Auteur :
Duong Thu Huong
Titre :
Itinéraire d’enfance
Genre :
roman
Langue
d’origine : vietnamien
Traducteur :
Phuong Dang Tran
Editeur :
Sabine Wespieser
Nombre de
pages : 384p
Date de
parution : mai 2007
Présentation de l’éditeur :
Paru en 1985 au Viêtnam, alors que la publication des livres
de Duong Thu Huong y était encore autorisée, ce roman de formation remporta un
énorme succès. Il est pour la première fois traduit en français.
Duong Thu Huong y évoque les tribulations d’une gamine espiègle et entreprenante à la fin des années cinquante. Bê a douze ans, sa vie dans le bourg de Rêu s'organise entre sa mère, ses amis, ses voisins et ses professeurs. Son père, soldat, est en garnison à la frontière nord. Mais parce que son caractère est déjà bien trempé et qu'elle ne supporte pas l'injustice, elle prend la défense d'une de ses camarades abusée par un professeur, et se voit brutalement exclue de l’école. Révoltée, elle s'enfuit de chez elle, avec sa meilleure amie, pour rejoindre son père.
Commence alors un étonnant périple : les deux adolescentes, livrées à elles-mêmes, sans un sou en poche, voyagent en train, à pied ou en autobus, à travers les montagnes du nord, peuplées par les minorités ethniques. Elles finiront par arriver à destination, après des aventures palpitantes et souvent cocasses : Bê la meneuse, non contente d'avoir travaillé dans une auberge avec son amie, tué le cochon, participé à la chasse au tigre, va également confondre un sorcier charlatan et jouer les infirmières de fortune.
Au fil des mois et des rencontres, l'adolescente grandit, mûrit, et fait l'apprentissage de la liberté. Duong Thu Huong avoue avoir donné beaucoup d'elle-même à son héroïne...
C’est un véritable roman d'éducation que ce livre limpide et captivant qui, dans un festival de sons, d'odeurs, de couleurs et de paysages, dépeint la réalité du Viêtnam après la guerre contre les Français.
Duong Thu Huong y évoque les tribulations d’une gamine espiègle et entreprenante à la fin des années cinquante. Bê a douze ans, sa vie dans le bourg de Rêu s'organise entre sa mère, ses amis, ses voisins et ses professeurs. Son père, soldat, est en garnison à la frontière nord. Mais parce que son caractère est déjà bien trempé et qu'elle ne supporte pas l'injustice, elle prend la défense d'une de ses camarades abusée par un professeur, et se voit brutalement exclue de l’école. Révoltée, elle s'enfuit de chez elle, avec sa meilleure amie, pour rejoindre son père.
Commence alors un étonnant périple : les deux adolescentes, livrées à elles-mêmes, sans un sou en poche, voyagent en train, à pied ou en autobus, à travers les montagnes du nord, peuplées par les minorités ethniques. Elles finiront par arriver à destination, après des aventures palpitantes et souvent cocasses : Bê la meneuse, non contente d'avoir travaillé dans une auberge avec son amie, tué le cochon, participé à la chasse au tigre, va également confondre un sorcier charlatan et jouer les infirmières de fortune.
Au fil des mois et des rencontres, l'adolescente grandit, mûrit, et fait l'apprentissage de la liberté. Duong Thu Huong avoue avoir donné beaucoup d'elle-même à son héroïne...
C’est un véritable roman d'éducation que ce livre limpide et captivant qui, dans un festival de sons, d'odeurs, de couleurs et de paysages, dépeint la réalité du Viêtnam après la guerre contre les Français.
Mon avis :
Je n’ai jamais été particulièrement attirée par les pays
asiatiques, mais à chaque lecture, Duong Thu Huong me donne envie de découvrir
son pays.
Ce roman nous raconte l’histoire de Bê. Ou plutôt c’est elle
qui nous raconte son histoire. Cette enfant de douze ans, futée et au caractère
affirmé, vit avec sa mère dans un petit village. Son père, soldat, est en
garnison au loin et ne revient que rarement en permission voir sa famille. Le
quotidien de Bê se déroule paisiblement aux côtés de sa mère, de sa meilleure
amie Loan et de ses camarades et professeurs d’école. Deux enseignants occupent
une place particulière dans le cœur de Bê, Père Thê, qui en l’absence du père
de la petite fille fait office de figure paternelle et son professeur de sport.
Malheureusement, celui-ci quitte l’école et son remplaçant n’est vraiment pas à
la hauteur. Rapidement Bê entre en conflit avec lui et se retrouve renvoyée de
l’école. Humiliée et honteuse, la fillette décide de partir rejoindre son père et c’est
accompagnée de son amie Loan qu’elle prend la route.
Ce roman raconte donc deux périodes de la vie de Bê. Tout d’abord,
sa vie quotidienne au village et à l’école, ses relations avec sa mère et ses
enseignants, et le conflit avec le nouveau professeur de sport. Dans la
deuxième partie, Bê a quitté son village et fait route vers son père. Durant
son voyage elle fait de nombreuses rencontres, bonnes ou mauvaises, qui auront
une influence décisive sur sa vie. C’est un joli récit d’apprentissage.
Bê est une sorte de Fifi brin d’acier vietnamienne, une
gamine intelligente et espiègle, brave et sensible. Elle est très attachante
cette petite fille. On pourrait reprocher aux personnages d’être trop
manichéens. Ils sont soient très bons soit très mauvais. Mais ils sont décrits
du point de vue d’une fillette de douze ans dont la vision du monde manque de
nuances.
C’est surtout une véritable immersion au Vietnam. Les
nombreuses descriptions culinaires qui émaillent le récit m’ont mis l’eau à la
bouche ! Le roman décrit avec justesse la vie quotidienne dans le Vietnam
de l’après-guerre et l’influence du communisme dans le quotidien des
habitants. Mais à travers la figure de Bê, cette enfant révoltée contre un
système injuste, c’est un véritable appel à la liberté individuelle, à la
résistance.
C’est un roman très court, mais qui ne manque toutefois pas
de personnalité. Il s’agit du premier roman de Duong Thu Huong dans l’ordre d’écriture,
et si le récit est un peu moins profond que ses romans suivants, cela peut
aussi s’expliquer par la jeunesse de la narratrice, ou par le court format
choisi par l’auteur.
Ce fut donc à nouveau une excellente lecture de Duong Thu
Huong, dont la plume délicate et poétique me ravit à chaque fois.
Extrait :
"Vous souvenez-vous de ces pluies? Elles sont belles car
elles ne ressemblent pas à de la pluie mais plutôt à des cascades argentées. La
ville étincelle de fils de soie ondoyant sous les rayons du soleil."
L'avis d'Hélène
Je n'ai lu que "Terre des oublis" de l'auteure. Celui-ci pourrait m'intéresser aussi.
RépondreSupprimerJe pense qu'il pourrait te plaire.
SupprimerComme Aifelle, je n'ai lu qu'un de ses romans (Les collines d'eucalyptus) et j'avais été plutôt séduite.
RépondreSupprimerChaque lecture me séduit.
SupprimerJ'avais beaucoup aimé "Terre des oublis", celui là me tente donc bien!
RépondreSupprimerDaphné
Je suis sûre qu'il te plairait !
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