vendredi 5 février 2016

En attendant la montée des eaux - Maryse Condé

Par Daphné















Auteur : Maryse Condé
Titre : En attendant la montée des eaux
Genre : roman
Editeur : JC Lattes


Résumé de l'éditeur:


Babakar est médecin. Il vit seul avec ses souvenirs d’une enfance africaine, d’une mère aux yeux bleus qui vient le visiter en songe, d’un ancien amour, Azelia, disparue elle aussi, et autres rêves de jeunesse d’avant son exil en Guadeloupe, berceau de sa famille. Mais le hasard ou la providence place une enfant sur sa route et l’oblige à renoncer à sa solitude, à ses fantômes. 

La petite Anaïs n’a que lui. Sa mère, une réfugiée haïtienne, est morte en la mettant au monde, lui léguant sa fuite et sa misère. Babakar veut lui offrir un autre avenir. Ils s’envolent pour Haïti, cette île martyrisée par la violence, les gouvernements corrompus, les bandes rebelles, mais si belle, si envoûtante. Babakar recherche la famille d’Anaïs, une tante, un oncle, des grands-parents peut-être, qui pourraient lui raconter son histoire. Mais Babakar ne rencontre personne et ne peut compter que sur lui et sur ses deux amis Movar et Fouad. Des hommes qui lui ressemblent, exilés, solitaires, à la recherche d’eux-mêmes et qui trouvent à Haïti des réponses à leur quête, un lieu de paix au milieu des décombres.


Mon avis:

Ce livre est l'histoire de trois hommes, Babakar, Movar et Fouad mais également celle de trois lieux, La Guadeloupe, Haïti et de l'Afrique. C'est l'histoire de trois hommes a priori très différents et dont les vies pourtant ont de nombreux points communs. C'est histoire de l'exclusion et du déracinement, des rivalités, de ceux qui vivent dans la misère au gré des guerres, de la politique et de la corruption.

Tel un roman à tiroirs, les récits des personnages se croisent, s'entremêlent, récits si différents et à la fois si semblables qui nous parlent de la dureté du monde, de tous ces gens qui vivent dans la misère ou la dictature dans une totale indifférence. 

C'est la petite Anaïs qui réunira ces trois hommes. C'est pour cette petite fille qu'il a recueilli de manière quelque peu illégale que Babakar partira à la recherche des origines perdues. Celles d'Anaïs mais également les siennes.

C'est un roman très dense, à l'écriture profonde, qui aborde de nombreux thèmes. un livre beau et engagé qui, sans aucun misérabilisme, nous appelle à ouvir les yeux.

Extrait:


"La misère n’est pas douce. Lan mizè pa dou, ho. C’est ce que dit une chanson de chez nous et crois-moi, c’est la vérité ! Depuis que je suis tout petit, je me lève et je me couche avec elle. C’est ma compagne la plus fidèle, elle ne m’a jamais laissé en paix un seul jour. "




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