Auteur :
Kim Thuy
Titre :
Vi
Genre :
roman
Langue
d’origine : français (Canada)
Editeur :
Liana Lévy
Nombre de
pages : 144p
Date de
parution : mai 2016
Présentation de l’éditeur :
Au temps de l’Indochine, le domaine de la famille Lê Van An
englobe d’immenses terres et une vaste demeure où s’affairent près de trente
domestiques. C’est là que naît le père de Vi, avec le destin d’un prince comblé
que l’histoire va déchoir de son royaume. Dans l’ombre dévolue aux femmes, son
épouse dirige d’une main de fer l’exploitation fragilisée par les réformes,
puis la guerre. Lorsque Vi voit le jour, le dix-septième parallèle sépare déjà
le Nord du Sud. La réunification et la chasse aux possédants l’obligent à fuir
son pays sur un bateau de fortune. En quittant Saigon pour Montréal, celle dont
le prénom signifie «minuscule» et «précieuse» devra apprendre à apprivoiser la
grande vie et ses tumultes. Et à saisir les hasards qui lui ouvriront à
nouveau, un jour, les portes du pays natal.
Mon avis :
Le hasard a voulu que juste après avoir lu l’article d’Eva
sur ce roman, ma bibliothèque préférée le mette en rayon. Ni une ni deux je
n’ai pas hésité et l’ai emprunté de suite.
Dans ce roman d’inspiration autobiographique, l’auteur
raconte l’enfance de Vi au Vietnam, la fuite au Canada, sa nouvelle vie en
Occident.
C’est le roman d’une vie de femme de l’enfance à l’âge
adulte avec en toile de fond la guerre, la fuite, l’exil, la difficile
intégration, le poids des traditions. J’ai trouvé ce roman Intéressant mais
trop court pour que les nombreux sujets abordés le soient autrement que
superficiellement.
En revanche, l’écriture est vraiment séduisante. La plume de
Kim Thuy est délicate et légère, concise et poétique. Les mots glissent avec
fluidité, on se laisse totalement porter par le texte qui se lit très
rapidement.
Une belle lecture mais j’en aurai voulu plus.
Extrait :
"Sous le ventilateur d'appoint apposé au mur blanc
ivoire de la salle à manger, un grand carton rigide rouge vif portait un bloc
de trois cent soixante-cinq feuilles. Chaque feuille indiquait l'année, le
mois, le jour de la semaine et deux dates : une selon le calendrier solaire et
une autre selon le calendrier lunaire. Dès que j'ai été capable de grimper sur
une chaise, on m'a réservé le plaisir d'enlever une page à mon réveil. J'étais
la gardienne du temps. Ce privilège m'a été retiré quand mes frères aînés Long
et Loc ont eu dix-sept ans. À partir de ce jour d'anniversaire, que nous
n'avons pas célébré, ma mère pleurait chaque matin devant ce calendrier.
J'avais l'impression qu'elle se déchirait en même temps qu'elle arrachait la
feuille du jour. Le tic-tac de l'horloge qui d'habitude nous endormait au
moment de la sieste de l'après-midi sonnait soudainement comme celui d'une
bombe à retardement."
L'avis d'Eva,
Ta remarque me fait peur car j'avais lu son premier roman et j'en étais sortie avec cette même impression d'en avoir voulu plus.
RépondreSupprimerAlors dans ce cas tu risques de rencontrer le même problème.
SupprimerAriane
contente de t'avoir quand même donné envie de le lire même si tu as été un peu frustrée par ta lecture... je pense dans ce cas que Ru n'est pas pour toi car en plus les vignettes ne sont pas dans l'ordre chronologique donc on saute parfois un peu du coq à l'âne, même s'il y a quand même un lien entre les histoires
RépondreSupprimerDommage, le sujet m'intéresse pourtant.
SupprimerAriane
J'ai beaucoup aimé Ru et j'ai l'intention de lire celui-ci. Le côté court ne me gêne pas pour certains textes.
RépondreSupprimerJ'apprécie aussi de lire des romans courts, mais en l'occurrence le nombre de sujets abordés aurait mérité selon moi un développement plus important.
SupprimerAriane
Je garde un bon souvenir de Ru. J'irai peut-être si je le croise, pour l'écriture, et j'aime bien les romans courts.
RépondreSupprimerL'écriture est superbe en effet.
SupprimerAriane