Auteur : Laurent Gaudé
Titre :
La mort du roi Tsongor
Genre :
roman
Langue
d’origine : français
Editeur :
babel
Nombre de
pages : 208p
Date de
parution : janvier 2005
Présentation de l’éditeur :
Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de
Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au
jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c'est
Troie assiégée, c'est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s'éteint; son plus
jeune fils s'en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l'image
de ce que fut le vénéré et aussi le haïssable roi Tsongor.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l'insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s'accomplir, de quelque manière, l'apprentissage de la honte.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l'insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s'accomplir, de quelque manière, l'apprentissage de la honte.
Mon avis :
Je me souviens de la sortie de La mort du roi Tsongor. J’avais
20 ans, j’étais étudiante et je me suis dit « tiens il a l’air bien ce
bouquin, il faudra que je le lise ». Il m’en aura fallu du temps !
Le roi Tsongor s’apprête à marier sa fille au prince Kouame.
Ce devrait être un jour de joie, pourtant Katabolonga, son fidèle serviteur
comprend avant tous que ce sera une journée de malheur. Celle où il respectera
le serment fait bien des années auparavant, lorsque Tsongor était son ennemi et
qu’il avait juré de le tuer. Le malheur arrive avec Sango Kerim, qui fut élevé
avec les enfants de Tsongor et vient réclamer la main de Samilia, que celle-ci
lui avait promise. Tsongor doit choisir entre deux serments, sachant que quel
que soit son choix la guerre éclatera. Le roi meurt et la guerre éclate,
pendant que Souba, le benjamin de Tsongor quitte discrètement le palais monté
sur une mule pour respecter les dernières volontés de son père et lui bâtir
sept tombeaux.
Que dire de ce roman qui n’ait pas déjà été dit ? C’est
un roman épique, un récit mythologique, une tragédie antique. C’est un roman
universel et intemporel. On y retrouve des références que l’on rencontre
dans les récits antiques, mais l’on y retrouve également une certaine modernité. L’amour,
la haine, la loyauté, l’ambition, l’espoir, le deuil, la guerre,… Des thèmes
qui font sens pour tous.
Laurent Gaudé est un conteur hors pair, alternant le voyage
spirituel de Souba et les batailles sanglantes de Massaba. L’écriture est
riche, musicale et poétique. Je me sens toujours à l’aise dans les romans de
Gaudé, transportée par sa maîtrise de la langue. Un pur bonheur !
Il m’aura fallu du temps, mais je ressors de cette lecture
bouleversée et enchantée.
Extrait :
« Lorsque le combat cessa et que les deux armées
remontèrent dans les collines, défaites, épuisées, trempées de sang et de
sueur, on eût dit qu’elles avaient accouché dans la plaine, d’une troisième
armée. Une armée immobile. Allongée face contre terre. L’armée des morts qui
était née après dix heures de contractions sanglantes. L’armée de tous ceux qui
resteraient à jamais dans la poussière de la plaine, au pied de Massaba. »
D'autres avis chez Mimi Pinson, Natiora, Hélène, Kathel,
Je n'arrive pas à entrer dans les romans de l'auteur, sauf celui-ci.
RépondreSupprimerC'est un univers très particulier qui m'enchante à chaque fois.
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