Pardonnable, impardonnable - Valérie Tong Cuong

Par Ariane

Auteur : Valérie Tong Cuong 
Titre : Pardonnable, Impardonnable
Genre : roman
Langue d’origine : français
Editeur : JC Lattès
Nombre de pages : 337p
Date de parution : 2015

Présentation de l’éditeur :
Un après-midi d'été, Milo, douze ans, fonce à vélo sur une route de campagne. L'ivresse de la descente, un virage, et c'est la chute.

Tandis que l'enfant se bat pour sa vie, c'est toute sa famille qui vole en éclats. Milo était censé réviser ses cours d'histoire. Que faisait-il sur cette route ? Chacun cherche le coupable, mais personne n'est innocent. 

Dans ce ballet des aveux où défilent ses parents, Céleste et Lino, son indéchiffrable grand-mère Jeanne et sa jeune tante Marguerite, se dessinent peu à peu les mensonges, les rapports de force et les petits arrangements qui cimentent cette famille. L'amour que tous portent à Milo suffira-t-il à endiguer la déflagration ?

Mon avis : 
Après avoir commencé ce roman je n'étais pas sûre d'aller au bout.  

En fait ma lecture a été profondément perturbée dès le début du livre. De nombreux éléments, très proches de mon histoire familiale, ont évoqués de douloureux souvenirs qui m’ont bouleversée et m’ont empêchée longtemps d’entrer dans l’histoire ou de m’attacher aux personnages. C'est dommage, car cette partie consacrée à l'accident et au ressenti de chaque membre de la famille suite à cet événement est probablement la plus intéressante.

Passée cette phase j’ai pu plus entrer dans le roman. J’ai trouvé l’histoire bien menée. Si le thème des secrets de famille a été maintes fois abordé en littérature, je pense que c’est un thème inépuisable. Valérie Tong Cuong évoque les répercussions inattendues que les mensonges peuvent avoir, les dégâts que les non-dits peuvent causer dans une famille. Ce secret dévastateur pèse sur les vies de chacun des membres de la famille. Ou plutôt ces secrets, car chacun porte ses secrets et ses blessures. Et au milieu de ces êtres blessés, un enfant. Un enfant aimé de tous, un enfant qui sera la victime, le dernier maillon de la chaîne.
Le drame permettra aux personnages de se libérer du mensonge et de se voir enfin les uns les autres. J'ai toutefois trouvé surenchère de révélations et de retournements de situation.
J’ai été émue de la relation entre Marguerite et sa mère. J’ai du mal à comprendre comment une mère peut ne rien ressentir pour son enfant, enfin rien d’autre que du mépris et de la colère. 
Un roman qui m'a bouleversée au départ et un peu ennuyée ensuite.

Extrait :

« Mais moi, aurais-je dû t’aimer simplement parce que tu sortais de mon ventre ? Aurais-je dû t’aimer envers et contre tout, contre la trahison, l’abandon, le mensonge ? Contre le désespoir ? Est-ce que je ne méritais pas moi aussi qu’on me protège, qu’on me défende, qu’on me soutienne ? Qui peut fabriquer des sentiments à partir du néant ? »

D'autres avis chez Clara,  Jostein, Micmélo, Eva,