Auteur :
Ron Rash
Titre :
Par le vent pleuré
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Isabelle Reinharez
Editeur :
Seuil
Nombre de
pages : 208p
Date de parution :
août 2017
Présentation de l’éditeur :
Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la
rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements, ayant appartenu
à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu
parler d’elle depuis un demi-siècle.
1967 : le summer of love. Ligeia débarque de Floride avec
l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté.
C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du
Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces
révolutions, sous la coupe d’un grand-père tyrannique et conservateur, vont se
laisser séduire par Ligeia la sirène et emporter dans le tourbillon des
tentations. Le temps d’une saison, la jeune fille bouleversera de fond en
comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin –
avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparue.
À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des
comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur
fond de paysages grandioses l’éternelle confrontation d’Abel et de Caïn.
Mon avis :
On a tous nos auteurs chouchous. Ceux que l’on retrouve avec
plaisir, que l’on attend avec impatience, dont l’on ouvre le dernier roman en
se disant qu’on va passer un bon moment de lecture. Ron Rash est de ceux-là
pour moi. Chaque lecture a été un plaisir, j’aime son écriture et ses thèmes.
Mais… mais… cette fois-ci je n’ai pas autant apprécié ma lecture que d’habitude.
Eté 1968, Eugène et son frère Bill passent la plus grande
partie de leur temps à travailler pour leur exigeant grand-père. Leurs seuls
moments de détente ce sont leurs parties de pêche du dimanche après-midi. C’est
là qu’ils font la connaissance de Ligeia (ou plutôt Jane, mais elle préfère un prénom
plus exotique), jeune fille délurée qui passe l’été chez son oncle et sa tante.
Eugène tombe amoureux et avec elle découvre l’amour et l’ivresse. Quelques mois
plus tard, Ligeia quitte la ville. Mais lorsque 40 ans plus tard ses ossements
sont découverts au bord de la rivière, Eugène exhume ses souvenirs de jeunesse
et cherche à comprendre ce que son frère lui a caché. Eugène, écrivain raté et
poivrot patenté se confronte à Bill, brillant chirurgien et véritable modèle de
réussite.
Je me suis assez peu intéressée à la relation entre Eugène
et Ligeia. Ces deux personnages ne sont pas franchement intéressants ni
attachants. J’aurai aimé que la relation entre les deux frères soit plus
approfondie et j’ai trouvé intéressante, quoique peu approfondie, la question
de l’héritage familial, de la difficulté de s’affranchir d’un modèle imposé
depuis l’enfance.
Dommage pour cette fois, mais je vais continuer à attendre
avec impatience un prochain livre de Ron Rash.
Extrait :
« Á San Francisco, le Summer of Love, l’été de l’amour,
a eu lieu en 1967, mais il a fallu deux ans pour qu’il atteigne le petit monde
provincial des Appalaches. Sur l’autoroute en février, on a aperçu un hippie au
volant d’un minibus bariolé, un évènement dument signalé dans le Sylva Herald.
Sinon, la contre-culture était quelque chose qu’on ne voyait qu’à la
télévision, tout aussi exotique qu’un pingouin ou un palmier nain. »
« Le silence peut être un lieu. Ce sont les mots qui me
viennent. C'est là d'ailleurs, qu'une si grande part de ma vie a été vécue, que
des heures vaines se sont écoulées, le bruit le plus fort, le tintement des
glaçons dans un verre. »
« Si j’avais pu deviner comment tournerait ta vie,
Eugene, il y aurait eu une certaine charité à t’en parler – ça aurait justifié
ton ivrognerie et tout ce que tu as fait subir aux autres et à toi-même. Mais
tu n’as même pas d’excuse. Ta vie, tu l’as bousillée tout seul. »
C'est un auteur que j'aime bien aussi ; j'ai son recueil de nouvelles dans ma PAL, je ne vais rien ajouter tant que je ne l'aurai pas lu !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ces nouvelles, certaines m'ont particulièrement plu.
SupprimerJ'avais beaucoup aimé son premier roman. Ce que tu dis de celui-ci me tente moins.
RépondreSupprimerCe n'est clairement pas mon préféré, ni celui que je conseillerai si tu le connais peu.
SupprimerC'est une de mes prochaines lectures et j'espère que je serai plus enthousiaste que toi, ce sera mon premier Ron Rash.
RépondreSupprimerS'il ne te plaît pas je te conseillerai quand même d'en lire un autre, c'est un auteur que j'aime beaucoup et c'est le roman que j'ai le moins aimé.
SupprimerLa relation entre les frères sauve le roman je trouve. Mais au final rien d'inoubliable quand même...
RépondreSupprimerC'est vrai. Tant pis pour cette fois.
SupprimerEt moi, je vais passer celui-là ! Lequel est le meilleur d'après toi ?
RépondreSupprimerPersonnellement j'ai un faible pour Serena, mais ce n'est pas celui qui plaît le plus en général. Une terre d'ombre plaît beaucoup.
SupprimerMerci ! je vais voir ce que je trouve à la bibliothèque.
RépondreSupprimerBonne découverte !
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