Par Daphné
Auteur : Tracy Chevalier
Titre : La dernière fugitiveGenre : roman
Langue d’origine : américain
Traducteur : Anouk Neuhoff
Editeur : Table ronde
Nombre de pages : 369
Date de parution : 2013
Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner, au cœur de l'Ohio, sa sœur promise à un Anglais fraîchement émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : broderie, prière, silence. Mais l'Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu'enchanteresse ; rien dans cette terre ne résonne pour elle d'un écho familier. Sa sœur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde. Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur. Parmi eux, Donovan, «chasseur d'esclaves», homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor se méfie des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu'au jour où elle découvre l'existence d'un «chemin de fer clandestin», réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada.
Portrait intime de l'éclosion d'une jeune femme, témoignage précieux sur les habitudes de deux communautés méconnues, les quakers et les esclaves en fuite; La Dernière Fugitive confirme la maîtrise romanesque de l'auteur du best-seller La Jeune Fille à la perle.
Portrait intime de l'éclosion d'une jeune femme, témoignage précieux sur les habitudes de deux communautés méconnues, les quakers et les esclaves en fuite; La Dernière Fugitive confirme la maîtrise romanesque de l'auteur du best-seller La Jeune Fille à la perle.
Mon avis :
Voilà une auteure qui me séduit de plus en plus! Si j'ai préféré Prodigieuses créatures, j'ai aussi beaucoup aimé ce livre là ! Tracy Chevalier a vraiment un don pour nous emmener au cœur de différentes époques, dans différents lieux, dans différentes histoires... Ici, nous voilà dans les années 1850 dans l'Ohio, où nous suivons l'histoire d'Honor, une jeune quaker anglaise, fraîchement débarquée en Amérique. Elle y verra sa vie, ses principes, sa manière de voir les choses bien chamboulées.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Honor qui découvre une terre inconnue bien différente e son Angleterre natale et qui, au gré de ses rencontres, apporte son aide à des esclaves en fuite. Alors qu'elle pense au début qu'en tant que quaker, il est évident de s'opposer à l'esclavage, elle découvre ensuite que les choses autour d'elle ne sont pas si simples : en effet, si la communauté des quakers est d'accord sur l'abolition de l'esclavage, il est parfois difficile de s'accorder sur la théorie et la pratique... Honor va devoir choisir : braver la loi ou fermer les yeux...
Le rythme de ce livre est lent, très lent mais ça ne m'a pas dérangé. Au contraire, c'est un rythme qui s'accorde tout à fait avec la création des quilts si chers à Honor. On avance dans l'histoire point par point, comme son aiguille de couturière et on se retrouve à la fin avec un patchwork aussi beau que celui qu'elle admire chez Mme Reed !
Patchwork aux couleurs aussi variés que les sujets abordés dans ce livre. Sujets aussi différents les uns des autres tels que le chemin de fer clandestin, la manière de vivre des quakers, la difficulté de s'adapter à un nouvel environnement, l'amitié, les choix...
Maintenant que j'ai refermé ce livre, je vais m'empresser d'en ouvrir un autre de cette auteure que j'aime décidément beaucoup!
Extrait :
"Elle était arrivée dans ce pays avec un principe clair, issu d'une vie entière passée à méditer dans l'attente silencieuse: tous les hommes étant égaux aux yeux de Dieu, il était donc anormal que certains soient asservi par d'autres. Tout système d'esclavage devait être aboli. La chose avait parut simple en Angleterre, et pourtant, dans l'Ohio, ce principe se trouvait écorné. Par des arguments économiques, par des situations personnelles, par des préjugés profondément enracinés qu'Honor décelait même chez les quakers...Elle avait beau de s'indigner en repensant au banc des Noirs à la maison quaker de Philadelphie; elle-même ne sentirait-elle totalement à l'aise assise à côté d'un Noir ? Elle les aidait, mais elle ne les connaissait pas en tant que personnes. A part Mme Reed, un peu: les fleurs qu'elle portait sur son chapeau; le ragoût bourré d'oignons et de piments; le patchwork qu'elle avait composé au jugé. Ces petits détails quotidiens, voilà ce qui donnait consistance aux individus."
J'ai lu 4 ou 5 romans de cet auteur ( les derniers) et pareil que toi, j'ai aimé prodigieuses créatures mais j'ai moins aimé les suivants dans lesquels la narration est toujours pareille et l'Histoire sert juste d'arrière-fond sans approfondissement comme la dernière fugitive...
RépondreSupprimerAprès plusieurs lectures, "Prodigieuses créatures" reste aussi mon préféré!
RépondreSupprimerDaphné