Par Daphné
Auteur : Alexandra Koszelyk
Titre : A crier dans les ruinesGenre : roman
Langue d’origine :français
Editeur : Aux forges du Vulcain
Nombre de pages : 254
Date d'édition : 2019
Résumé de l'éditeur :
Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan, deux adolescents amoureux l'un de l'autre, voient leur vie bouleversée par l'explosion de la centrale. Si Lena, croyant Ivan mort, part avec sa famille en France, Ivan, qui n'a pas pu quitter la zone, attend son retour. Déracinée, la jeune fille tente d'oublier son passé. Vingt ans plus tard, elle fait le chemin inverse, et repart en Ukraine.
Mon avis :Je n'ai pas l’impression que Tchernobyl soit une catastrophe qui ait fait couler beaucoup d'encre. J'ai lu quelques romans sur les sujet, de beaux livres d'ailleurs, mais il me semble qu'il en existe relativement peu. On fait ici la connaissance d'Ivan et de Lena, 13 ans, au moment de la catastrophe. Inséparables jusque là, ils seront séparés durant des années sans nouvelle l'un de l'autre. alors qu'Ivan est resté à Pripiat les premiers jours avant d'être évacué à Kiev, non loin de là, Lena, elle, passera des années en France avant de revenir à Pripiat.A crier dans les ruines est une histoire d'amour, de séparation, d'exil, d'identité de rancœur et de pardon. Amour pour ceux qu'on laisse derrière soi ou ceux qui s'en vont, amour pour une terre devenue no man's land, une terre abandonnée à cause d'une catastrophe sans nom. Une terre cependant que certains n'ont pas quitté malgré tout. Destins qui basculent, séparation brutale, déchirement de l'exil mais aussi déchirement pour ceux qui restent. qu'elle est dure l'histoire d'Ivan et de Lena, histoire qui est celle de tant de gens qui ont vu en l'espace de quelques jours leurs vies chamboulées à jamais. L'écriture est simple et sincère, criante de vérité. L'histoire, qui prend parfois des allures mythologiques, belle et douloureuse à la fois. On ressent avec force le déracinement, la colère, les questionnements. Un livre sensible, sur l'amour au delà des ruines. Extrait :"De l’hydrogène et de l’oxygène se mélangent, formant un cocktail atomique explosif. Le réacteur perd pied, et, après un dernier regard incompris vers ses techniciens, il ne tient plus et explose la dalle de béton qui l’entoure. Un feu d’artifice de 1200 tonnes. Le fracas est assourdissant. Les lumières clignotent. La catastrophe a eu lieu. On court, on tourne, on hurle. Lorsque la dalle retombe sur le réacteur, son poids le brise de toutes parts et provoque un incendie cyclopéen. Le feu rampe partout, et l’œil unique du réacteur brûle comme celui de Polyphème en des temps immémoriaux. Une nouvelle apocalypse sur terre. Les divinités vengeresses dans la forêt rient de leur nouvelle tourmente déclenchée."
Il est à la bibliothèque, je l'emprunterai tôt ou tard.
RépondreSupprimerJ'attends ton avis alors ;-)
SupprimerDaphné
je n'ai pas tout aimé, mais ça reste un beau roman dont le thème est très intéressant ...
RépondreSupprimerC'est quoi que tu n'as pas aimé ? L'histoire? L'écriture ?
SupprimerDaphné