Auteur :
Dino Buzzatti
Titre :
Le K
Genre :
Nouvelles
Langue
d’origine : Italien
Trauctrice :
Jacqueline Remillet
Editeur :
Robert Laffont
Nombre de
pages : 360p
Date de
parution : mars 2002
Mon avis :
Lorsque j’ai fait l’habituel bilan lecture de fin d’année,
Le désert des Tartares de Dino Buzzatti figurait en bonne place dans mon top 5.
Un livre sublime, de ceux que l’on a envie de mettre entre les mains de ceux qu’on
aime « Lis ça ! ». Après ça je m’étais promis de rapidement
relire l’auteur italien. Mon choix s’est porté sur ce recueil de nouvelles bien
connu.
Cinquante-deux nouvelles nous entraînant tantôt dans le
fantastique, l’absurde, le tragique, le comique, à un moment en paradis, un
autre en enfer. A travers ces textes se révèle la personnalité et les
inquiétudes d’un homme posant un regard lucide et désabusé sur le monde qui l’entoure
et la nature humaine, mais où subsistent malgré tout l’espérance et l’humour.
Le K, nouvelle
éponyme du recueil, donne le ton de ce qui va suivre. On y retrouve également le
thème central du Désert des Tartares :
l’homme passe sa vie à attendre un destin qui ne se réalisera jamais, sa vie
lui échappe, la jeunesse est passée, la vieillesse est là et il est passé à
côté du bonheur. Pessimiste. Mais cela signifie aussi que le bonheur est là, à portée
de main, qu’il suffit juste de regarder à côté de soi et non pas au loin.
J’aime beaucoup le ton de Dino Buzzatti, son mordant, un
semblant de férocité, son ironie. Son univers est parfois bien déconcertant,
notamment lorsqu’il nous emmène au paradis, où les saints vivent une vie
idéale, si parfaite qu’il ne leur manque qu’une chose : l’espoir. Ou
lorsque l’on accompagne une jeune fille dans sa chute d’un building de 500
étages, elle observe par les fenêtres des vies qui lui échappent, le sol se
rapproche, c’est la vieillesse et la mort.
Comme toujours dans un recueil, certaines nouvelles nous
marquent plus que d’autres. Pour moi, ce fut notamment Le K, L’œuf, Le défunt par erreur, Douce nuit.
Vraiment, à découvrir absolument.
Extrait :
« Maintenant, c'était lui le vieux. Et son tour était
arrivé.
Régora commença à courir de toutes ses forces, mais elles étaient faibles. La jeunesse, cette saison fanfaronne et sans pitié qui semblait devoir durer toujours, qui semblait ne jamais devoir finir. Et une nuit avait suffi à la brûler. Maintenant il ne restait rien à dépenser. »
Régora commença à courir de toutes ses forces, mais elles étaient faibles. La jeunesse, cette saison fanfaronne et sans pitié qui semblait devoir durer toujours, qui semblait ne jamais devoir finir. Et une nuit avait suffi à la brûler. Maintenant il ne restait rien à dépenser. »
Je crois l'avoir lu (ou des parties?) mais il y a si longtemps, qu'après mon coup de coeur pour Le désert, je me dois d'y retourner, à cet auteur
RépondreSupprimerC'est aussi mon coup de coeur pour Le désert qui m'a incitée à lire ses nouvelles.
SupprimerTiens, il est dans ma pile à lire/à relire, car je ne sais plus trop si je l'ai lu ! Ton avis m'incite à y voir de plus près !
RépondreSupprimerBonne initiative !
SupprimerJe ne crois pas avoir lu cet auteur un jour, je ne pense pas que je l'aurais oublié.
RépondreSupprimerJe ne pense pas qu'on puisse oublier Le désert des Tartares si facilement !
SupprimerDepuis que j'ai lu la fameuse invasion des ours de Sicile, j'ai bien envie d'en lire d'autres du même auteur. c'est donc noté mille fois :-)
RépondreSupprimerIl y a eu une adaptation en dessin animé récemment il me semble.
SupprimerUn merveilleux souvenir de lecture, très fort.
RépondreSupprimerPas aussi fort pour moi que Le désert.
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