Auteur : Harper Lee
Titre : Va et poste une sentinelle
Genre : roman
Langue d’origine : anglais
Traducteur : Pierre Demarty
Éditeur : Grasset
Nombre de pages : 333
Date de parution : 2015
Résumé de l'éditeur :
Jean Louise Finch, dite « Scout », l’inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l’Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, à l’aube de la déségrégation, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l’a façonnée mais dont elle s’est éloignée en partant s’établir à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit.
Mon avis :
J'ai lu plusieurs fois et avec grand plaisir Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, un livre cher à mon cœur. J'ai donc été ravie d'apprendre que l'auteur, 65 ans plus tard, avait écrit une suite à ce livre. En réalité, ce livre a été écrit avant le célèbre Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur mais l'auteur ne l'avait jamais fait publier jusqu'à présent. J'ai ouvert ce livre avec un grand empressement de savoir ce qu'il était advenu de la petite Scout mais également avec la crainte d'être déçue...je ne l'ai pas été!
On retrouve donc Scout, âgée de 26 ans. Elle n'a guère changé depuis l'enfance, gardant toute sa franchise et son regard aiguisé sur le monde. vivant désormais à New-York, elle revient passer des vacances à Maycomb auprès de sa famille...et tombe des nues en découvrant les gens qu'elle aime sous un tout autre jour!
Comme Jean Louise, j'ai ressenti une grande déception et une grande surprise de voir Atticus, son père, membre du conseil des citoyens, conseil ségrégationniste, guère éloigné du Klan. Comment Atticus, que l'on a vu défendre avec tant de ferveur un jeune homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a t-il pu se retrouver membre de ce conseil? Atticus, modèle d'intégrité et de sagesse aux yeux de Jean Louise, plonge sa fille -et le lecteur!- dans un profond désarroi.
C'est avec une grande finesse que l'auteur nous décrit la désillusion de Scout, son incompréhension d'un monde et d'un père qu'elle ne comprend pas. En découvrant cette facette d'Atticus, qui jusque là, représentait pour elle une sorte de perfection, l'univers de Jean Louise s’écroule, et avec lui, tout un pan de son enfance. Comment réagir devant l'effondrement de ce à quoi on a toujours cru? Comment faire face à une société qui pense et agit contre nos propres valeurs? Comment accepter que ceux que l'on aime soient, eux, en accord avec cette société et tout ce qu'elle a d'injuste? Comment une telle injustice est elle possible? Telles sont les questions auxquelles se retrouvent confrontée Scout.
Il est difficile de quitter son enfance, de devoir se battre pour ses valeurs en dépit de ce qu'en pense autrui. Il est dur de quitter le cocon rassurant des bras de ceux qui nous élevé et de suivre sa propre route. Scout le découvrira au long de cette histoire.
Ce livre est à la fois un cri contre la ségrégation et l'injustice et une métaphore sur l'entrée dans l'âge adulte et le fait de défendre ce à quoi l'on croit. Un livre beau et douloureux, porteur d'un puissant message.
Comme Jean Louise, j'ai ressenti une grande déception et une grande surprise de voir Atticus, son père, membre du conseil des citoyens, conseil ségrégationniste, guère éloigné du Klan. Comment Atticus, que l'on a vu défendre avec tant de ferveur un jeune homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur a t-il pu se retrouver membre de ce conseil? Atticus, modèle d'intégrité et de sagesse aux yeux de Jean Louise, plonge sa fille -et le lecteur!- dans un profond désarroi.
C'est avec une grande finesse que l'auteur nous décrit la désillusion de Scout, son incompréhension d'un monde et d'un père qu'elle ne comprend pas. En découvrant cette facette d'Atticus, qui jusque là, représentait pour elle une sorte de perfection, l'univers de Jean Louise s’écroule, et avec lui, tout un pan de son enfance. Comment réagir devant l'effondrement de ce à quoi on a toujours cru? Comment faire face à une société qui pense et agit contre nos propres valeurs? Comment accepter que ceux que l'on aime soient, eux, en accord avec cette société et tout ce qu'elle a d'injuste? Comment une telle injustice est elle possible? Telles sont les questions auxquelles se retrouvent confrontée Scout.
Il est difficile de quitter son enfance, de devoir se battre pour ses valeurs en dépit de ce qu'en pense autrui. Il est dur de quitter le cocon rassurant des bras de ceux qui nous élevé et de suivre sa propre route. Scout le découvrira au long de cette histoire.
Ce livre est à la fois un cri contre la ségrégation et l'injustice et une métaphore sur l'entrée dans l'âge adulte et le fait de défendre ce à quoi l'on croit. Un livre beau et douloureux, porteur d'un puissant message.
Extrait :
"Avec du recul, si elle avait pu franchir les barrières de son univers hautement sélectif et insulaire, elle aurait peut-être découvert que sa vision du monde était biaisée depuis toujours par un défaut de naissance dont personne, ni elle-même ni ses proches, ne s'était jamais avisé ni soucié : elle ne distinguait pas les couleurs."
Lu dans le cadre du Petit Bac 2016,
catégorie phrase
Je pense que je préférerai lire Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
RépondreSupprimerAriane
Si tu n'as pas lu ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, alors lis le vite, c'est un incontournable! Celui là m'a plu également mais d'une manière différente.
SupprimerDaphné