Prix
Goncourt des lycéens 2001
Auteur :
Shan Sa
Titre :
La joueuse de go
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
Gallimard
Nombre de
pages :336
Date de
parution : janvier 2003 (première publication 2001)Présentation de l’éditeur :
Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise.
Alors que l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go.
Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions.
Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un autre destin.
" Le bonheur est un combat d'encerclement.
" Sur le damier, elle bat tous ses prétendants.
Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain : un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impérialiste.
Ils s'affrontent, ils s'aiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur qui tue, pille, torture.
Mon avis :
Décidément que de belles découvertes me réserve la littérature asiatique !
J’aime beaucoup ces romans dans lesquels deux voix s’entrecroisent, deux destins s’entremêlent. Deux personnages que tout oppose, la joueuse de go, jeune mandchoue de bonne famille qui à l’heure de ses premières amours découvre aussi la mort et la guerre. Un jeune soldat japonais, tout plein du destin tracé devant lui, décidé à mourir pour l’empereur dont la vie est faite de combats et de rencontres avec des prostituées. L’innocente face au guerrier.
L’écriture de Shan Sa est particulièrement agréable, fluide et musicale. Les chapitres sont très courts et l’alternance de narrateur n’est absolument pas dérangeante.
C’est un roman d’initiation. La jeune fille devient femme, le jeune soldat tombe amoureux.
Le contexte politique est également très intéressant puisque l’histoire se déroule en 1936/1937 peu avant et au début de la seconde guerre sino-japonaise.
C’est un très joli roman que La joueuse de go, tout en délicatesse et poésie.
Extrait :
« Chaque pion est une marche de plus dans la descente de l’âme. J’ai aimé le go pour ses labyrinthes.
La position d’un pion évolue au fur et à mesure qu’on déplace les autres. Leur relation, de plus en plus complexe, se transforme et ne correspond jamais tout à fait à ce qui fut médité. Le go se moque du calcul, fait affront à l’imagination. Imprévisible comme l’alchimie des nuages, chaque nouvelle formation est une trahison. Jamais de repos, toujours sur le qui-vive, toujours plus vite, vers ce qu’on a de plus habile, de plus libre, mais aussi de plus froid, précis, assassin. Le go est le jeu du mensonge. On encercle l’ennemi de chimères pour cette seule vérité qu’est la mort. »
Lu dans le cadre du Challenge Goncourt des lycéens
J'avais trouvé ce roman passionnant et ses personnages vraiment riches.
RépondreSupprimerTes challenges me permettent de faire de jolies découvertes, merci !
SupprimerAriane
Il est dans ma PAL depuis un moment, il faudrait que je le ressorte.
RépondreSupprimerN'hésite pas c'est une très jolie lecture.
SupprimerAriane
Je m’intéresse de plus en plus à la littérature asiatique alors je garde le nom de ce roman en tête!
RépondreSupprimerJe découvre aussi de très belles choses dans la littérature asiatique.
SupprimerAriane