Auteur :
Dennis Lehane
Titre :
Un pays à l’aube
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglai (Etats-Unis)
Editeur :
rivages
Nombre de
pages : 755p
Mon avis :
A un certain moment j’ai beaucoup lu Dennis Lehane (Kenzie
&Gennaro, Shutter Island, Mystic River…). J’aimais l’univers, le style de l’auteur.
Puis d’autres envies sont arrivées et je l’ai mis de côté. Mais un récent
article de Violette m’a donné envie de le retrouver. Alors merci Violette !
A travers deux
personnages principaux, Dennis Lehane nous raconte une année d’histoire
américaine.
Danny Coughlin est un flic. Il aime son métier malgré les
conditions de vie difficiles des agents de la ville de Boston : sous-payés, mal
considérés, obligés de travailler dans des locaux insalubres et en plus ils
doivent payer de leur poche leur uniforme ! Même si le quotidien de Danny
est semblable à celui de ses collègues, il est mieux loti qu’eux. Son père est
un haut gradé de la police, son parrain
un lieutenant respecté, son avenir est donc tout tracé. Mais Danny est de ceux
qui veulent faire leur chemin seuls et il s’implique de plus en plus dans les
mouvements syndicaux.
Luther Laurence est noir, qu’importe qu’il soit un habile
artisan, un excellent joueur de base-ball ou qu’il ait du cœur, sa couleur de
peau passe avant tout dans l’Amérique du début du siècle. Luther Laurence a vécu
de mauvais moments et a été obligé de fuir la ville alors que sa femme est enceinte.
Arrivé à Boston, il entre au service de la famille Coughlin et s’engage, par
hasard plus que par choix, auprès de la branche bostonienne de l’association nationale pour la promotion des
gens de couleur (NAACP).
Ainsi donc, il est question d’une épidémie qui fait des
ravages obligeant les gens à porter un masque, de violences raciales, du
malaise des policiers, de conflits sociaux,… Plus d’actualité c’est impossible !
Le lendemain du meeting polémique de Trump à Tulsa, ville où des émeutes
raciales firent plusieurs centaines de morts en 1921 dans le quartier
afro-américain de Greenwood, je lisais les chapitres où Luther Laurence s’installait
pour un nouveau départ à… Greenwood !
Hormis ces coïncidences surprenantes entre ce qui s’est
passé en 1919 et ce qui se passe actuellement, je me suis passionnée pour cette
histoire. Déjà parce que Lehane sait raconter une histoire, il sait donner vie
à ses personnages, il sait créer une ambiance. Alors forcément, on embarque et
les pages de ce petit pavé de 700 et
quelques pages défilent sans qu’on s’en rende compte.
Alors, certes il y a quelques longueurs et je ne me suis pas
vraiment intéressée aux courts chapitres consacrés à Babe Ruth, célèbre joueur
de base-ball, servant de fil rouge à l’histoire, mais j’ai lu ce roman de
Dennis Lehane avec beaucoup de plaisir. Plaisir qui se renouvellera sans doute
rapidement puisqu’apparemment c’est le premier d’une trilogie (les suivants
mettant en scène Joe, le plus jeune frère de Danny Coughlin) !
Extrait :
« La langue des hommes se met à fourcher dès leur
naissance. Il en a toujours été ainsi. L’oiseau ne peut pas mentir. Le lion est un chasseur, certes
redoutable mais fidèle à sa nature. L’arbre et la pierre sont authentiques eux
aussi ; ce sont juste un arbre et une pierre. Rien de plus, rien de moins.
O l’homme, la seule créature douée de parole, utilise ce cadeau magnifique pour
trahir la vérité, pour se trahir, pour trahir la nature et Dieu. »
Un auteur que je n'ai pas encore lu, ce n'est pas faute pourtant d'en entendre parler !
RépondreSupprimerC'est un bon titre pour commencer.
SupprimerUn billet qui me ravit, j'ai adoré ce titre, qui est un de mes préférés de l'auteur, même ses longueurs m'ont plu ! Je ne lis plus Lehane, pourtant, ayant été déçue par ses derniers titres...
RépondreSupprimerLesquels était-ce ?
Supprimer"Quand vient la nuit" et "Ils vivent la nuit" (ce ne sont pas ses derniers, mais plutôt les derniers que j'ai lus, et ils ne m'ont pas donné envie de lire les suivants...). Et même Moonlight Mile, le dernier opus de la série Kenzie et Gennaro, ne m'avait pas emballée plus que ça, je l'ai trouvé en-dessous des volumes précédents.
SupprimerJe préfère rester sur l'excellent souvenir que m'ont laissé Un dernier verre avant la guerre, Ténèbres prenez-moi la main, Gone baby gone, Shutter Island...
J'ai prévu Ils vivent la nuit pour les vacances et j'ai bien envie de lire à nouveau certains titres.
SupprimerJ'ai aimé tout de ce formidable roman, et pourtant pas lu la suite, sans doute à cause de commentaires de lecteurs plutôt désappointés. Dommage.
RépondreSupprimerCe sera une de mes prochaines lectures, on verra bien
Supprimerah je suis contente que tu aies aimé ! J'ai l'impression que nos avis se rejoignent drôlement. Et même ressenti pour le base-ball;)
RépondreSupprimerC'est grâce à toi que je l'ai lu, merci 😉
SupprimerComme toi, je l'avais un peu oublié.
RépondreSupprimerOn a des passes parfois
SupprimerUn auteur qui est toujours en attente d'être lu pour moi .... trop de tentations !
RépondreSupprimer