Auteur :
Duong Thu Huong
Titre :
Les collines d’eucalyptus
Genre :
roman
Langue
d’origine : vietnamien
Traductrice :
Phuong Dang Tran
Nombre de
pages : 792p
Date de
parution : janvier 2014
Présentation de l’éditeur :
Derrière les barreaux de sa prison, Thanh contemple les
derniers lambeaux de brume sur la paroi rocheuse qui lui tient désormais lieu
d’horizon. Il a été condamné aux travaux forcés.
Parce que ce jeune homme sans histoire, excellent élève et fils modèle, a découvert très tôt son homosexualité et qu’il lui a paru insurmontable de l’avouer à ses parents, son destin a basculé. Comment il est tombé sous la coupe d’un mauvais garçon avec qui il a fui sa ville natale et comment il s’est retrouvé piégé, c’est le fatal et poignant engrenage que Duong Thu Huong met en scène.
Thanh est désespérément seul pour cette descente dans les cercles de son enfer intime. Il ne peut confier à personne les affres de sa relation avec son compagnon qui, en parfait manipulateur, joue de l’attirance physique qu’il exerce pour vivre à ses crochets. Honteux de sa faiblesse et de sa lâcheté, Thanh se garde bien de demander conseil à Tiên Lai, l’homme mûr en qui il a pourtant le sentiment d’avoir rencontré un alter ego.
À Dalat où ils végètent comme ramasseurs de balles sur des cours de tennis, Thanh n’a pas la force d'éconduire son mauvais génie. Il s'enfuit en vain à Saigon, croyant trouver refuge dans l'anonymat de la métropole.
Si l’issue de cette sombre liaison est bien fatale, Duong Thu Huong écrit pourtant un roman de la rédemption. Son jeune héros, dont les tribulations lui donnent la matière d'une vertigineuse plongée dans le Vietnam de la fin des années 80, ne finira pas au bagne. Les Collines d'eucalyptus est une somptueuse variation sur le thème du retour de l’enfant prodigue, un roman éclairé par la compassion et l'intelligence humaine qu'un écrivain au sommet de son talent témoigne à ses personnages.
Parce que ce jeune homme sans histoire, excellent élève et fils modèle, a découvert très tôt son homosexualité et qu’il lui a paru insurmontable de l’avouer à ses parents, son destin a basculé. Comment il est tombé sous la coupe d’un mauvais garçon avec qui il a fui sa ville natale et comment il s’est retrouvé piégé, c’est le fatal et poignant engrenage que Duong Thu Huong met en scène.
Thanh est désespérément seul pour cette descente dans les cercles de son enfer intime. Il ne peut confier à personne les affres de sa relation avec son compagnon qui, en parfait manipulateur, joue de l’attirance physique qu’il exerce pour vivre à ses crochets. Honteux de sa faiblesse et de sa lâcheté, Thanh se garde bien de demander conseil à Tiên Lai, l’homme mûr en qui il a pourtant le sentiment d’avoir rencontré un alter ego.
À Dalat où ils végètent comme ramasseurs de balles sur des cours de tennis, Thanh n’a pas la force d'éconduire son mauvais génie. Il s'enfuit en vain à Saigon, croyant trouver refuge dans l'anonymat de la métropole.
Si l’issue de cette sombre liaison est bien fatale, Duong Thu Huong écrit pourtant un roman de la rédemption. Son jeune héros, dont les tribulations lui donnent la matière d'une vertigineuse plongée dans le Vietnam de la fin des années 80, ne finira pas au bagne. Les Collines d'eucalyptus est une somptueuse variation sur le thème du retour de l’enfant prodigue, un roman éclairé par la compassion et l'intelligence humaine qu'un écrivain au sommet de son talent témoigne à ses personnages.
Mon avis :
Plus de deux ans déjà depuis ma dernière lecture de Duong
Thu Huong. Pourquoi attendre aussi longtemps avant de retrouver une autrice
dont chaque lecture m’a enchantée ?
Ici elle nous raconte l’histoire de Thanh. Fils adoré d’une
famille aimante, il a fugué brusquement à l’âge de 16 ans et disparu sans
donner de nouvelles. Par crainte que ses parents n’acceptent pas son
homosexualité, il s’est enfui avec son amant. Difficile d’imaginer couple plus
mal assorti ! Phu Vuong est un voyou, pas un de ces voyous au grand cœur que
l’on rencontre parfois en littérature, mais un garçon manipulateur, cynique et
mesquin. L’issue de cette relation nous la connaissons dès les premières pages
du roman. Thanh est en prison, condamné à vingt-cinq ans de travaux forcés pour
meurtre.
Thanh nous l’avions déjà rencontré dans Sanctuaire du cœur. C’est donc une variation sur ce sujet que nous
propose Duong Thu Huong, en imaginant un autre destin au jeune homme, une
nouvelle cause à sa fugue. J’ai vraiment préféré cette version de l’histoire,
du personnage. Thanh est un personnage touchant, que nous suivons de son
enfance heureuse jusqu’en prison. Avec lui toute une galerie de personnages,
attachants ou détestables, des tranches de vie joyeuses ou tragiques.
Une nouvelle fois, Duong Thu Huong fait vivre le Vietnam
pour son lecteur : les paysages, les costumes, les parfums et la cuisine,
sous sa plume, tout est là, on y croit, on y est ! Elle sait nous montrer
tous les paradoxes de ce pays, entre traditions et modernité.
Portrait d’une société en pleine mutation et récit d’une
vie, porté par une écriture vivante et poétique : c’est parfait ! Les
quelques 800 pages se lisent sans que l’on s’en rende compte et c’est avec
regret que l’on quitte Thanh.
Extrait :
« Des lambeaux de
brouillard stagnent encore au-delà de la faille rocheuse, alors que les
premiers rayons du soleil effleurent déjà la cime des arbres de ce côté-ci.
Soudain, tel un filet de fumée, la brume monte au ciel et se fond dans les
nuages, les métamorphosant en gigantesques boules de coton. Le paysage se
transforme, fantastique. La nature semble une vaste scène de théâtre qu’envahiraient
les fumées et la neige artificielle produites par des engins modernes.
Ce n’est pas un
théâtre, c’est le bagne. »
J'ai beaucoup aimé ce roman. Sa longueur seule m'a empêchée d'en faire un coup de coeur !
RépondreSupprimerT'es-tu lassée ?
SupprimerUn peu, je l'aurais préféré plus "ramassé".
SupprimerEncore un auteur qui me reste à découvrir !
RépondreSupprimerAlors fonce ! Aucune hésitation à avoir avec cette autrice, ces romans sont excellents.
SupprimerJe n'ai lu que "Terre des oublis" qui m'avait plu. Le nombre de pages me freine un peu.
RépondreSupprimerC'est un si bon roman que ça défile sans peine.
Supprimer800 pages tout de même. Une lecture qui attendra donc mes prochaines vacances.
RépondreSupprimerUn bon pavé à glisser dans la valise !
Supprimerça fait déjà un moment que je veux lire "sanctuaire du cœur". Si en plus il y a une suite, il faut que je m'y mette!
RépondreSupprimerDaphné
Ce n'est pas une suite à proprement parler, mais les deux méritent d'être lus.
Supprimer