mardi 7 janvier 2020

Nouvel an - Juli Zeh

Par Ariane


Auteur : Juli Zeh
Titre : Nouvel an
Genre : roman
Langue d’origine : allemand
Traductrice : Rose Labourie
Editeur : Actes sud
Nombre de pages : 192p
Date de parution : septembre 2019

Présentation de l’éditeur :
Des vacances de Noël en famille sur l’île de Lanzarote – ce rêve de Henning, mari et jeune père plein de bonne volonté, risque de tourner au vinaigre. Le temps est maussade, le moral se détériore ; les crises d’angoisse qu’il redoute tant réapparaissent. Le premier janvier, il décide de s’éloigner des obligations familiales, d’un amour mêlé d’incompréhension et d’une paternité qui l’écrase. Il enfourche un médiocre vélo de location et entreprend, par défi, une ascension harassante.
C’est un homme épuisé qui arrive au sommet de la montagne, où paysage et village se révèlent. Tel un voile qui se déchire, il lui semble retrouver un lieu maudit de sa petite enfance, une expérience traumatisante dont la romancière ressuscite alors chaque instant enfoui dans sa mémoire.
Juli Zeh, à son meilleur, se livre à un travail vertigineux d’expérimentation psychique : la plongée de Henning dans l’onde obscure du refoulé nous hantera longtemps.

Mon avis :
Voilà un titre approprié pour le premier article de l’année !
Pour les fêtes de fin d’année, Henning a emmené sa femme Thérésa et leurs enfants passer quelques jours sur l’île de Lanzarote. En ce premier janvier, il enfourche sur un coup de tête son vélo de location et se lance à l’assaut du sommet voisin. Pendant son ascension, Henning se livre à une pénible introspection, repensant au réveillon râté de la veille, à ses relations familiales compliquées et surtout à ces crises d’angoisse qui le handicapent depuis plusieurs mois.
La première partie de ce roman consacrée aux réflexions d’Henning sur sa vie m’a beaucoup intéressée. Juli Zeh nous propose une immersion réussie dans l’esprit de son personnage. Nous découvrons un homme ordinaire, dans lequel chacun peut se reconnaître par moments.
Dans la seconde partie, Henning retrouve des souvenirs enfouis qui lui permettent de comprendre l’origine de ses crises d’angoisse. Là encore Juli Zeh excelle à nous faire partager les pensées d’Henning, ou plus exactement de l’enfant qu’il fut. Elle décrit le traumatisme subi sans pathos ni froideur.
En résumé, l’histoire est réussie, les personnages également et l’écriture est agréable. Pourtant… il m’a manqué quelque chose. Car malgré tout, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de profondeur, d’énergie, le résultat est assez ennuyeux.
Je reste donc sur la réserve avec ce roman. 

Extrait :
« Avec les enfants, les vacances sont une parenthèse où la vie est encore plus épuisante que d'habitude. On n'a pas une minute à soi, et on consacre toute son énergie à ériger une forteresse contre le chaos, l'ennui et la mauvaise humeur. »

« Pédaler lui fait du bien. Comme si l'angoisse descendait de son ventre pour être brûlée dans ses jambes. »

8 commentaires:

  1. C'était plutôt prometteur, mais la fin de ton billet m'a refroidie ..

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    1. Oui, j'imagine ! Et pourtant difficile de définir ce qui m'a vraiment manqué.

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  2. Comme Aifelle... Je sens une histoire 100 fois écrite...

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    1. Pas vraiment en fait, c'est au contraire assez particulier. J'aurai du aimer sans ce je ne sais quoi qui m'a dérangée.

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  3. Mince, j'espère que ton année de lectures sera meilleure...

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    1. J'ai lu celui-ci en décembre. Pour 2020, jusqu'ici ça commence plutôt bien !

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  4. Ma lecture a été plus réussie, je me suis laissé faire par ce roman qui m'a beaucoup plu !

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    1. Normalement il aurait du me plaire ! difficile d'expliquer ce qui m'a manqué.

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