Auteur :
Ayana Mathis
Titre :
Les douze tribus d’Hattie
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
François happe
Editeur :
gallmeister
Nombre de
pages : 433p
Date de
parution : janvier 2014
Présentation de l’éditeur :
Gare de
Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie en compagnie de sa mère
et de ses sœurs pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie
nouvelle, forte de l'énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des
années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze
enfants, douze tribus qui égrèneront leur parcours au fil de l’histoire
américaine du XXe siècle. Cette famille se dévoile peu à peu à
travers l'existence de ces fils et de ces filles marqués chacun à leur manière
par le fort tempérament d'Hattie, sa froide combativité et ses secrètes
failles.
Les Douze
Tribus d’Hattie, premier roman
éblouissant déjà traduit en seize langues, a bouleversé l'Amérique. Telles les pièces
d'un puzzle, ces douze tribus dessinent le portrait en creux d'une mère
insaisissable et le parcours d'une nation en devenir.
Mon avis :
Plusieurs lecteurs ont comparé ce roman aux œuvres
de Toni Morrison. Étant donné ma récente et difficile lecture de Beloved de
cette auteure, j’étais un peu inquiète. Je craignais une lecture aussi rude,
une plume aussi complexe. Mais non. La lecture de ce roman est très facile, je
me suis sentie à l’aise avec l’écriture d’Ayana Mathis et j’ai pu
m’immerger dans l’histoire de cette famille.
Dans ce roman, les chapitres se succèdent indépendamment les
uns des autres, comme autant de nouvelles mais avec toujours ce fil
conducteur : Hattie, la mère.
Chaque chapitre est consacré à un ou deux enfants à des
époques différentes mais selon un ordre chronologique. De 1925 à 190, c’est
donc le destin de cette famille qui se déroule avec en toile de fond la
ségrégation et l’histoire des afro-américains.
Dans la plupart des chapitres, les enfants d’Hattie sont les
narrateurs de leur histoire personnelle. Ils sont à un moment charnière de leur histoire. Hattie est la narratrice de trois chapitres, consacrés à des enfants
encore trop jeunes pour prendre la parole.
« Toutes les
familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l’est à sa
façon » disait Tolstoï. Et que de malheurs dans cette famille. Aucun
des enfants d’Hattie ne semble heureux et leurs vies et leurs choix sont plutôt
tristes et pathétiques. A travers leurs histoires Ayana Mathis aborde des
thèmes très nombreux : homosexualité, foi ou hypocrisie religieuse,
pédophilie, alcoolisme, …
Et Hattie, si elle apparaît froide et dénuée de sentiments à
ses enfants, les chapitres dans lesquels elle prend la parole montrent qu’il n’en
est rien. Hattie aime ses enfants plus que tout, mais ayant la charge d’une
famille nombreuse, mariée à un homme volage et joueur, elle consacre son
énergie à faire tourner sa maison et n’a pas l’occasion de montrer son
affection.
J’ai beaucoup aimé l’histoire de cette famille même si les
destins de certains enfants m’ont touchée plus que d’autres. J’ai été particulièrement
émue par les chapitres consacrés aux jumeaux, à Ella et à Alice et Billups.
Extrait :
« Hattie savait
que ses enfants ne la considéraient pas comme quelqu’un de gentil, et peut-être
ne l’était-elle pas, mais quand ils étaient petits, il n’y avait pas beaucoup
de temps pour les sentiments. Elle leur avait fait défaut dans des domaines
essentiels, mais à quoi cela aurait-il servi de passer les journées à les
serrer contre elle et à les embrasser s’ils n’avaient rien eu à se mettre dans
le ventre ? Ils ne comprenaient pas que tout l’amour qu’elle avait en elle
était accaparé par la nécessité de les nourrir, de les habiller et de les
préparer à affronter le monde. Le monde n’aurait pas d’amour à leur offrir ;
le monde ne serait pas gentil. »
Lu dans le cadre des challenges Petit bac catégorie prénom et 50 états, 50 billets pour la Pennsylvanie
L'avis de Mimi, Jostein, Kathel,
Tiens, jusqu'alors pas trop tentée, ton avis fait un peu pencher la balance vers la case "lecture" !
RépondreSupprimerRavie de faire pencher la balance ! J'espère qu'il te plaira.
SupprimerAriane
J'ai déjà croisé quelques jolis avis sur ce roman, le tien confirme largement l'idée que je m'en étais fait. Allez c'est décidé, il faut que je le lise.
RépondreSupprimerBonne décision ! J'attendrai ton avis.
SupprimerAriane
En voilà encore un qui me tente bien! Moi aussi, je commence à faire des listes de livres maintenant ;-) !
RépondreSupprimerDaphné
Et quand on commence on ne s'arrête plus !
SupprimerAriane
Je vois que toi aussi, tu as su voir la tendresse sous l'apparence rugueuse d'Hattie...
RépondreSupprimerC'est un très beau personnage. Les chapitres dans lesquels elle est narratrice sont magnifiques, notamment sa relation avec ses bébés, fusionnelle et très physique, pleine de tendresse. L'image de la mère froide et distante est en complet décalage avec ce que l'on découvre d'elle.
SupprimerAriane
J'ai cru qu'on allait beaucoup le voir sur les blogs ce roman là, mais pas vraiment. J'essaierai de le prendre à la bibliothèque.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'on l'a moins vu que ce que j'aurai imaginé. J'attendrai ton avis.
SupprimerAriane
Beaucoup d'avis positifs mais d'autres bien plus mitigés. A priori, il a tout pour me plaire.
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira, il a beaucoup d'atouts.
SupprimerAriane
Je fais partie des déçues. Ce roman m'a laissé sur ma faim.
RépondreSupprimerQu'est-ce qui t'avais déplu ?
SupprimerAriane
J'ai trouvé que le fait qu'on passait d'un personnage à l'autre était assez frustrant. Je suis restée sur ma faim.
SupprimerOui je comprends que cela puisse déplaire. C'est ce qui m'avait beaucoup plu justement ;-)
SupprimerHop, billet ajouté !
RépondreSupprimer