Auteur : Audur Ava Olafsdottir
Titre : Miss Islande
Genre : roman
Langue d’origine :islandais
traducteur : Eric boury
Editeur : zulma
Résumé de l'éditeur :
Islande, 1963. Hekla, vingt et un ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík. Il est temps d’accomplir son destin : elle sera écrivain. Sauf qu’à la capitale, on la verrait plutôt briguer le titre de Miss Islande.
Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d’énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l’amie d’enfance qui s’évade par les mots – ceux qu’on dit et ceux qu’on ne dit pas –, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche…
Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.
Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.
Mon avis :
Que j'aime cette auteure ! Chaque livre de Audur Ava Olafsdottir est pour moi un véritable bijou. Bijou de poésie, de vérité, de simplicité, de tendresse. bijou tant par l'écriture que par les histoires, tant par les personnages que par leur manière d'appréhender le monde. J'aime les livres de cette auteure.
Depuis sa sortie, je lorgne sur ce livre, mourant d'envie de me retrouver à nouveau en Islande au travers des pages, de découvrir une nouvelle histoire que j'imagine aussi belle que les précédentes.
Ce livre -là nous plonge dans l'Islande de 1953, dans la vie d'une femme qui rêve de devenir écrivain mais se heurte à la mysoginie ambiante, et de ses amis : Isey, prise au piège d'une vie qu'elle n'a pas vraiment choisie et Jon John, qui peine à vivre dans un monde homophobe.
Qu'ils sont touchants ces personnages, pris au piège d'une époque ou d'une condition, dont la vie aurait été bien différente s'ils étaient nés un peu plus tard. Leurs rêves et leur vision de la liberté se heurtent à la réalité et ils n'en ressortent pas indemnes. Ils rêvent pourtant, ils luttent chacun à leur manière et cela en fait de très beaux personnages. La volonté de s'affirmer en tant que femme, en tant qu'homosexuel, en tant qu’être libre, en tant qu'écrivain, en tant que soi-même, est présente à chaque page. Présente en Isey, mariée et devenue mère de famille trop jeune, engluée dans les tâches ménagères et une maternité qu'elle n'a pas choisie, qui profite de ses instants de libres pour écrire et s'évader. Présente en Jon John, qui voudrait fuir la cruauté et le rejet. Présente en Hekla dont la passion de l'écriture se cogne sans cesse à la misogynie du monde écrivain des années 60 en Islande.
La fin, étonnante, et pourtant quelque part si logique, si évidente, est un renoncement, une fin qui bouleverse. On aurait voulu une autre fin, et pourtant, pourrait-il y en avoir une autre?
Ce livre est une ode à la femme, à l'écriture, aux rêves, à la liberté et à la tolérance. L'écriture d'Audur Ava Olafsdottir, toujours aussi subtile, a encore fait mouche. Me voilà de nouveau sous le charme d'un de ses livres.
Extrait :
"J’attrape la machine à écrire sous le lit, j’ouvre la porte de la cuisine, je pose la machine sur la table et je place une feuille sur le cylindre.
C'est moi qui ai la baguette de chef d’orchestre.
J’ai le pouvoir d’allumer une étoile sur le noir de la voûte céleste.
Et celui de l'éteindre.
Le monde est mon invention."
C'est moi qui ai la baguette de chef d’orchestre.
J’ai le pouvoir d’allumer une étoile sur le noir de la voûte céleste.
Et celui de l'éteindre.
Le monde est mon invention."
"C'est là que je le lui ai dit.
Que j'écrivais.
Tous les jours.
Que j'avais commencé par écrire sur le temps qu'il faisait, comme mon père, et sur les changements de lumière au-dessus du glacier de l'autre côté du fjord, que j'avais d'abord décrit les nuages blancs qui flottaient comme un écheveau de laine sur l'aire de glace, puis que j'avais ajouté des gens, des lieux et des événements."
Que j'écrivais.
Tous les jours.
Que j'avais commencé par écrire sur le temps qu'il faisait, comme mon père, et sur les changements de lumière au-dessus du glacier de l'autre côté du fjord, que j'avais d'abord décrit les nuages blancs qui flottaient comme un écheveau de laine sur l'aire de glace, puis que j'avais ajouté des gens, des lieux et des événements."
J'adore aussi cette auteure et ce livre !
RépondreSupprimerC'est l'une de mes auteures préférées!
SupprimerDaphné
Je le lirai un jour, c'est certain :-)
RépondreSupprimerN'y manque surtout pas ;-) !
SupprimerDaphné
J'ai prévu de le lire bientôt aussi
RépondreSupprimerJ'ai hâte de lire ton avis!
SupprimerDaphné