Auteur :
Maxime Chattam
Titre :
Le signal
Genre :
roman fantastique
Langue
d’origine : français
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 752p
Date de
parution : octobre 2018
Présentation de l’éditeur :
La famille Spencer vient de s’installer à Mahingan Falls.
Un havre de paix.
Du moins c’est ce qu’ils pensaient....
Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents.....
Un havre de paix.
Du moins c’est ce qu’ils pensaient....
Meurtres sordides, conversations téléphoniques brouillées par des hurlements inhumains et puis ces vieilles rumeurs de sorcellerie et ce quelque chose d’effrayant dans la forêt qui pourchasse leurs adolescents.....
Mon avis :
Quand j’étais ado, j’ai dévoré les romans d’horreur. King,
Masterton, Matheson, Herbert, Rice, Koontz et leurs prédécesseurs Lovecraft,
Poe ou Stoker me sont passés entre les mains. Puis l’intérêt s’est émoussé et j’ai
abandonné le genre. Mais de temps en temps, cela me titille d’y revenir et de
retrouver ce frisson. Pour cela, j’aurai pu renouer avec un auteur connu, voire
relire un livre particulièrement marquant, mais j’ai décidé de découvrir Maxime
Chattam Le résultat n’aura pas été à la hauteur de mes attentes.
Tom et Olivia Spencer, accompagnés de leurs enfants Chad et
Zoey et d’Owen, le neveu d’Olivia qu’ils ont recueilli suite à un drame familial,
décident de quitter New-York pour une petite ville de Nouvelle-Angleterre. Ils
ont eu un coup de cœur pour une vieille ferme centenaire, rénovée par une de
leur connaissance. Mais très vite des événements troublants se produisent.
Bon, déjà rien qu’avec ce résumé on sent que ça manque d’originalité.
Après tout, la famille idéale qui débarque dans une petite ville et se voit
confrontée à des phénomènes surnaturels, c’est l’un des thèmes récurrents dans
la littérature ou le cinéma d’horreur. Mais ça ne s’arrête pas là. C’est une accumulation
de clichés.
Tout y est : la ville construite sur le lieu d’un massacre d’indiens,
une innocente accusée de sorcellerie lors des procès de Salem, le tueur en
série, les légendes indiennes, l’épouvantail qui prend vie dans son champ de
maïs,…
Même les personnages sont ceux que l’on retrouve partout. A croire que l’auteur
a écrit son roman à l’aide d’une liste des clichés récurrents de la
littérature/cinéma d’horreur : la jolie baby-sitter, check ! la
présence invisible et menaçante, check ! le chef de la police qui ne veut
rien voir, check ! le jeune flic tout juste arrivé d’une grande ville pour
fuir un passé douloureux et qui espère trouver dans cette petite ville
tranquille la tranquillité à laquelle il aspire mais qui comprend d’instinct
que quelque chose cloche, check !
Et les lieux dans lesquels se déroule l'action ?
Même chose : la vieille ferme, le cimetière abandonné, le champ de maïs,
les égouts, l’asile, le lycée,… Pfff !
Apparemment, Stephen King est un modèle pour Chattam et ça
se voit. Les références sont très nombreuses. Trop. Et très visibles. Trop. Maisl’histoire imaginée par Chattam n’est pas à la hauteur de celles des grands
noms de la littérature fantastique. Sans parler du style. Lourd et répétitif
(quasiment à chaque page on trouve « la peur primale de l’animal humain,
qui perçoit le danger avant de le voir et reconnaît la mort, la terreur le paralyse
et lui coupe les jambes, tandis que la présence terrifiante, glaçante à l’odeur
ancienne et morte s’approche » (ce n’est pas une citation exacte mais
une sorte de résumé), tout ça manque cruellement de personnalité.
Ah ! Un dernier détail m’a dérangée. Le liseré noir qui
encadre le texte. A part gâcher inutilement de l’encre, quel intérêt ?
En utilisant tous les codes du genre, Chattam livre un roman
efficace mais totalement dénué d’originalité. Ça se lit bien, mais c’est tout
de même une impression générale de superficialité qui domine. A la question de
la quatrième de couverture « Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un
ivre ? », je dirai « oui, mais pas cette fois ». Aussitôt
lu, aussitôt oublié. Bref, pour une première rencontre, ce n’est pas vraiment
une réussite. Pas sûre qu’il y en ait une deuxième.
Je n'ai jamais lu cet auteur et de ce que j'ai lu, les lecteurs ont été enthousiasmés par cette lecture. Du coup, je suis un peu refroidie pour le lire car j'aurais bien lu celui-ci pour le découvrir vu les éloges....
RépondreSupprimerCe n'est qu'un avis personnel après tout. Mais n'ayant pas de point de comparaison avec d'autres romans de l'auteur, je ne peux pas dire si c'est représentatif de sont travail ou si ses autres ouvrages valent mieux que celui-là. Mais du coup je n'ai pas vraiment envie de le découvrir !
SupprimerEntièrement d'accord avec ton billet ! Quant à King, ça ne relève plus de l'hommage mais quasiment du plagiat...
RépondreSupprimerJe n'ai pas osé utiliser ce terme, mais c'est exactement ça. Et King n'est pas le seul, juste le plus évident pour moi. Par exemple, 4 garçons qui affrontent des monstres, ça rappelle la série Stranger things.
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