Auteur : Arno Geiger
Titre : Le grand royaume des ombres
Genre : roman
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 496
Date de parution : 2019
Résumé de l'éditeur :
Au mitan de la Seconde Guerre mondiale, auprès du lac autrichien de Mondsee, le jeune soldat viennois Veit Kolbe goûte quelques mois de convalescence. Au cœur de ce paysage alpin qui ferait presque oublier les combats, et grâce à l’amitié qu’il tisse avec sa voisine Margot,
les forces lui reviennent.
Mais la menace rôde comme une ombre et peut s’abattre de la façon la moins attendue. Dans le camp pour jeunes filles évacuées installé au bord du lac, une adolescente disparaît soudainement, mettant la petite communauté en émoi, tandis que les échos de la guerre, qui paraissaient pourtant lointains, se font plus réguliers et inquiétants.
Tissant ensemble les voix de personnages complexes et attachants auxquels il est difficile de ne pas s’identifier, Arno Geiger nous révèle leur quotidien à mesure que la défaite approche. Roman à la fois sensible et épique, intimiste et historique, Le grand royaume des ombres brosse subtilement le vaste portrait d’une société sur le point de vaciller et nous montre comment la vie, même dans les moments les plus terribles, peut laisser éclore une forme de douceur.
Mon avis :
Voici un livre dont je ne sais trop
quoi penser. Le thème m’intéressait beaucoup : la guerre vue par les civils
allemands, l'écart entre ceux qui ont fait la guerre, ceux qui ne la vivent que
de loin, ceux qui ne comprennent pas ce qu'il se passe réellement, ceux qui ont
plus de chance que les autres, ceux qui sont dans le déni total, refusant de
voir ce qui se déroule autour d'eux. Il est frappant de voir à quel point il
est facile aux personnages de nier l'horreur, de chercher à vivre une vie
normale en se voilant totalement la face sur ce qu'ils e passe. C'est un thème
qui donne à réfléchir. Qu'aurions nous fait à leur place ? Evidemment, on
voudrait pouvoir se dire qu'on aurait réagi, qu'on n'aurait pas seulement
chercher à sauver sa propre existence. L'aurait-on fait cependant ? Comment le
savoir vraiment ?
Oui, le thème m’intéressait et, en soi, l'histoire aussi. Mais j'ai eu beaucoup de mal à ne pas décrocher en cours de route. J'ai mis du temps à comprendre les liens entre les personnages et ai souvent dû revenir sur les pages précédentes afin de m'éclairer un peu. Certains chapitres sont composés de plusieurs lettres que les personnages écrivent à leurs proches mais de mon point de vue, ce n'était pas forcément limpide et j'avais parfois du mal à comprendre qu'on était passé à la lettre suivante. Je me suis perdue souvent dans les personnages et leur correspondance, et il m'a semblé alors que je mettais un temps infini à lire et à comprendre ce livre. ça m'a un peu gâché la lecture. Pourtant, je le répète, l'histoire m’intéressait...
Extrait :
"Seule la guerre reste éternellement la même. Il n’y a plus de saisons, plus d’offensive d’été, de trêve hivernale, plus rien que la guerre, perpétuelle, sans variation aucune, à moins qu’on ne tienne pour une variation le fait que la guerre n’élise plus de nouveaux champs de bataille, mais se replie sur les anciens. La guerre revient toujours sur ses pas."
Je suis contente d'avoir un avis (ce livre est à la bibli, j'hésitais)
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûre que mon avis t'encourage bien à le lire...
SupprimerDaphné