Auteur :
Julian Fellowes
Titre :
Passé imparfait
Genre :
roman
Langue
d’origine : anglais
Traducteur :
Jean Szlamowicz
Editeur :
Sonatine
Nombre de
pages : 648p
Date de
parution : mai 2014
Présentation de l’éditeur :
Lorsque commence cette histoire, le narrateur est sans
nouvelles de Damien Baxter depuis près de quarante ans. Inséparables durant
leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s’est muée en une haine
féroce, suite à de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal
en 1970. Aussi, le jour où notre homme reçoit une invitation de Damien, la
surprise est-elle de taille. Après des retrouvailles déconcertantes dans un
magnifique manoir de la campagne anglaise où Damien vit seul, entouré de son
personnel, ce dernier fait à son invité une révélation inattendue : il est
atteint d’une maladie incurable et n’a pas d’héritier à qui léguer son immense
fortune. À moins que... Quelques années auparavant, une femme lui a adressé une
lettre anonyme dans laquelle elle prétendait qu’il était le père de son enfant.
Une femme rencontrée entre 1968 et 1970. Damien propose alors à notre héros de
partir à la recherche de ses anciennes conquêtes, cinq jeunes filles de bonne
famille que les deux amis ont fréquentées dans le Londres des Swinging Sixties.
C’est le début d’un voyage vers un passé plein de fantômes, de secrets et de
révélations surprenantes.
Mon avis :
Julian Fellowes est le créateur de Downton Abbey, une série
que j’ai beaucoup aimée et dont j’ai parlé lors de ma première participation au
mois anglais (ici). Il était donc temps que je découvre enfin un roman de l’écrivain.
Quarante années après l’épisode qui a mis fin à leur amitié,
le narrateur reçoit des nouvelles de Damian Baxter. Celui-ci est mourant et
demande à son ancien ami de retrouver son enfant naturel dont il a appris l’existence,
afin de lui léguer sa fortune. Muni d’une liste de cinq noms de mères
potentielles, le narrateur part à la rencontre de ses anciens amis perdus de vue.
Je vais commencer, une fois n’est pas coutume, par les
éléments qui ne m’ont pas plu dans ce roman. Tout d’abord, le narrateur n’est
jamais nommé. Et je trouve ça assez agaçant, non très agaçant en fait, d’autant
plus que je n’en perçois absolument pas l’utilité. Quand des auteurs font ce
choix, cela se justifie parfois par l’histoire et la plupart du temps cela ne me dérange pas, mais ce n’est pas le cas ici.
Il y a beaucoup de dialogues, le narrateur retrouve ses anciens amis, il passe
des appels et laisse des messages,… et à aucun moment personne ne prononce son
nom ? Bizarre.
Je n’ai pas vraiment apprécié ce narrateur d’ailleurs. Sans
avoir rien de particulier à lui reprocher, je le trouve un peu falot par rapport
aux autres personnages. Ce manque de personnalité, ajouté à son absence d’identité,
donne l’impression qu’il raconte cette histoire sans y prendre part. En
revanche, on ne peut pas lui reprocher de ne pas se livrer. Bien souvent il en
fait trop, en particulier dans son amour fou pour Serena ou sa rancœur envers
Damian. Il bavasse en fait. Et lorsqu’il compare la société de sa jeunesse et
le monde actuel, si je comprends sa stupéfaction et sa nostalgie, je lui
reproche quand même toutes ces digressions, parfois très longues.
Je reprocherai également à l’histoire de manquer de
crédibilité. Cinq mères potentielles pour l’enfant naturel de Damian. Donc cinq
jeunes filles de la bonne société, voire haute société (il y a même une
princesse), du même groupe d’amis, qui ont eu des rapports avec lui et se sont
retrouvées enceintes à 18 ans à peine. Pas vraiment crédible.
Mais heureusement, il y a aussi des points positifs. Tout d’abord
j’ai beaucoup aimé alterner entre notre époque et la fin des années 60,
découvrir ces jeunes gens et apprendre ensuite ce que la vie leur avait
réservé. J’ai aimé l’ambiance de cette Saison où les jeunes filles étaient
présentées, les bals et l’espérance de la jeunesse. J’ai aimé l’enquête menée
par le narrateur et ses retrouvailles avec ses anciens amis. Et comme le narrateur,
j'éprouve une certaine nostalgie pour ce monde où tout semblait simple et ordonné.
C’est une histoire sympathique et qui se lit facilement, et pour qui recherche une ambiance typiquement british c'est réussi.
Extrait :
« Je crois que je suis un peu déprimé de devoir comparer
ce qu'on imaginait quand nous étions jeunes avec ce que le monde est vraiment
devenu. »
L'avis de Nicole
Ca pourrait quand même me plaire, le pitch est original ; alors il est noté :-)
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira.
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