Auteur :
Anna Enquist
Titre :
Quatuor
Genre :
roman
Langue
d’origine : Néerlandais
Traducteur :
Emmanuelle Tardif
Editeur :
Actes sud
Nombre de
pages : 304p
Date de
parution : février 2016
Présentation de l’éditeur :
Anna Enquist nous entraîne dans un avenir proche et dans une
ville qui, jamais nommée, ressemble étrangement à Amsterdam. Un quatuor amateur
réunit des amis à qui la pratique musicale offre un dérivatif bienvenu à une
vie professionnelle ou personnelle difficile. Caroline (violoncelle) est
médecin généraliste ; Jochem (alto) est luthier ; Heleen (deuxième violon) est
infirmière ; Hugo (premier violon) dirige un centre culturel qui n’en a plus
que le nom…
Et puis il y a Reinier, ancien soliste virtuose auprès de qui Caroline prend toujours des leçons, vieillard vivant reclus dans la terreur du monde qui l’entoure. Tandis que la musique de Mozart, Schubert ou Dvořák est une consolation pour les quatre amis, la ville alentour est le théâtre d’une affaire criminelle qui, de prime abord, ne semble pas les concerner.
Dans l’avenir proche esquissé par Anna Enquist, la culture est un luxe inutile, l’assurance maladie un privilège, et la vieillesse une disgrâce que l’on camoufle dans des institutions aux allures pénitentiaires. Un monde inhospitalier, inquiétant, et qui pourtant nous est familier. À la beauté du motif musical, la grande romancière néerlandaise ajoute ici des éléments nouveaux dans son œuvre : une critique politique et sociale aux accents visionnaires et une intrigue digne d’un thriller.
Et puis il y a Reinier, ancien soliste virtuose auprès de qui Caroline prend toujours des leçons, vieillard vivant reclus dans la terreur du monde qui l’entoure. Tandis que la musique de Mozart, Schubert ou Dvořák est une consolation pour les quatre amis, la ville alentour est le théâtre d’une affaire criminelle qui, de prime abord, ne semble pas les concerner.
Dans l’avenir proche esquissé par Anna Enquist, la culture est un luxe inutile, l’assurance maladie un privilège, et la vieillesse une disgrâce que l’on camoufle dans des institutions aux allures pénitentiaires. Un monde inhospitalier, inquiétant, et qui pourtant nous est familier. À la beauté du motif musical, la grande romancière néerlandaise ajoute ici des éléments nouveaux dans son œuvre : une critique politique et sociale aux accents visionnaires et une intrigue digne d’un thriller.
Mon avis :
Lors d’une flânerie en librairie je suis tombée sur ce roman
qui m’a attirée d’abord pour la photo d’Amsterdam (une ville que j’aimerais
beaucoup visiter) et par son titre (« parfait pour le petit bac » !
me suis-je dit). Le quatrième de couverture a encore plus aiguisé mon intérêt,
il n’était donc plus possible de résister.
Caroline, Heleen, Jochem et Hugo forment un quatuor amical
et musical. Ils se retrouvent régulièrement pour jouer les plus belles œuvres pour
quatuor à cordes du répertoire classique. A ces quatre-là s’ajoute un autre
personnage, Reinier, âgé de quatre-vingts ans cet ancien violoncelliste de
renom vit désormais en quasi reclus, dans la crainte d’être emmené de force
dans un centre gériatrique. Car c’est ce qui attend les vieux comme lui dans le
futur proche que nous décrit Anna Enquist. Les personnes âgées considérées
comme improductives et inutiles sont un fardeau pour la société et en tant que
tel, mises à l’écart. Plus de solidarité familiale ou de voisinage, les plus
âgés sont emmenés d’office dans des centres gériatriques dont ils ne ressortent
plus. De même en va-t-il pour l’art et la culture.
Les personnages du roman apparaissent comme les vestiges d’un
monde disparu. Ce sont des personnages profondément humains et touchants,
confus et perdus devant le monde qui s’offre à eux. Le futur poche tels qu’il
apparaît dans ce roman est effrayant et peut fait penser aux prémices d’une
société aseptisée et déshumanisée que l’on retrouve dans de célèbres romans.
Outre ce sujet d’actualité, l’auteur aborde des thèmes
profonds et universels qui la touchent personnellement : la musique et le
deuil d’un enfant. L’impossible deuil auquel Jochem et Caroline doivent faire
face touche profondément le lecteur. La tristesse de ceux qui ne sont plus
parents est poignante, de même que leur colère et leur sentiment de
culpabilité.
Heureusement que la beauté de la musique existe pour
soutenir celui qui souffre, pour accompagner celui qui est confus, pour guider
celui qui est perdu. La musique comme souffle d’espoir pour l’avenir, car ceux
qui entendent jouer le quatuor sont touchés. La musique révèle les êtres et
rappelle que l’humain existe, elle rapproche ceux qui n’avaient rien en commun.
J’ai été enchantée par cet aspect du roman qui en représente
les trois quarts. Malheureusement il y a le quart restant. Une seule question : pourquoi ?
Pourquoi d’un coup ce pseudo-thriller sans intérêt qui ne s’intègre pas du
tout dans le récit et dans l’histoire des personnages ? Non là vraiment je
ne comprends pas du tout. C’est dommage, sans cela c’était le coup de cœur assuré.
Mais la fin a fait un bide total.
Extrait :
« La musique
donne une forme au chagrin, une sonorité à l’absence, tout en offrant une sorte
de consolation. »
Dommage pour le gros bémol du dernier quart... il aurait pu me tenter ! De l'auteur j'ai lu un ou deux romans plutôt bien écrits et prenants (sans plus)
RépondreSupprimerJe reste vraiment déçue de cette fin.
SupprimerAriane
tiens, c'est comme les bonnes pièces de théâtre (les vaudevilles) : la fin est souvent ratée! Dommage!
RépondreSupprimerOu les blagues ;)
SupprimerAriane
Dommage pour la fin ! En revanche, tu me fais penser que j'ai d'autres Anna enquist en attente ...
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