Auteur : Alma Brami
Titre :Sans elle
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Éditeur:folio
nombre de pages: 165
date de parution :2008
Résumé de l'éditeur:
"Quand Solène est morte, Maman a arrêté de me coiffer le matin, elle
n’avait plus le temps et plus l’envie. Solène est morte, et moi, j’ai
grandi d’un coup. Je suis devenue grande avec un cœur rempli de plein de
trucs, de plein de trucs dont je me serais bien passé."
Léa a dix ans quand sa sœur meurt. Brutalement confrontée au monde des adultes, au chagrin de sa mère, elle n'a, pour se défendre, que ses mots à elle. Pour tenter, innocente, de retrouver le chemin de la lumière... A vingt-trois ans, Alma Brami prend la voix d'une enfant pour aborder les questions les plus graves avec les mots les plus simples. Et on ne sait, au fil de la lecture, si elle est une adulte qui sait emprunter les pas d'une enfant, ou une enfant qui possède la lucidité d'une adulte...
Léa a dix ans quand sa sœur meurt. Brutalement confrontée au monde des adultes, au chagrin de sa mère, elle n'a, pour se défendre, que ses mots à elle. Pour tenter, innocente, de retrouver le chemin de la lumière... A vingt-trois ans, Alma Brami prend la voix d'une enfant pour aborder les questions les plus graves avec les mots les plus simples. Et on ne sait, au fil de la lecture, si elle est une adulte qui sait emprunter les pas d'une enfant, ou une enfant qui possède la lucidité d'une adulte...
Mon avis:
Voilà un livre qui m’a
bouleversé. « Sans elle », c’est l’histoire de la mort, du deuil, de
la souffrance mais aussi de la résilience et de l’espoir, vu à travers les yeux
d’une enfant de dix ans .
La petite
Léa nous raconte la mort de sa petite sœur, celle de son père, le chagrin et la
dépression de sa mère avec ses mots à elle, ses mots d’enfant.
Certaines phrases sont bouleversantes de naïveté et de
simplicité mêlée de douleur comme lorsque Léa s’imagine Solène grelottant de froid
et de peur sans son doudou dans son cercueil ou lorsqu’elle l’imagine expulsée
du paradis par un Dieu épuisé et revenant vers elle.
Sa mère sombrant dans la dépression et ne s’occupant plus de
sa fille, personne n’est là pour expliquer la mort à Léa et elle cherche elle-même
des explications, une manière de faire revenir sa sœur.
La relation de Léa avec sa mère est dépeinte de manière
bouleversante. On voit peu à peu la relation mère /fille s’inverser, la maman
sombrer et la petite Léa tout faire pour soutenir sa mère, prendre soin d’elle,
tenter de croiser à nouveau le regard de sa maman qui l’oublie, murée dans son
chagrin.
Léa tente de retrouver sa place dans le monde et dans le cœur
de maman, de parvenir à vivre malgré le
manque, le poids de l’absence de sa petite sœur mais aussi de son père.
A travers ses croyances enfantines, ses souvenirs et ses
questionnements, Léa fait revivre Solène d’une manière tendre, poétique et émouvante.
« Sans elle » nous parle de l’intolérable, de la mort d’une enfant mais aussi de la vie. La
vie que Léa insuffle au souvenir de sa petite sœur, à sa mère et à elle-même,
elle qui doit réapprendre à vivre dans un monde où sa sœur n’est plus là.
Un très beau livre…
Extrait:
« Le manque, toujours ce
manque, ce trou béant, ce vide glacial en moi, tombe de Solène dans mon corps,
mon goût de cendre. Poussière de chagrin.
Le manque c'est comme un refrain d'une chanson très longue. Ça revient, lancinant, ça grignote. Solène, c'était mon antidote, c'était un organe vital, tous mes sens réunis. Solène c'est ce que j'aimais le plus de moi. »
Le manque c'est comme un refrain d'une chanson très longue. Ça revient, lancinant, ça grignote. Solène, c'était mon antidote, c'était un organe vital, tous mes sens réunis. Solène c'est ce que j'aimais le plus de moi. »
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