Auteur :
Amanda Coplin
Titre :
L’Homme du verger
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais (américain)
Traducteur :
Laurence Kiefé
Editeur :
Christian Bourgois
Nombre de
pages : 546p
Date de
parution : 2014Présentation de l’éditeur :
À l'aube du XXe siècle, dans une région reculée le long de la côte pacifique des États-Unis, Talmadge prend soin de ses arbres fruitiers. Depuis près d'un demi-siècle, cet homme mène une existence apaisée, rythmée par les saisons des fruits. Jusqu'au jour où deux jeunes filles farouches et abandonnées font irruption dans son domaine... Leur arrivée bouleversera définitivement la vie de ces personnages, les rappelant à leurs douloureux passés. Retraçant l'histoire des êtres liés à ce verger, Amanda Coplin bâtit un récit d'une étonnante maturité littéraire, où l'épique se mêle à l'intime.
Quand Ron Rash qualifie ce livre de « premier roman époustouflant », j’ai
forcément envie de le découvrir. Epoustouflant, c’est le mot.
Dans son verger isolé, Talmadge vit une vie d’ermite. Sa
solitude n’est rompue que par ses excursions hebdomadaires au marché et les
visites régulières d’un groupe d’Indiens et leurs chevaux. Mais loin d’être un
solitaire bourru, Talmadge est un homme sociable quoique taiseux, bienveillant
et généreux. C’est un magnifique personnage, extrêmement attachant.
Tous les autres personnages du roman sont aussi attachants :
Jane et Della, les gamines farouches prêtes à tout pour échapper à leur passé
sordide dont l’arrivée bouleverse la vie de Talmadge, Clee l’Indien mutique et
ami fidèle, Caroline Middey amie d’une inébranlable loyauté et Angelene, l’innocente,
l’avenir, l’espoir.
Le rythme du récit est lent, en parfaite adéquation avec la
vie au verger qui s’écoule au rythme des saisons. C’est presque un éloge de la
lenteur, un hymne à la nature, à ce lien perdu avec la terre. Un magnifique
travail d’écriture servi par un excellent travail de traduction. Une écriture
tout en nuances.
« Puis, en
tendant la main vers une noix encore sur sa tige, elle s’enfonça dans le
silence qui englobait tous les silences et crut percevoir le déchaînement des
insectes dans l’herbe ; elle pénétra tout droit dans l’intimité de leurs chuchotements.
Le soleil sur la berge poreuse, près de l’endroit où elle se tenait, était
incandescent de lumière, les minéraux scintillaient et la triste boue était
spéciale, particulière même dans sa tristesse. Chaque pore, chaque strie,
chaque détail était lavé et engendré comme la lumière révèle un visage. »
Lu dans le cadre des challenge un pavé par mois, 50 états,50 billets pour l’état de Washington et Petit bac dans la catégorie lieu
Je n'avais jamais entendu parler de ce roman époustouflant mais ton avis me donne envie de le découvrir.
RépondreSupprimerC'est le genre de roman que l'on a envie de partager.
SupprimerAriane
Je n'en avais jamais entendu parler non plus mais voilà qui me donne envie également!
RépondreSupprimerDaphné
N'hésite pas !
SupprimerAriane
Je l'ai noté depuis un bon moment, chez Clara justement. Il ne faut pas que je le perde de vue.
RépondreSupprimerNe l'oublie pas !
SupprimerAriane
un coup de coeur pour moi aussi !
RépondreSupprimerJ'ai suivi ton coup de cœur et j'ai bien fait !
SupprimerAriane
Contente que ton pavé d'avril soit un coup de coeur ! Les lenteurs c'est pas pour moi par contre...
RépondreSupprimerC'est pourtant parfois magnifique de poésie et de beauté.
SupprimerAriane
Hop, billet ajouté !
RépondreSupprimerJe viens de refermer ce livre; cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un tel chef-d'oeuvre; Oui, j'ose ce mot, rien de moins.
RépondreSupprimer