Auteur :
Sandrine Collette
Titre :
Un vent de cendres
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
Denoël
Nombre de
pages : 272p
Date de
parution : février 2014
Mon avis :
Impossible d’oublier Des nœuds d’acier, premier roman de
Sandrine Collette. Un coup de poing magistral. Atypique et glaçant. Un vent de
cendres est son deuxième roman, on y retrouve certains points communs, mais…en
moins bien.
Trois jeunes gens dans une voiture après un mariage. Ils ont
trop bu. Le drame est inévitable. Laure est tuée sur le coup, son fiancé
Andréas qui conduisait est plongé dans le coma pendant des mois et leur ami
Octave se retrouve défiguré et boiteux. Les deux hommes se replient dans le
domaine viticole d’Andréas qui vit reclus tandis qu’Octave gère le domaine. Dix
ans plus tard, un groupe de jeunes gens arrive pour les vendanges au domaine de
Vaux. Parmi eux, Malo et sa sœur Camille qui ressemble comme une jumelle à
Laure…
Comme dans son premier roman, Sandrine Collette plonge d’emblée
son lecteur dans une atmosphère pesante et angoissante. Dès les premières pages,
l’accident nous met en garde, ce n’est pas un roman léger qu’on tient entre les
mains. Alors forcément, lorsque le groupe arrive au domaine, le lecteur
pressent l’issue tragique. La tension va crescendo, entre l’attirance presque
malsaine de Camille et Octave, l’hostilité immédiate de Malo pour cet étrange
patron et le conflit larvé entre Andréas et Octave, qui couve depuis une décennie.
Vraiment, c’est bien écrit, les personnages sont parfaits dans leur rôle et l’histoire
se présente bien. A priori on tient là un parfait roman noir.
Sauf que… La fin ! Rapidement, je me suis dit « et
si en fait… ? », mais non trop évident, trop convenu, trop facile.
Elle ne peut pas avoir fait ça, c’est forcément autre chose. Mais non.
Déception. Enorme. C’est tellement vu et revu que ça en devient ridicule. Vraiment
dommage, ces personnages méritaient mieux.
Après avoir dévoré le roman, les dernières pages me laissent
un goût amer.
Extrait :
« Il la précède, lourd sur la canne et le pas lent, et
elle observe cette silhouette bancale, pense à cet après-midi en haut des rangs
de vigne, ses mains sur elle – un frisson. Enlève-toi ça de la tête. Dans les caves
elle le suit et ils s’enfoncent. Ce pourrait être le centre de la Terre, elle
le suivrait quand même.
… il a le double de mon âge, il est dingue, défiguré et mauvais et je ne pense qu’à lui, je délire ou quoi ? Elle court derrière lui. »
… il a le double de mon âge, il est dingue, défiguré et mauvais et je ne pense qu’à lui, je délire ou quoi ? Elle court derrière lui. »
Catégorie couleur
Je l'ai lu (pour le décor champenois essentiellement) et... je ne me souviens absolument pas de la fin, sinon que je n'avais pas aimé, et je n'ai pas eu envie de relire l'auteure depuis.
RépondreSupprimerLa fin est très décevante, j'espérais mieux.
SupprimerJ'ai relu mon billet (de 2014) parce qu'honnêtement j'ai à peu près tout oublié de cette lecture. Je n'avais pas été déçue par la fin.
RépondreSupprimerAs-tu lu d'autres romans de l'autrice depuis ?
SupprimerCette auteure ne m'attire pas trop, trop noir peut être?
RépondreSupprimerC'est très noir en effet.
SupprimerJ'avais lu surtout des billets positifs, mais je crois que je ne suis pas attirée par cet auteur. Ses romans ont l'air superficiels...
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi.
RépondreSupprimerMerci ;)
SupprimerLe dernier que j'ai lu d'elle c'est "les larmes noires sur la terre". Il y a de bonnes choses, mais décidément c'est trop sombre et désespéré. J'ai laissé tomber les suivants.
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