jeudi 25 février 2016

L'éclaireur - Isabelle Vouin

Par Roxane


Prix Méditerranée des lycéens 2015
Auteur : Isabelle Vouin
Titre : L'éclaireur
Genre : roman
Langue d'origine : français
Editeur : éditions du Jasmin
Nombre de pages : 192p

Présentation de l'éditeur :
Combattre avec les mots ? Combattre avec les armes ? Tel est le terrible dilemme qui se pose au jeune Aman, issu d'un peuple de poètes nomades. Tout comme son grand-père, il est l'Éclaireur, le poète qui aide les hommes de sa tribu en leur contant l'histoire de leurs ancêtres. Alors que la guerre civile fait rage en Somalie, Aman est contraint de rejoindre la ville. Enrôlé dans des milices, il deviendra enfant-soldat, avant de décider qu'il en sera autrement. Dans un récit captivant, Aman nous conte son histoire, celle du désert et de la sécheresse, de la guerre et de la mort, de la vie de soldat et de l'amour qui le feront passer brutalement à l'âge adulte.

Mon avis :
Je n'ai pas aimé ce livre, qui était mon dernier livre de la sélection des incos. J'ai voulu l'oublier et je suis passé rapidement à autre chose. Mais le temps passe et je me rend compte que je ne l'ai pas encore chroniqué, et qu'il est grand temps de le faire avant d'oublier tout ce que j'ai à dire.

Je tient aussi à préciser que je n'ai clairement pas lu ce livre au bon moment. Lire un livre dans lequel le personnage principal est un enfant dont le rêve est de tenir une kalash pour faire la guerre au nom de son pays et de ses idées au moment des attentats de Paris, ce n'était vraiment pas une bonne idée. J'aurais du alors arrêter et attendre pour le lire, car comment ne pas faire le rapprochement. A ce moment là je ne pouvais m’empêcher de détester cet enfant qui voit la guerre comme la seule solution, tout cela va à l'encontre de mon éducation et de mes valeurs. Je ne pouvais et ne voulais pas le comprendre, je n'ai donc ressenti que de la colère envers ce personnage. J'ai vraiment était soulagée de terminer le livre.

Maintenant avec le recul, je dirais que l'auteur ne prenait pas trop de partis pris en disant que tel camp avait raison ou tort, ni en essayant de défendre l'exploitation des enfants en temps de guerre. Il ne faisait que raconter une réalité, pour essayer de nous de montrer d'autres vie d'enfants. Mais sont-ils encore des enfants avec des armes dans les mains ? J'ai trouvé ce livre très humble, sans prise de tête.

J'ai aussi apprécié toute la mythologie de « l'éclaireur », ce mage qui va de village en village pour conter l'histoire de sa tribu. Seul gardiens de leur mémoire, il doit traverser le désert, il doit transmettre son savoir à un héritier. Mais le personnage principal passe son temps a refuser ce rôle, seule chose où il est doué. J'ai bien aimé ce thème et j’aurai aimé qu'il soit plus développé.

J'ai aussi aimé la première partie, qui se passe dans le dessert. Pendant laquelle l'on suit des nomades qui doivent aller de point d'eau en point d'eau pour survivre. Mai là aussi, on passe rapidement à autre chose de beaucoup moins bien. On quitte ce super décor, pour celui de la ville et de la guerre…

J'ai aussi bien aimé la fin, bien que trop courte, mais je ne vous en dirais pas trop, au cas où vous auriez quand même envie de le lire, mais je ne vous le recommande pas.



Citation :

« La mort ! Je la sens qui rode autour de moi. Elle fait tressaillir la bête qui devine son ombre. Arrière ! Veille sorcière ! Ce n'est pas de cette mort-là que je veux ! Tu t’es trompée de visiteur. Ma mort a le doux regard de Safa, le rire de Yohoo et les bras grand ouverts de Harami. Ma mort est héroïque. Arrière ! Ton visiteur est là-bas, plus loin ! Passe ta route ! Tu ne voit pas que je n'ai pas encor une longue barbe blanche ? Regarde-moi ! Je ne suis qu'un enfant ! Je n'ai pas encor tué, je n'ai pas encor connu de femmes, je n'ai pas eus d'enfants qui eux-mêmes auraient eu des enfants ! Passe ta route ! »

2 commentaires:

  1. C'est vrai que ta critique ne donne pas franchement envie de le lire... Mais faisant les incos je vais devoir m'accrocher et le lire...;)

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  2. J'ai vu hier qu'Enna l'avait, elle, beaucoup aimé. Je vais attendre son billet, mais a priori, je ne suis pas très tentée par le thème.

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