Auteur :
Daphne du Maurier
Titre :
Ma cousine Rachel
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Denise Van Moppes
Editeur :
Albin Michel
Nombre de
pages : 352p
Date de
parution : décembre 1993 (1ère parution 1951)
Présentation de l’éditeur :
Dans la Cornouailles du XIXe siècle, Philip Ashley, un riche
héritier, s’apprête à accueillir Rachel, la veuve de son cousin. Mais
d’étranges rumeurs courent sur la disparition de celui-ci. Tombé à son tour
follement amoureux de la jeune femme, Philip est déchiré entre sa passion et
ses soupçons…
Mon avis :
Je retrouve encore une fois Daphne du Maurier avec un de ses
plus célèbres romans.
Orphelin très jeune, Philip a été recueilli et élevé par son
cousin, Ambroise, qui le considère comme son héritier. Sur les conseils de son
médecin, Ambroise quitte le domaine familial pendant l’hiver afin de gagner
l’Italie, dont le climat conviendra mieux à ses douleurs rhumatismales. C’est
là qu’il fait la connaissance d’une lointaine parente, Rachel, et l’épouse dans
la foulée. Passé sa stupeur première, Philip attend avec inquiétude le retour
du jeune couple, mais les courriers de son cousin se fond de plus en plus rares.
La dernière lettre le convainc de rejoindre son cousin Ambroise, mais il arrive
trop tard, Ambroise est décédé. Plein de colère et de suspicion envers Rachel,
il regagne l’Angleterre et lorsque la veuve s’annonce, il est bien décidé à
l’affronter. Mais celle-ci ne ressemble en rien aux divers portraits qu’il
s’était fait et très vite il s’éprend à son tour de la jeune femme.
Tout repose principalement sur les deux personnages
principaux. Philip est le narrateur, nous connaissons tout de ses actes, ses
sentiments, ses pensées. Ce jeune homme naïf et sans histoires, tombe
éperdument amoureux d’une femme dont il se méfie pourtant, il tombe dans une
passion absolue, déraisonnable et destructrice.
Mais nous ne connaissons Rachel qu’à travers le regard qu’il
pose sur elle. Elle n’apparait que tardivement dans l’histoire, au bout d’une
centaine de pages seulement. Du moins physiquement. Avant elle est déjà
présente dans les lettres d'Ambroise, les louanges de ses domestiques ou les
remarques de son homme d’affaire. Nous ne connaissons donc rien d’elle, ni son
âge, ni son physique, seulement quelques informations éparses dressant de
multiples portraits. Aussi le lecteur est-il impatient que Philip la
rencontre enfin et de découvrir sa véritable personnalité. Mais la jeune femme
reste insaisissable et mystérieuse.
Quelques heures à peine lui suffisent pour abattre les défenses du jeune homme,
faire la conquête des domestiques et charmer les voisins. Le lecteur ne se
défait pourtant pas de sa défiance et il suffit d’un mot, d’un geste, d’un
regard, pour raviver les soupçons.
Le lecteur ne sait pas à quoi s’en tenir au sujet de Rachel
et de la mort d’Ambroise. Ange ou démon ? Même après avoir fermé le roman
il est difficile de répondre à cette question. Rachel peut être une
manipulatrice machiavélique et meurtrière. Ou bien une épouse dévouée victime
de la paranoïa d’un époux malade. Les soupçons qui pèsent sur elle ne reposent
sur rien de tangible, juste quelques lignes écrites par un homme mourant.
Daphne du Maurier maîtrise à la perfection l’art de la
narration, la mise en place d’une atmosphère, la montée en puissance du
suspense, le rythme de l’action,… Bref, autant d’éléments qui font que c’est un
véritable plaisir de se plonger dans l’histoire. L’intrigue est bien menée, à
aucun moment on ne s’ennuie.
Et surtout, j’ai retrouvé ici l’ambiance que j’aime tant
dans les romans britanniques.
Un excellent roman de Daphne du Maurier que je vous
conseille.
Extrait :
« La vérité est une chose intangible, invisible, et il
arrive que nous trébuchions dessus sans la reconnaître, mais elle est parfois
découverte, saisie, comprise, par de vieilles gens proches de leur mort ou bien
par des êtres très jeunes et très purs. »
Je l'ai lu dans ma jeunesse et il m'avait plu. Mais j'ai beaucoup oublié ..
RépondreSupprimerOn en lit tellement qu'au bout d'un moment certains s’effacent de nos souvenirs.
SupprimerComme Aifelle. Et je veux le relire (mais en vO...)
RépondreSupprimerBonne relecture alors !
SupprimerJe me souviens avoir beaucoup, beaucoup aimé aussi !
RépondreSupprimerEn général j'aime beaucoup les romans de Daphne du Maurier.
SupprimerJe n'ai lu que des commentaires élogieux sur ce roman. Cryssilda me l'a prêté, je ne sais pas encore si j'arriverai à le lire pour ce mois anglais mais il me tente bien !
RépondreSupprimerIl mérite d'être mis à l'honneur.
SupprimerCe que tu dis de ce roman me fait beaucoup penser à l'ambiance de "Rebecca", le seul roman que j'ai lu de cette auteure. Je l'avais adoré.
RépondreSupprimerIl y a des similitudes c'est vrai.
SupprimerJe crois l'avoir lu également plus jeune. Mais oublié aussi :(
RépondreSupprimerDécidément !
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