La femme du monstre - Jacques Expert

Par Ariane

Auteur : Jacques Expert
Titre : La femme du monstre
Genre : thriller
Langue d’origine : français
Editeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 219p
Date de parution : 2007

Présentation de l’éditeur :

Quand elle a épousé le monstre, elle n'avait que vingt-deux ans. Elle admirait sa force, son charme, n'en revenait pas qu'il ait pu la choisir, elle qui n'était pas belle, que personne n'avait jamais remarquée.
Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s'est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire.
Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter.
À moins que...

Mon avis : 
Sans intérêt. Voilà en résumé ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre. Un profond sentiment de vide et d’ennui. Alors qu’a priori l’histoire pouvait être intéressante, le portrait d’une femme mariée découvrant que son mari est un violeur et un tueur. Stupeur. Ou pas.
L’idée de départ était intéressante puisque chaque fois qu’une affaire de ce genre se produit, chaque fois qu’un « monstre » est découvert, on se demande toujours : « mais comment est-il possible que personne n’ait rien vu ? Comment sa femme (ou son mari) pouvait-elle ignorer qu’elle vivait avec un monstre ? Qu’a-t-elle pu ressentir lorsqu’elle l’a découvert ? ». En général, je me sens en empathie (presque autant qu’avec les victimes et leurs proches) avec ces personnes qui voient leur monde s’écrouler, leurs certitudes basculer et qui se retrouvent plongées dans un cauchemar. 

Mais avec elle (elle n’est jamais nommée) l’empathie ne dure pas longtemps. Car très vite on comprend que si elle n’est pas coupable (elle n’a commis aucun crime), elle est loin d’être innocente. Elle savait mais fermait les yeux. Par faiblesse ? Parce qu’elle était soumise à cet homme violent ? Pas seulement, car à plusieurs reprises elle le manipule afin d’exacerber sa colère, colère qu’il passe sur d’autres. C’est véritablement un personnage abject, aussi monstrueuse que son époux, sans aucune compassion pour les victimes de son mari. Elle qualifie l’enfant que son mari a violée et assassinée de « petite allumeuse ». Et quand elle pense aux actes de son mari c’est uniquement d’un point de vue égoïste, à cause des répercussions qu'ils peuvent avoir sur sa vie. Bref un personnage exécrable. 
Construire l'histoire de ce point de vue aurait toutefois pu être intéressant si l'histoire en elle-même avait été bien construite. Ce n'est pas le cas. Je n'ai pas vraiment éprouvé d'intérêt pour l'histoire en elle-même tant tout est cousu de fil blanc. Le fameux rebondissement de la fin n'est pas du tout une surprise.

Je n’ai pas vraiment pris de plaisir à lire ce roman dont ni l’histoire ni le style n’ont su me convaincre.

Extrait :
« Voyez à quoi a tenu la vie de la petite Sonia : à un appel téléphonique reçu au mauvais moment, à l’impatience de Simon. Peut-être aussi lui aurait-elle échappé si Simon était parti quelques minutes plus tôt, ou quelques secondes plus tard. Décidément, à quoi tient mon malheur… »

Lu dans le cadre du challenge petit bac dans la catégorie gros mot