Auteur : John burnside
Titre : Scintillation
Genre : romanEditeur: Metaillé
Langue d’origine : anglais (Ecosse)
Traducteur: Catherine Richard
Nombre de pages: 283
Résumé:
Dans un paysage dominé par une usine chimique abandonnée, au milieu de bois empoisonnés, l'Intraville, aux immeubles hantés de bandes d’enfants sauvages, aux adultes malades ou lâches, est devenue un modèle d’enfer contemporain. Année après année, dans l’indifférence générale, des écoliers disparaissent près de la vieille usine. Ils sont considérés par la police comme des fugueurs. Leonard et ses amis vivent là dans un état de terreur latente et de fascination pour la violence. Pourtant Leonard déclare que, si on veut rester en vie, ce qui est difficile dans l'Intraville, il faut aimer quelque chose. Il est plein d’espoir et de passion, il aime les livres et les filles. Il y a dans ce roman tous les ingrédients d’un thriller mais le lecteur est toujours pris à contrepied par la beauté de l’écriture, par les changements de points de vue et leur ambiguïté, par le raffinement de la réflexion sur la façon de raconter les histoires et les abîmes les plus noirs de la psychologie. On a le souffle coupé, mais on ne sait pas si c’est par le respect et l’admiration ou par la peur. On est terrifié mais aussi touché par la grâce d’un texte littéraire rare.
Mon avis:
Après avoir été envoûtée par L'été des noyés, je me suis quasiment jetée sur ce livre du même auteur en le voyant dans les rayons de la bibliothèque.
Scintillation nous entraîne dans l'Intraville, presqu'île polluée par une usine chimique où les gens tombent malades et dépriment et où les jeunes disparaissent sans laisser de trace.
Tout autant que l'Intraville, ce roman est lugubre. Corruption, disparitions, maladies, solitude...tout est réuni pour plonger le lecteur dans une ambiance sombre et angoissante. Dans cette ville sans avenir, plusieurs destins se croisent et le mystère s'épaissit.
A travers une réflexion sur l'écologie, la folie des hommes et la recherche de la vérité,(du moins, c'est ce qu'il m'a semblé!), l'auteur nous dépeint ici la noirceur de l'âme humaine. L'écriture est particulièrement puissante, à la fois poétique et macabre, contemplative et terrifiante. L'atmosphère de désespoir de l'Intraville est très bien décrite. La beauté de l'écriture contraste avec la laideur du lieu et des événements. a l'image de la ville et de ses habitants, on se sentirait presque contaminé par la pollution et la dépression .
John Burnside signe ici un livre noir et ambigu, déroutant et énigmatique.
"C'est vraiment typique de la façon dont marche le monde : les gens qui adorent les livres, ou autre, n'ont pas les moyens de s'en acheter, pendant que les gens bourrés de fric font des études commerciales pour pouvoir gagner encore plus d'argent et maintenir les liseurs de livres dans l'impuissance."
N'ayant pas du tout accroché à L'été des noyés, je n'ai jamais eu envie de renouer avec cet auteur.
RépondreSupprimerJ'ai eu moi aussi un peu de mal avec L'été des noyés que j'ai trouvé bien long... alors que j'avais adoré Scintillation, son ambiance à la fois poisseuse et poétique, son univers sombre et délétère.. seule la fin, que je n'ai pas comprise, m'avait déçue.
SupprimerTant j'ai aimé Scintillation, tant je n'ai pas accroché à L'été des noyés.
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