lundi 16 septembre 2019

Les paupières - Yoko Ogawa

Par Daphné













Auteur : Yoko Ogawa
Titre : Manuscrit zéro
Genre : nouvelles
Langue d’origine : japonais
Traductrice : Rose-Marie Makino-Fayolle
Editeur : Acte Sud

Résumé de l'éditeur :

Une petite fille touchée par l'élégance d'un vieil homme le suit dans son île et devient son alliée face à l'hostilité du monde environnant. Dans la maison vit aussi un hamster. Le regard de ces petits animaux dépourvus de paupières ne se détourne jamais, ne s'efface jamais.
Une jeune Japonaise prend l'avion pour l'Europe. A ses côtés s'installe un homme d'une trentaine d'années, très vite il se met à parler puis s'endort. La jeune femme, incapable d'un tel abandon, l'interroge. Dans l'obscurité d'un vol de nuit, l'inconnu lui révèle alors l'existence des "histoires à sommeil".
Une jeune femme part en voyage pour tenter de fuir ses insomnies. En s'éloignant de son pays, de son amant et de ses habitudes, elle espère trouver suffisamment d'étrangeté pour, le soir venu, s'endormir tranquillement.
Dormir, s'endormir, s'éloigner du monde pour retrouver le chemin de l'inconscient, très simplement. Tel est le propos de ce recueil de nouvelles à lire, en écho à La Bénédiction inattendue (Actes Sud, 2007), comme une très belle introduction à l'œuvre de Yoko Ogawa, aujourd'hui mondialement reconnue.


Mon avis :

D'ordinaire, j'aime beaucoup les livres de Yoko Ogawa. Il y a dans son écriture un je ne sais quoi de particulier, une touche de tendresse, d'irréel et de mystère qui ne manque jamais d'éveiller mon intérêt. Voilà cependant un livre qui m'a moins touchée que les autres. Peut-être est-ce dû au fait que je préfère ses romans à ses nouvelles, ou alors que je n'étais pas exactement dans le bon état d'esprit pour lire ce genre de choses. Toujours est-il que si je l'ai lu très rapidement, il ne m'a pas autant conquise que la plupart de ses autres livres.

On retrouve ici huit nouvelles, toutes plus ou moins en rapport avec le sommeil, ou plutôt l'insomnie, mais cependant très différentes les unes des autres. Elles ont de particulier ce côté étrange et décalé, à la limite du surréalisme sans pour autant y accéder. 

Les fins sont parfois très déroutantes et on ne peut s'empêcher de tourner la page à la recherche d'une suite, se demandant bien pour quelle raison l'auteure a décidé de s'arrêter précisément ici. 

Cette frontière si ténue entre irréel et réalisme, et ces fins si étranges, apparentent de ce fait plutôt bien au thème récurrent de ce livre, c'est à dire le sommeil. En effet, ces nouvelles ont bel et bien une allure de rêve... ou de cauchemar!

Il est certain que ce n'est pas mon préféré de Yoko Ogawa mais son écriture reste si particulière qu'une fois de plus, je ne peux que l'admirer.

Extrait :

"- Quoi qu'il arrive, je ferme les yeux. Je me renferme dans l'obscurité.
Il recroisa ses jambes dans l'autre sens, lissa sa couverture. Il ne regardait pas dans ma direction et parlait en fixant un point dans la pénombre.
- Et dans l'obscurité se déroule le récit qui me conduit au sommeil.
- Le récit ? répétai-je.
- Oui, le récit, me répondit-il. Tout le monde a un récit pour dormir qui lui appartient en propre. Une sorte de guide qui le conduit dans le monde du sommeil en lui disant de se détendre, qu'il n'a rien à craindre.
Je me retournai légèrement vers lui et arrangeai mon oreiller de manière à mieux pouvoir l'écouter."

8 commentaires:

  1. Le sujet ne me tente pas, alors j'en lirai un autre de cet auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Je n'avais pas aimé non plus. J'ai eu une impression d'inachevé et de ne pas comprendre les nouvelles...

    RépondreSupprimer
  3. J'aime beaucoup beaucoup Yoko Ogawa. Je n'ai pas encore lu celui-ci mais cela ne saurait tarder.
    Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Lesquels as-tu lu de Yoko Ogawa? Moi aussi, j'aime beaucoup cette auteure.
      Daphné

      Supprimer
  4. J'adore Ogawa, et il m'a conquise comme les autres, contrairement à toi ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je l'ai trouvé différent des autres mais je ne saurais pas vraiment dire en quoi...
      Daphné

      Supprimer