Auteur :
Marine Carteron
Titre :
Dix
Genre :
roma
Langue
d’origine : français
Editeur :
éditions Le Rouergue
Nombre de
pages : 304p
Date de
parution : mars 2019
Mon avis :
Nouvelle incursion en littérature jeunesse, à nouveau avec
un texte inspiré d’un roman célèbre.
Dix personnes, cachant de sombres secrets, sont invitées sur
une île par un personnage mystérieux et finissent assassinées à tour de rôle
par un justicier anonyme…
Pas de mystère, l’autrice s’est inspirée des Dix petits nègres d’Agatha Christie, on
retrouve tous les codes du roman : l’île, les criminels impunis, le
justicier anonyme, les effigies brisées, les comptines (ici des contes ou
mythes),… Cet aspect du roman est bien maîtrisé.
Mais à la différence du roman de la reine du crime, tous les
invités se connaissent. Sept d’entre eux, des adolescents, sont pensionnaires d’un
établissement privé réputé, l’une des adultes accompagnatrices est la mère d’un
des jeunes et prof de français, un autre est un ex-flic pourri qui a enquêté
dans ce lycée et la dernière y a aussi travaillé. Tous ces personnages sont
donc liés au lycée mais également à un événement : le suicide d’une jeune
fille deux ans plus tôt. Tous ont donc un lien, plus ou moins étroit avec ce
drame.
Toutefois, l’intrigue n’est pas aussi adroitement ficelée
que dans le roman d’Agatha Christie. J’ai notamment trouvé que tout s’enchaînait
trop rapidement, même si avec une disparition et deux morts violentes en
quelques heures, l’ancien flic persiste à croire que ce ne sont que des
accidents… Les personnages agissent stupidement, comme dans un film d’horreur,
alors que les morts s’enchaînent, certains vont tranquillement prendre un bain
ou chercher du bois dans la cave… Les descriptions des assassinats sont assez
glauques et les agissements de certains personnages (drogue, viol, inceste…)
font que bien que le livre soit destiné à des adolescents, je pense qu’il vaut
mieux éviter en dessous de 15/16 ans.
L’autrice a voulu aborder des thèmes touchant des
adolescents (téléréalité et harcèlement scolaire), mais le propos se perd dans
un récit si éloigné de la réalité que je ne suis pas certaine que ça fasse
mouche.
Un sentiment mitigé donc pour un livre qui n’a clairement
pas les qualités de l’original.
Extrait :
« Son plan était parfait à l'exception d'une chose :
les gens n'étaient pas des pièces d'échec et réagissaient parfois de façon
étrange. »
Mieux vaut alors lire celui d'AC!
RépondreSupprimerElle est inégalable !
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