Auteur :
Daphné du Maurier
Titre :
Le bouc émissaire
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Denise Van Moppès
Editeur :
Le livre de poche
Nombre de
pages : 480p
Date de
parution : 1ère parution 1957
Présentation de l’éditeur :
John, un historien anglais en vacances en France, rencontre
au Mans par hasard son sosie parfait, Jean de Gué. Les deux hommes font
connaissance : l'un est solitaire, sans famille, l'autre, épicurien désinvolte,
se plaint de la sienne qui l'étouffe. Le lendemain matin, John se réveille,
vêtu des affaires de Jean, qui a disparu. À la porte, le chauffeur l’attend
pour le ramener au château. John prend alors la place de Jean…
Mon avis :
Encore du Maurier ! Décidément, cette année est très
orientée vers la (re)découverte de l’œuvre de la célèbre britannique.
John un historien britannique et Jean un aristocrate
français se rencontrent par hasard dans une petite ville de province. Les deux
hommes n’ont rien en commun si ce n’est leur apparence : mêmes traits,
même voix, même sourire, même gestuelle. Ils sont identiques. Si Jean s’amuse
de la ressemblance, John lui en est troublé. Mais il se laisse entraîner par
son sosie dans une soirée de beuverie. Le lendemain, John se réveille seul.
Jean a filé, emportant ses affaires et John se voit contraint d’endosser
l’identité de son double. Le voilà donc Comte de Gué, à la tête d’une famille
aux relations pour le moins complexes et d’une verrerie en difficulté.
Rapidement, John va découvrir la personnalité narcissique et cynique de son
alter ego. Cet homme sensible ne peut rester indifférent aux souffrances de
l’entourage de Jean et va tenter de réparer les erreurs de ce dernier.
Tout comme avec Rebecca, je me suis totalement laissée
porter par l’ambiance et les personnages de ce récit. Daphné du Maurier
construit une histoire complexe, mêlant secrets de famille et quête de soi.
Alors que l’entourage de Jean de Gué est totalement confondu, le lecteur se
fait complice de la supercherie, s’attachant à cet homme qui endosse peu à peu
le rôle de bouc émissaire, supportant les fautes commises par un autre,
répondant ainsi à ce que lui disait Jean lors de leur rencontre « la seule chose à faire est d’assouvir
ces convoitises, de satisfaire les appétits des gens, de leur donner ce qu’ils
désirent. »
Au final, cet échange répond aussi au désir secret et
profond de John , amoureux de la France mais étranger dans ce pays qu’il
aime tant et solitaire « être l’un
d’entre eux, élevé, instruit parmi eux, uni à eux par des liens de famille et
de sang qu’ils reconnaîtraient ».
Un roman passionnant qui m’a tenue en haleine jusqu’à la
fin.
Extrait :
« Nous sommes tous des ratés. Le secret de l'existence,
c'est de reconnaître ce fait assez tôt et de s'y résigner. Ensuite, ça n'a plus
d'importance. »
J'avais aimé moi aussi l'atmosphère, mais le côté parfois peu crédible de l'intrigue m'avait gênée.
RépondreSupprimerJe n'ai pas vraiment été dérangée par le manque de crédibilité de l'histoire, j'étais totalement happée par l'ambiance et l'écriture de Du Maurier !
SupprimerAriane
C'est vraiment l'année Du Maurier, en effet ! Celui-ci semble franchement chouette, mais il faudrait que je commence par relire Rebecca :)
RépondreSupprimerRebecca est magnifique !
RépondreSupprimerAriane