant !

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  3. je garde un si bon souvenir de L'île des chasseurs d'oiseaux! Mais je ne sais plus : c'est le tome 1 de le trilogie alors, c'est ça?

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    1. C'est ça. Je te conseille L'homme de Lewis, 2ème tome de la trilogie. Pour le 3 j'attends encore de le lire !

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  4. Pour moi aussi lecture en demi-teinte. La description des îles est belle mais j'aurais cent fois préféré que l'auteur nous conte la vie et le mystère de la disparition des gardiens. Quant à l'argument écolo, il m'a paru un peu trop plaqué, mal venu, histoire de rester dans l'actualité.

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