Auteur :
Herman Koch
Titre :
Cher Monsieur M
Genre :
roman
Langue
d’origine : néerlandais
Traducteur :
Isabelle Rosselin
Editeur :
Belfond
Nombre de
pages : 430p
Date de
parution : mai 2016
Présentation de l’éditeur :
Herman a un passe-temps : il écrit des lettres. Pas
n'importe lesquelles, des lettres de menace à son voisin, monsieur M., auteur
de best-sellers internationaux.
Des lettres qu'il n'envoie pas mais dans lesquelles il fait part de sa fascination mêlée de dégoût pour ce romancier, gloire passée des librairies, vieux beau fortuné, à l'épouse trop jeune, trop belle.
Ce cher monsieur M. avec lequel Herman joue les gentils voisins, en attendant son heure.
Car Herman le sait, le succès de monsieur M. est bâti sur un mensonge. La vérité, lui seul la connaît. Et aujourd'hui, il est bien décidé à se venger.
Des lettres qu'il n'envoie pas mais dans lesquelles il fait part de sa fascination mêlée de dégoût pour ce romancier, gloire passée des librairies, vieux beau fortuné, à l'épouse trop jeune, trop belle.
Ce cher monsieur M. avec lequel Herman joue les gentils voisins, en attendant son heure.
Car Herman le sait, le succès de monsieur M. est bâti sur un mensonge. La vérité, lui seul la connaît. Et aujourd'hui, il est bien décidé à se venger.
Mon avis :
Dans les années 70 un professeur disparaît après avoir rendu
visite sur leur lieu de vacances à deux de ses élèves, une jeune fille avec qui
il a eu une liaison et son nouveau petit ami. Faute de preuve de leur
implication dans la disparition de l’enseignant, les deux jeunes gens sont
laissés libres. C’est à partir de ce fait divers, que M. écrivain, a écrit son
plus grand succès. Une quarantaine d’années plus tard, le voisin de M. s’adresse
à lui dans des lettres qu’il ne lui envoie pas et commence à jouer un drôle de
jeu avec le vieil écrivain.
J’aime bien le principe du roman à tiroirs, et en l’occurrence
il y avait moyen de mêler plusieurs histoires : le roman de M. et sa
version de l’histoire, les souvenirs d’Herman sur ce qui s’est vraiment passé,
les lettres anonymes et l’attitude ambigüe d’Herman envers M. et sa famille. C’est
à cela que je m’attendais, mais ce n’est pas tout à fait ainsi qu’Herman Koch a
construit son intrigue. Déjà, s’il le roman de M. est mentionné, il n’est
jamais cité et l’on en sait assez peu sur la version présentée par l’écrivain,
si ce n’est qu’Herman la rejette. Et il y a beaucoup trop de digressions et
longueurs sur M., sa femme, ses collègues écrivains et son passé qui n’apportent
pas grand-chose.
Par ailleurs, les intentions d’Herman ne sont pas claires du
tout. Les lettres et son comportement laissent supposer qu’il représente une
menace pour l’écrivain, mais sans que l’on sache ce qu’il veut faire. Et étant
donné la fin en queue de poisson, je n’ai toujours pas de réponse à cette question.
Bref, j’ai trouvé que l’histoire manquait de clarté, qu’il
manquait le rythme et la tension nécessaire à ce genre d’intrigue et que les
personnages manquaient de souffle.
Extrait :
« Les profs sont dans l’ensemble des ratés. Ratatinés
et frustrés. On ne résiste que quelques années, en tenant des discours creux
sur l’idéalisme et la transmission du savoir aux générations futures, mais en
définitive, une intelligence frustrée à ce point se ronge totalement de l’intérieur.
Les professeurs ne font pas de vieux os. Ce n’est pas une question de savoir
faire régner l’ordre ou non. Jour après jour, ils se tiennent devant une classe
dont les élèves ont une intelligence aussi médiocre que la leur. Ils pourraient
en principe continuer pendant des années. Mais chaque année, ils sont
confrontés à quelques éléments dans le lot qui sont plus intelligents qu’eux.
Ils ne peuvent pas le supporter. »
j'avais lu Le Dîner de cet auteur que j'avais aimé. Néanmoins, je retiens tes bémols et vais tranquillement passer mon chemin...
RépondreSupprimerLe dîner est sur ma liste de souhaits, du coup j'hésite.
RépondreSupprimerAriane