Auteur :
Virginia Reeves
Titre :
Un travail comme un autre
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Carine Chichereau
Editeur :
Stock
Nombre de
pages : 344p
Date de
parution : août 2016
Présentation de l’éditeur :
Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste
que tout, plus grande que lui, qui se propage avec le nouveau siècle
: l’électricité. Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il
doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation
familiale. Année après année, la terre les trahit. Pour éviter la
faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique
de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au
jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie…
Mon avis :
C’est l’histoire d’une passion qui mène un homme à sa perte.
Depuis son enfance, Roscoe est fasciné par l’électricité. Devenu électricien,
marié à Marie qu’il adore et père d’un petit garçon, tout lui sourit. Mais au
décès de son père, Marie hérite alors des terres familiales et convainc son
mari de s’y installer pour faire tourner la ferme. Mais Roscoe n’a vraiment pas
l’âme d’un fermier. Malheureux comme les pierres après avoir renoncé au métier
qu’il aime tant, il est prêt à quitter sa femme pour fuir cette vie dans
laquelle il ne s’épanouit pas. Jusqu’à ce qu’il ait l’idée de se raccorder à
une ligne électrique et de détourner le courant pour moderniser la ferme. Malheureusement,
son geste va coûter la vie à un employé de la compagnie électrique. Roscoe,
ainsi que Wilson employé de la ferme l’ayant aidé, se retrouvent alors en
prison.
Les courts chapitres alternent entre le passé, où l’on
découvre ce qui a conduit Roscoe en prison, et présent. Roscoe est un
personnage attachant. Il peine à trouver sa place dans la ferme familiale aussi
bien que dans sa famille et c’est pour se sentir à nouveau utile, pour faire ce
qu’il aime et s’affirmer en tant que mari et père qu’il décide un jour de
détourner de l’électricité. En prison cet homme bon et cultivé se trouve confronté
à des conditions de vie difficiles, à l’hostilité des autres prisonniers et à
la violence des gardiens. Il trouve tout de même un peu de réconfort au chenil
et à la bibliothèque, dans l’amitié que lui portent le chapelain, le
bibliothécaire et le directeur adjoint. Mais c’est tout de même un homme
profondément malheureux, qui n’a aucun contact avec l’extérieur depuis son
arrestation car sa femme et son fils ont coupé tout lien avec lui. Il doit
aussi supporter le poids de la culpabilité. En voulant bien faire il a pris la
vie d’un homme, détruit sa famille et celle de Wilson, son employé lui aussi
incarcéré. Mais Wilson a encore moins de chances que Roscoe, car à l’époque en
Alabama, un prisonnier noir était envoyé à la mine.
C’est un bon roman, à la fois subtil et réaliste, dans lequel
on retrouve quelque chose des grands noms de la littérature américaine comme
Steinbeck ou Kerouac. Le talent est là, c’est indéniable, j’ai hâte de voir ce
que l’auteur en fera, car il s’agit de son premier roman.
Extrait :
Oups, tu me rappelles qu'il se trouve dans mes piles à lire ! :)
RépondreSupprimerSi elle est aussi imposante que la mienne, pas étonnant que tu en oublies !
SupprimerAriane
Dans ma PAL depuis peu.
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira.
SupprimerAriane
J'ai rencontré l'auteure au festival America et j'ai aimé ce qu'elle disait de son roman. Je le prendrai à la bibli.
RépondreSupprimerJ'aurai vraiment adoré aller à ce festival !
SupprimerAriane
Je suis d'accord, elle est talentueuse et c'est un premier roman qui m'a marquée.
RépondreSupprimerA voir ce que la suite nous réservera.
SupprimerAriane